France, 2013-2015
Le désarmement, la prolifération et la non-prolifération nucléaires
Le présent dossier a été réalisé par l’association « Arrêtez la Bombe ! », créée par Paul Quilès, Bernard Norlain et Jean-Marie Collin. Du nom de leur dernier ouvrage, cette association a pour objectifs de :
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Démontrer que l’arme nucléaire et le concept de dissuasion n’ont plus la même pertinence face aux défis du monde actuel ;
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Dénoncer la désinformation qui entoure ce sujet et favoriser l’ouverture d’un débat ;
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Agir pour le désarmement nucléaire.
La prolifération nucléaire (1945-2013)
En guerre contre le régime nazi, les Etats-Unis vont se lancer dans l’acquisition d’une arme nucléaire à travers le projet Manhattan (1941/1945). La victoire assurée en mai 1945 en Europe, le Président Truman décida que les deux bombes construites serviraient à frapper le Japon (Hiroshima et Nagasaki 6 et 9 août) affirmant ainsi au reste du monde, la puissance militaire des Etats-Unis. Devant cette capacité militaire, l’Union soviétique développe un programme d’armes nucléaires, avec, en ligne de mire les États-Unis comme principal adversaire. Le 29 août 1949, L’URSS met un terme définitif à la suprématie américaine en testant, sa première bombe A, sur le site de Semipalatinsk, dans le désert du Kazakhstan.
Cette compétition nucléaire, qui est au cœur de la guerre froide, va marquer le début de la première vague de prolifération. Poussés par la volonté de conserver un rang international, Français et Britanniques, qui craignent la menace soviétique en Europe, s’engagent respectivement dans cette course atomique et parviennent à leurs fins en pratiquant des essais respectivement les 3 octobre 1952 (île australienne de Montebello) et le 13 février 1960 (à Reggane, dans le Sud algérien). Quant à la Chine, devant l’expansionnisme américain et en raison des divergences politiques avec l’URSS de Staline, elle poursuivra le développement de son arsenal nucléaire pour parvenir à tester sa première bombe en 1964.
Ces cinq pays, vainqueurs de la seconde guerre mondiale, forment le seul « club » nucléaire officiel consacré par le droit international. En effet, parallèlement à la recherche de l’atome militaire, des consultations diplomatiques sont mises en place par Washington, Moscou et Londres pour convenir d’un traité de non-prolifération (TNP). Une de ces caractéristiques est de donner un « droit à la bombe », aux seuls pays ayant fait exploser un tel engin avant le 1er janvier 1967. Ces cinq pays seront dénommés États dotés d’armes nucléaires (EDAN). Ce droit acquis, il s’ensuivra alors une course à la puissance mégatonnique. La stratégie consiste alors à menacer d’annihiler de grands centres urbains et à maîtriser l’ensemble des vecteurs de la bombe (missile basé à terre, lancé à partir d’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins, d’un bombardier à très long rayon d’action). Cette course aux arsenaux donnera naissance à ce que l’on appellera l’équilibre de la terreur, qui se matérialisera au milieu des années 1980 par l’accumulation de 70000 armes nucléaires. De quoi détruire plusieurs fois la planète !
Après cette première vague, d’autres Etats se sont engagés à acquérir cet armement. Israël, aidé par l’Etat français, mettra secrètement au point un arsenal, avec l’objectif de sanctuariser son territoire, situé dans un environnement peu enclin à reconnaître son existence. Les rivalités indo-chinoises seront l’une des raisons qui pousseront New Delhi à acquérir la Bombe. Ses recherches aboutissent le 18 mai 1974 à un premier essai nucléaire, qualifié de « pacifique ». La réaction en chaîne se poursuit, quand le Pakistan, ennemi juré de l’Inde, riposte en se lançant à son tour dans la quête d’un tel arsenal. Ces deux Etats révèleront leur statut de maîtrise de la bombe en mai 1998. La communauté internationale assistera alors à un véritable « match » d’essais nucléaires, ces deux Etats se répondant coup pour coup, ou plutôt essai pour essai. Pas moins de 5 essais furent ainsi réalisés en une vingtaine de jours. La dernière des puissances nucléaires connue est la Corée du Nord. Il est certain que le déploiement d’armes nucléaires américaines en Corée du Sud (1960-1991) a renforcé la volonté des Nord-Coréens de débuter des recherches nucléaire militaires dans les années 1980. Aidée dans la mise au point de son programme nucléaire civil et de missile balistique au cours des années 1970/1990 successivement par l’Union soviétique, la Chine et le Pakistan, Pyongyang est parvenu à maîtriser la conception d’une arme nucléaire, matérialisant ce savoir lors de 3 essais nucléaires : 2006, 2009, 2013.
