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Transformation de conflit, de Karine Gatelier, Claske Dijkema et Herrick Mouafo

Aux Éditions Charles Léopold Mayer (ECLM)

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Grenoble, France, septembre 2005

Ecole de la Paix de Grenoble - EPG

Processus de transition et réformes d’Etat

Ce dossier aborde la transformation politique des conflits dans les sorties de conflits et après la chute des régimes communistes, la reconstruction de la paix, la réorganisation de l’Etat, la transition démocratique, les interventions internationales et leurs impacts.

Entre le calme ou le chaos apparent dans les 10 pays choisis pour être ici étudiés, qu’en est-il des processus de transition ? L’Afghanistan, l’Afrique du Sud, la Bosnie-Herzégovine, le Cambodge, la Chine, l’Ethiopie, l’Ouzbékistan, la Pologne, la Russie et le Salvador nous aideront à rechercher derrière les apparences, les véritables enjeux pour dresser un bilan de l’avancée de la démocratie, des explications de ses réussites et de ses écueils.

La consolidation de la paix dans l’après-guerre et l’après dictature a fait l’objet d’un travail de recherche sur la base d’une analyse comparative de dix études de cas regroupant des Etats issus d’un conflit violent et d’autres issus de la chute des régimes communistes.

Ce dossier vise à élaborer un modèle d’analyse commun à ces deux schémas de sortie de crise, partant du principe que dans ces deux situations, les Etats se trouvent face aux mêmes défis de se réorganiser et de poser les conditions d’une paix durable. En amont, ce postulat implique que les conflits font l’objet d’une analyse similaire : en effet, ils se caractérisent par une multitude d’acteurs en conflit, entre eux ou contre un ennemi commun, la nécessité d’une médiation politique pour cantonner ce conflit dans l’arène politique et donner la possibilité à chacun de s’exprimer. Le travail se structure autour de 5 problématiques : le déclenchement du processus de transition, la représentation du pouvoir, la construction d’un Etat, la structuration de la société civile et le développement économique.

Dans ce dossier, nous avons multiplié les approches, historiques, politistes, sociologiques et anthropologiques. Enfin, ce modèle d’analyse s’adapte à d’autres pays qui connaissent des processus de paix et des réformes d’Etat.

Cette grille d’analyse permet de décrypter les enjeux de la démocratisation dans d’autres pays, et Haïti est à ce titre un exemple éloquent : depuis une décennie environ, l’ingénierie institutionnelle internationale tente d’accompagner ce pays dans la transition démocratique et le développement économique (opération de maintien de la paix, d’observation, de stabilisation, aide internationale). Pourtant, le pays est apparemment animé du plus grand chaos et l’économie recule sans cesse.

Les relations politiques reposent sur une dualité singulière et fondamentale, depuis l’abolition de l’Etat colonial, entre une élite créole occidentalisée et la masse afro-paysanne des campagnes. Ce fondement perturbe l’idée même de nation qui n’a pu encore aboutir. Pour être source de dynamisme, cette dualité doit être reconnue. L’Etat suscite auprès des Haïtiens un rejet instinctif et ils éprouvent une grande défiance vis-à-vis de cet Etat qui les a instaurés comme ses adversaires irréductibles. Par ailleurs, le binôme armée-nation ne permet pas l’émergence d’idéaux tels que la démocratie. L’anthropologue Gérard Barthélemy (« Haïti, l’ordre sous le chaos apparent » Le Monde 5 septembre 2005. L’univers rural Haïtien. Le pays du dehors, L’Harmattan, Paris, 1991) voit dans le rejet de toute aide la répétition du refus initial lié à l’émancipation fondatrice, l’abolition de l’esclavage.

Par ailleurs il note l’importance de reconnaître les structures locales et de leur donner le pouvoir d’initiative et de contrôle.

Enfin il apparaît essentiel de procéder à des recensements : pour mieux se connaître, reconnaître tous les groupes de la société, ne pas craindre la diversité, ne pas rechercher une image artificielle d’unité et d’homogénéité en essayant de créer des histoires qui ne parviendront pas à jouer le rôle de mythes fondateurs, mais au contraire reconnaître la diversité, la respecter, traiter tous les groupes à égalité, leur donner une place et ainsi parvenir au sentiment d’appartenir à une nation.

D’autre part, la Colombie dans la situation actuelle peut être considérée en phase de sortie de conflit et ainsi faire l’objet d’une analyse en termes de transition. Cette perspective est sérieusement envisagée d’autant plus qu’elle répond à une demande locale.

Auteurs du dossier :

  • Matthieu DAMIAN

  • CLaske DIJKEMA

  • Karine GATELIER

  • Elisabeth KEITEL

Fiches du dossier

  • Le Centre pour la Paix et le Développement

    La recherche appliquée à la paix et la sécurité humaine au Cambodge

    Claske DIJKEMA, Grenoble, France, octobre 2005

  • The African Centre for the Constructive Resolution of Disputes (ACCORD)

    Une organisation internationale pour la résolution des conflits africains

    Claske DIJKEMA, Grenoble, France, octobre 2005

  • The Network University (TNU)

    L’enseignement en ligne sur la transformatin des conflits

    Claske DIJKEMA, Grenoble, octobre 2005

  • Le centre international des Sciences de l’Homme de l’UNESCO à Byblos, Liban

    Centre de recherche la paix et la démocratie

    Claske DIJKEMA, Grenoble, octobre 2005

  • Le réseau UNESCO de l’Ecole de la paix

    Un réseau universitaire pour la formation à la culture de la paix et la transformation des conflits

    Karine Gatelier, Grenoble, France, octobre 2005

  • Sortie de crise : impulser le changement

    L’ouverture d’un processus de transition tient à un changement remarquable dans la vie politique de l’Etat. Dans le cas d’un conflit armé comme d’une confrontation entre un pouvoir dictatorial de type et une opposition, une modification des rapports de force conduit les belligérants ou les groupes antagonistes à négocier. La nature et l’origine de cette impulsion peuvent tenir à des facteurs internes – pouvoir ou population – ou externes – communauté internationale. La convergence d’intérêt entre cet ensemble de facteurs reste indispensable à la réussite du processus.

    Karine Gatelier, Grenoble, France, octobre 2005

  • La représentation du pouvoir : la relation à l’autorité

    L’histoire et l’ethnologie montrent que les modèles de pouvoir sont très stables, ils perdurent à travers les siècles, en dépit des différentes formes d’organisation politique mises en place par les Etats. Il s’agit ici d’étudier la représentation du pouvoir dans les différentes cultures des 10 Etats choisis.

    Karine Gatelier, Grenoble, France, octobre 2005

  • La représentation du pouvoir : la quête de légitimité politique

    L’approche – historique et ethnologique - nous aide à déterminer les sources de la légitimité politique et les processus de légitimation des acteurs en présence.

    Karine Gatelier, Grenoble, France, octobre 2005

  • Vers un Etat : l’émergence d’un pouvoir central

    Face à une telle avancée de la démocratie dans le monde, que devient l’Etat ?

    Karine Gatelier, Grenoble, France, octobre 2005

  • Vers un Etat : les processus instituants

    Dans le cas de sortie de guerre comme dans celui de reconstruction d’un Etat, il s’agit de créer un espace collectif, un sentiment national, un Etat dans lequel se reconnaît l’ensemble de la population. Il s’agira aussi de s’interroger sur la manière dont est perçu et organisé le bien public ? Quelles formes de solidarités existent et quel désir de vivre ensemble ?

    Karine Gatelier, Grenoble, France, octobre 2005

  • Vers un Etat : la politique économique comme outil de la redistribution

    De la création d’un secteur privé à l’influence de la mondialisation.

    Karine Gatelier, Grenoble, France, octobre 2005

  • La société civile : des leviers de pouvoir pour l’avenir

    Différentes sortes de structuration et d’organisation des sociétés peuvent constituer des leviers de pouvoir pour le futur.

    Karine Gatelier, Grenoble, France, septembre 2005

  • Faut-il supprimer l’ONU ?