Sur les 192 États comptabilisés en 2013 par l’Organisation des Nations unies, neuf pays (les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la France, la Chine, Israël, l’Inde, le Pakistan et la Corée du Nord) disposent d’une capacité nucléaire militaire, avec un arsenal mondial de près de 17 000 ogives nucléaires.
Fiches du dossier
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Les instances de désarmement de l’ONU et les processus externes
Pendant des décennies, les sujets internationaux de désarmement ont été traités au sein de la Conférence du Désarmement (principale instance onusienne du désarmement). Mais, depuis quelques années, devant les blocages de la CD, de nouveaux espaces de paroles et d’actions voient le jour en dehors de l’ONU.
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, mars 2015
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Les traités de contrôle et de non-prolifération nucléaire
Depuis 1945 plus d’une dizaine de traités et d’accords bilatéraux ont été signés pour le contrôle et la limitation des armements nucléaires. Malgré cela, le monde continue d’être sous la menace de l’apocalypse nucléaire.
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, avril 2015
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Les neuf puissances nucléaires
En 2015, l’arsenal nucléaire mondial est d’environ 16 300 armes nucléaires, que se répartissent neuf puissances nucléaires : États-Unis, Russie, France, Chine, Royaume-Uni, Israël, Inde, Pakistan, Corée du Nord.
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, juillet 2015
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La société civile en marche pour le désarmement nucléaire
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, décembre 2013
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Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, décembre 2013
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Campagne Internationale pour l’Abolition des Armes Nucléaires (ICAN)
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, décembre 2013
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Réseau des Parlementaires pour la Non-prolifération Nucléaire et le désarmement (PNND)
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, décembre 2013
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Pugwash Conferences on Science and World Affairs
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, décembre 2013
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Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, décembre 2013
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Les risques du nucléaire militaire
Les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki sont loin. Nous pourrions croire que les conséquences de ces deux journées n’existent plus. Bien au contraire.
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, juin 2015
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Essais nucléaires et programmes de simulation nucléaire
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, Paris, mars 2014
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Zones Exemptes d’Armes Nucléaires - ZEAN
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, décembre 2013
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Essais nucléaires atmosphériques
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, Paris, mars 2014
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Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, Paris, mars 2014
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Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, Paris, mars 2014
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Programme de simulation des essais nucléaires
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, avril 2015
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Ces pays qui ont renoncé à l’arme nucléaire
L’expérience de l’Afrique du sud, du Brésil, de l’Argentine, de la Suisse mais aussi de l’Ukraine, du Kazakhstan et de la Biélorussie montre qu’il est possible de renoncer à un arsenal nucléaire, contrairement à l’idée selon laquelle on ne saurait « désinventer » la bombe.
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, mai 2014
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Les opportunités pour parvenir à un monde sans armes nucléaires ?
Le processus de désarmement mondial avance très souvent par à coup. Ceux-ci sont le fait de prises de positions fortes qui redonnent un nouveau souffle, de posture d’État ou encore de processus parallèles qui peuvent amener à une nouvelle prise de conscience sur la nécessité d’aller vers un monde sans armes nucléaires.
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, avril 2015
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Traités sur les Zones Exemptes d’Armes Nucléaires (ZEAN)
Retour sur les différents traités régissant les zones exemptes d’armes nucléaires.
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, décembre 2013
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Les freins au désarmement nucléaire en France et dans le monde
Malgré le processus de lutte contre la prolifération engagé depuis la fin de la Guerre froide, les puissances nucléaires ont toutes conservé et accru la place de l’arme nucléaire au cœur de leur politique de défense.
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, mars 2015
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Les mythes sur la dissuasion nucléaire
La remise en cause du prétendu pouvoir de l’arme nucléaire pose la question globale de l’utilité de la bombe.
Jean-Marie COLLIN, Michel DRAIN, Bernard NORLAIN, Paul QUILES, France, avril 2015