    Matthieu Damian, Grenoble, France, 2005

  • Sarajevo mon amour

    Série d’interviews données par Jovan Divjak à Florence La Bruyère, collaboratrice à Libération et à RFI.

    Matthieu Damian, Grenoble, France, septembre 2004

  • L’ONU

    La revue Pouvoirs convie un certain nombre de ses acteurs à apporter leur contribution sur l’Organisation des Nations Unies.

    Matthieu Damian, Grenoble, France, janvier 2005

  • La Bosnie-Herzégovine. Enjeux de la transition

    Matthieu Damian, Grenoble, France, mars 2005

  • Vecteurs de transformation en Afrique du Sud

    La fin de l’Apartheid en Afrique du Sud, symbolisée par l’élection de Nelson Mandela à la présidence en 1994, est l’un des exemples les plus remarquables de transition démocratique au XXe siècle

    Claske DIJKEMA, Grenoble, France, octobre 2005

  • Changements et continuité en Chine

    La Chine occupe une place à part dans l’étude des pays en transition dans la mesure où sa transition n’a pas été le fruit d’un conflit ou d’un changement de régime. Elle procède de décisions politiques prises après la mort de Mao. Le point de départ de la "mue du grand dragon rouge" peut être vu dans l’accession au pouvoir de Deng Xiaoping en 1978 et dans la mise en place par celui-ci d’une politique de réformes tranchant radicalement avec l’ère maoïste.

    Karine Gatelier, Grenoble, France, octobre 2005

  • Une convergence d’intérêts internes et externes pour le changement au Salvador

    L’équilibre des forces dans la guerre civile au Salvador conduit à une impasse miliaire

    Claske DIJKEMA, Grenoble, France, octobre 2005

  • Une paix gagnée par le retrait du financement militaire

    Le conflit entre l’Erythrée et l’Ethiopie est particulièrement intéressant car les parties en présence n’ont pas cessé de combattre grâce à l’intervention internationale ou à la pression internationale mais plutôt à cause de son retrait.

    Claske DIJKEMA, Grenoble, mars 2006

  • Les effets pervers de l’intervention internationale : la dépendance en Bosnie-Herzégovine

    La Bosnie-Herzégovine connaît un triple processus de transition et à ce titre subit les lourdeurs de son héritage : elle doit passer d’un monopole du politique par l’Etat à une démocratie et une économie de marché, d’une situation de guerre à la paix et du statut de république fédérée à un Etat indépendant. Il n’y a pas de doute qu’elle a besoin de l’aide internationale pour relever ces défis mais les conditions dans lesquelles elle est conduite doit mener à un développement durable.

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • Relations au pouvoir et société civile en Ouzbékistan

    En arrivant au pouvoir en 1985, Gorbatchev ouvre une ère de réformes qui a conduit à l’éclatement de l’URSS après l’échec du putsch conservateur d’août 1991. Les républiques qui ne l’avaient pas encore fait déclarent alors leur indépendance. Les dirigeants des républiques d’Asie centrale avaient rejeté la perestroïka et soutenaient les putschistes. Cette chronologie est un signe fort de la faible implication de la population dans cette décision.

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • Généalogies et alternance au pouvoir au Kirghizstan

    Description de la relation au pouvoir au Kirghizstan et sa grande continuité

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • La place de l’individu dans la société chinoise

    .Le respect des droits de l’homme est une question qui revient régulièrement lorsque l’on aborde le thème de la démocratisation en Chine. L’Empire du Milieu n’est pas réputé pour ses considérations humanistes et se trouve régulièrement épinglé par les organisations internationales de protection des droits de l’Homme.

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • Le contrat fondateur et sa rupture en Ouzbékistan

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • Un espace collectif, les Mjesna Zajedna en Bosnie-Herzégovine - Exemple du cas de Sevarlije

    Les Mjesna Zajedna (MZ) de Yougoslavie constituent la représentation actuelle d’une forme historique d’interactions au niveau communal qui s’inscrit dans l’histoire longue. Elles ont beaucoup de points communs avec les mahallas, communauté de voisinage. Ce sont d’anciens systèmes complets et complexes d’autonomie locale donnant les possibilités aux citoyens de prioriser leurs besoins, collecter des ressources et mettre en oeuvre des initiatives en coopération avec l’autorité gouvernementale. Elles reposent sur le principe d’une solidarité exprimée par l’échange de travail, la propriété immobilière collective (mosquées, institutions collectives) et les actions communes (cérémonies).

    Karine Gatelier, Grenoble, France, octobre 2005

  • La reconquête de la puissance en Russie

    La fin de la Guerre froide a permis à la Russie de sortir de sa marginalisation politique et financière : les institutions internationales qui lui étaient auparavant fermées, lui ont ouvert leurs portes et leurs crédits ; elle assurera la présidence annuelle du G8 en 2006. Face à l’élargissement de l’Union européenne et surtout de l’OTAN vers l’Est, la Russie développe de nouvelles stratégies pour se réapproprier le rôle de superpuissance tenu par l’URSS sur la scène internationale et asseoir sa mainmise sur l’ancienne sphère d’influence soviétique.

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • La militarisation de l’action humanitaire : l’exemple afghan

    Réflexion sur l’action civilo-militaire grâce à l’exemple de l’Afghanistan

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • La concurrence des forces politiques au sommet de l’Etat en Afghanistan

    En Afghanistan, l’invasion de Kaboul par l’Alliance du Nord et l’éviction des Talibans a créé un vide au niveau du pouvoir politique. La coalition, composée de forces alliées opposées aux Talibans et menée par les Etats-Unis, a recherché une autorité de transition, légitime aux yeux de la population, qui puisse effectuer la transition vers la démocratie. Comment cette autorité transitoire a-t-elle été désignée ? Le choix s’est porté sur une réorganisation des structures de pouvoir formées pendant les années où l’administration était inexistante. Trois groupes majeurs, détenant une forme de pouvoir dans le pays, se dégagent et devaient être pris en compte : les élites, les chefs de guerre et les chefs religieux. Nous verrons quelle est leur légitimité politique et comment les intégrer dans un projet de transition vers la démocratie.

    Claske DIJKEMA, Grenoble, octobre 2005

  • Les relations civilo-militaires au sein du pouvoir en Russie

    Cette fiche aborde les relations entre le pouvoir et l’armée ainsi que la version de Poutine.

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • Mandela et De Klerk: d’adversaires à alliés

    En Afrique du Sud, à la fin des années 80, le National Party (NP) et l’ANC arrivent à la même analyse : la situation est nuisible aux deux côtés ; seules les négociations représentent une meilleure alternative. Les porte-parole, de Klerk et Nelson Mandela, tout d’abord adversaires sur les sujets de négociation, deviennent alliés pour défendre le processus de négociation, face aux détracteurs qui prônent une solution militaire plutôt que politique. Cette fiche décrit la quête de pouvoir de chaque parti et retrace les événements concrets qui ont mené à une convergence des deux partis.

    Claske DIJKEMA, Grenoble, octobre 2005

  • Partage du pouvoir : l’appareil d’Etat en Russie

    Analyse des différents pouvoirs en Russie et notamment de la place prééminente du Président.

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • Partage du pouvoir : le fédéralisme à la russe

    Les caractéristiques historiques et géographiques de la Russie font que la relation de pouvoir entre le centre et les régions est délicate. Du fait de cette complexité, la législation doit être très claire. La conjoncture socio-économique et politique rend la tâche de toute délégation du pouvoir encore plus difficile. On constate d’énormes disparités de richesses et de revenus entre les 89 régions et au sein même des régions. Cette diversité nuit à l’efficacité de la gouvernance dans la Fédération.

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • Partage du pouvoir : que faire de la chefferie traditionnelle en Afrique du Sud?

    En Afrique du Sud, la transition négociée qui vise à la construction d’un ordre politique post-Apartheid est sous-tendue par une philosophie de réconciliation nationale. Le gouvernement d’union nationale, dirigé par le Congrès national africain (ANC), doit faire face à de multiples défis dont la conciliation des diverses revendications au sujet de la réorganisation du pouvoir. Cette réforme de l’Etat doit en outre, tenir compte de la réintégration des bantoustans (1) dans le territoire national et des townships dans les zones urbaines, réintégration qui pose le problème de la compatibilité des anciennes et nouvelles autorités.

    Claske DIJKEMA, Grenoble, octobre 2005

  • L’impossible organisation de la justice dans un contexte d’insécurité en Afghanistan

    La conférence de Bonn réunie en décembre 2001 a tenu lieu de conférence de paix alors que toutes les parties au conflit n’étaient pas présentes. Les Pashtouns étaient largement sous-représentés alors que l’Alliance du Nord tenait une place prépondérante ; les monarchistes qui soutiennent le retour du roi (Groupe de Rome) étaient également présents. Un accord, signé le 5 décembre 2001, prévoyait les modalités d’un gouvernement provisoire. Pourtant, ce texte ne comporte pas de volet sur les dispositions d’un futur appareil de justice de transition. Aucune des parties présentes n’a fait pression dans ce sens. Il était seulement prévu que les parties « déposent les armes et œuvrent à la construction d’une société » . Les délégués de la communauté internationale présents à Bonn, et notamment les représentants de l’ONU, savaient que la reconnaissance du passé, d’une façon ou d’une autre, était nécessaire. Mais aucune instance n’a été mise en place pour s’acquitter de cette tâche.

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • Enjeux de la formation de l’armée nationale afghane (ANA)

    Depuis la fin de la guerre contre les Soviétiques en 1989, l’Etat afghan a connu des tentatives de reconstruction. Les mudjahidins de l’Alliance du Nord prennent le pouvoir en 1992 et l’armée afghane est essentiellement composée de Tadjiks. Les Talibans, en 1996, tentent d’organiser une armée nationale avec un succès mitigé. En 2001, elle compte 45.000 hommes, aucune structure de commandement et une part importante de volontaires étrangers.

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • L’aide internationale en Afghanistan: obstacle à l’émergence d’un Etat souverain

    Lors de la troisième conférence des donateurs étrangers, réunie du 4 au 6 avril 2005, Hamid Karzaï a plaidé en faveur d’une plus grande autonomie de son Gouvernement dans la gestion de l’aide internationale, afin de mieux asseoir son autorité.

    Claske DIJKEMA, Grenoble, octobre 2005

  • Indépendance et construction nationale en Ouzbékistan

    La république socialiste soviétique d’Ouzbékistan a déclaré son indépendance le 1er septembre 1991. Dans le contexte soviétique de l’époque, rien de bien étonnant à cela. Pourtant d’un point de vue régional, l’émergence de cet Etat indépendant interroge : l’Ouzbékistan n’a jamais constitué un Etat indépendant. A quoi correspond son nom compte-tenu de sa population et de ses frontières ?

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • La privatisation des services publics par les ONG - L’exemple du Kirghizstan

    Le Kirghizstan se pose en Etat faible et se montre sans moyen pour assurer les services de base à ses citoyens. Ils ont donc été pris en charge par des ONG fortes de moyens financiers importants. Au niveau des villages, il existe donc un face-à-face entre les représentants de l’Etat et les ONG.

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • Lustration à l’Est, purification et réconciliation dans les administrations (PECO)

    Ces 15 dernières années dans les pays de l’Est ont été marquées par des publications, plus ou moins précoces, plus ou moins complètes et plus ou moins bien encadrées de listes de collaborateurs, potentiels ou réels, avec les services secrets des anciens régimes communistes. Dans presque tous les cas, ces démarches ont nourri des rumeurs et des chantages, par manque de transparence. Au fil des années, des lois ont été adoptées pour réguler l’accès aux dossiers et accompagner la publication de listes de juridictions ad hoc chargées de trancher une collaboration effective ou supposée. La redécouverte de ce passé est indispensable mais elle a lieu dans un climat de suspicion et d’amertume, de honte et de douleur. Pour désigner cette opération, le terme « lustration » s’est imposé dans tous les pays. Il vient du latin « lustratio » qui désigne le rituel courant dans la Rome antique de purification et de réconciliation au cours duquel on offrait un sacrifice solennel(1).

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • Quelle identité pour la "nation-arc-en-ciel"? (Afrique du Sud)

    La fin de l’Apartheid sud-africain est marquée par l’émergence d’un symbole fort, soutenu par Desmond Tutu : l’arc-en-ciel. Alors que l’Apartheid consacrait des politiques fondées sur la promotion du développement séparé et sur la volonté d’exclure toujours plus les non-Blancs de l’Etat et de l’espace public, le nouveau régime cherche à rassembler et à intégrer les populations auparavant discriminées. Un renversement s’est opéré : l’exigence devient la prise en compte et la valorisation de la pluralité culturelle de l’Afrique du Sud, comme source d’une identité commune. Il s’agit de voir comment se construit la diversité de cette identité, en se centrant particulièrement sur la question des langues, vecteurs importants de l’expression et de la diffusion des cultures.

    Claske DIJKEMA, Grenoble, octobre 2005

  • De la folie à l’espoir : douze ans de guerre civile au Salvador

    Le 16 janvier 1992 à Chapultepec au Mexique sont signés les accords finaux de paix mettant fin à douze années de guerre civile et 79 000 morts (sur cinq millions d’habitants).

    Claske DIJKEMA, Grenoble, octobre 2005

  • Les écueils de la transition vers l’économie de marché en Russie

    Après avoir abordé les enjeux d’une politique et d’une société stables pour l’économie russe ainsi qu’un historique de la privatisation, nous verrons quels sont les fragilités de la croissance actuelle et l’incapacité de l’Etat russe à assurer le cadre nécessaire pour une économie de marché.

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • L’expérience de Stutterheim, un espoir de développement local (Afrique du Sud)

    L’histoire de Stutterheim donne un exemple intéressant d’un processus en cours de reconstruction et de développement. En effet, cette ville du cap oriental, microcosme de l’Afrique du Sud, a été le lieu d’une réelle transformation : d’un petit village de campagne sur le point de s’autodétruire, elle est devenue un espace économique en expansion et ce, sous impulsion des communautés locales. Très vite, pourtant, les limites du développement basé sur la privatisation se font sentir.

    Claske DIJKEMA, Grenoble, octobre 2005

  • La reconstruction du secteur économique en Bosnie-Herzégovine

    Difficultés de la reconstruction de l’économie après la guerre. Ainsi,tous les secteurs économiques peinent à retrouver leur dynamisme perdu.

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • Les promesses de la société civile en Ouzbékistan

    Cet article aborde les différentes facettes de la société civile en Ouzbékistan: ses valeurs, ses structures et ses obstacles.

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • Les obstacles à la mobilisation de la population russe

    Les difficultés rencontrées par la société civile russe sous Eltsine et Poutine ainsi que les manipulations de celle-ci par le pouvoir.

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • Quelle société civile en Chine ?

    De la proclamation de la République Populaire de Chine (1949) à la mort de Mao (1976), la société civile a été presque complètement arasée, le pouvoir ayant effacé toute forme autonome d’organisation au profit d’organisations dirigées par le Parti. Les contestations n’avaient lieu que lorsque le régime ouvrait lui-même la porte. A partir des années quatre-vingt, on a assisté à une reprise progressive de l’autonomie mais toujours dans les limites fixées par le Parti communiste.

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • La paix libérale

    Karine Gatelier, Grenoble (France), octobre 2005

  • Autoritarisme et continuité en Chine

    Karine Gatelier, Grenoble (France), octobre 2005

  • Communautarisme, démocratie et Etat en Bosnie-Herzégovine

    Karine Gatelier, Grenoble, octobre 2005

  • Les droits collectifs, l’Etat et les organisations européennes

    Karine Gatelier, Grenoble, France, octobre 2005

  • Guy Caussé, Médecins du Monde

    Entretien avec Guy Caussé au sujet des relations de pouvoir et la légitimité politique en Afghanistan

    Elisabeth Keitel, Grenoble, mai 2005