Paris, 2006
Eido-Idea : pôle de Ressources et de Recherche pour l’Élaboration de Savoirs citoyens.
L’utilisation de référents culturels en vue de légitimer la violence ou de construire la paix : analyse de plusieurs conflits actuels.
La notion de culture a été placée au cœur des conflits actuels. Ce dossier développe l’hypothèse selon laquelle cette stratégie sert à cacher une réalité beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Nombreuses sont les conflictualités actuelles expliquées en priorité par des facteurs culturels sans aborder leurs enjeux sociaux, économiques, politiques, militaires et, notamment, ceux concernant l’accès et la gestion des ressources naturelles, tout aussi importants, voire davantage.
Des référents culturels symboliquement très chargés peuvent être habilement utilisés à des fins toutes autres. Faire appel à un patrimoine culturel sous-jacent, à une dimension imaginaire, à « l’identité », à « la religion », à un ensemble de symboles peut avoir autant de force au niveau politique, économique, idéologique que les événements eux-mêmes. C’est dans l’intégration, l’utilisation, voire la manipulation de ces symboles que se joue le déclenchement de la violence, ou au contraire la construction de la paix.
Après avoir présenté de façon analytique et critique la théorie de Samuel Huntington « Le choc des civilisations », ce dossier étudie différentes thématiques par l’analyse de plusieurs cas :
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L’utilisation de la culture comme facteur premier d’explication de conflits : la division de l’île de Chypre, le conflit sino-tibétain, la « crise des banlieues » en France en 2005.
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L’utilisation de l’ethnie comme facteur premier d’explication de conflits : le cas de la Côte d’Ivoire, la question Kurde en Turquie.
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L’utilisation de la religion comme facteur premier d’explication de conflits : le conflit en Irlande du Nord, le conflit israélo – palestinien.
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La plupart des documents de ce dossier sont issus d’un séminaire sur le rôle du symbolique dans la légitimation de la violence et dans la construction de la paix, organisé à Paris en 2006, sous la direction de M Henri Bauer.
Fiches du dossier
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L’économie, en tant que pratique sociale et culturelle, dépasse largement le simple cadre de l’économie pure. De ce fait, un conflit qui aurait pour causes directes des facteurs économiques n’est pas à considérer pour autant comme un conflit d’ordre exclusivement économique.
Julie Noss, Paris, septembre 2006
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Le terrorisme international a placé la notion de culture au cœur des conflits actuels, parfois au détriment d’une réalité plus complexe qu’il n’y paraît. On a même tendance à retrouver, dans le discours de certains néoconservateurs américains (tout comme chez les fondamentalistes islamistes d’Al-Quaïda) cette opposition bipartite qui régnait durant la guerre froide, en divisant le monde entre un « nous » et un « eux » .
Julie Noss, Paris, septembre 2006
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La symbolique de l’eau dans le conflit israélo-palestinien
La question de l’eau revêt un caractère géopolitique certain dans les relations entre Israéliens et Palestiniens et constitue un enjeu de premier plan dans la résolution du conflit.
Allali Faarida, Paris, 2006
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L’eau constitue un instrument politique de premier ordre dans le règlement du conflit israélo-palestinien.
Allali Faarida, Paris, 2006
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Analyse théorique et comparative de la thèse de Samuel Huntington ; « Le choc des civilisations »
La guerre des cultures est d’abord et avant tout, une guerre au sein des cultures elles mêmes. D’où la nécessité de repenser le concept de culture, et de civilisation.
Paris, 2006
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Etre kurde ne vient-il finalement que du fait de se dire et se sentir kurde et d’être opprimé en tant que kurde ? Ce conflit s’est radicalisé par crispation identitaire
Paris, 2006
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Le conflit dans l’île de Chypre montre bien comment le surinvestissement symbolique que suscite la violence génère à son tour des représentations tendant à perpétuer et à exacerber le désaccord et la confrontation initiale.
Paris, 2006
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L’invasion chinoise au Tibet, 1949- 2006: revendications identitaires et enjeux culturels
L’invasion puis la colonisation du Tibet par la Chine s’est déroulée en majeure partie par l’instrumentalisation du culturel : le dénigrement méthodique et calculé de la culture tibétaine est utilisé pour masquer une politique d’accaparation des ressources naturelles par le biais d’une stratégie militaire et d’un véritable impérialisme idéologique
Paris, 2006
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Eléments d’analyse du conflit kurde en Turquie
L’identité culturelle comme facteur de paix et de conflit.
Paris, 2008
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Les Mères de la place de Mai et leur action collective pour retrouver les enfants « disparus » de la dictature militaire…
Paris, 2007
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Le défi d’aborder le rôle de la culture dans les conflits actuels, sans tomber dans le culturalisme
Parler d’un conflit en termes culturels permet d’exprimer une situation réelle en termes de valeurs, engageant notre propre système de représentations intellectuelles, morales, voire spirituelles.
Julie Noss, Paris, septembre 2006
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Faire appel à un patrimoine culturel sous-jacent, à une dimension imaginaire, à un ensemble de symboles peut avoir autant de force au niveau politique, économique, idéologique que les événements politiques eux-mêmes. C’est dans l’intégration, l’utilisation, voire la manipulation de ces symboles que peut parfois se jouer le déclenchement d’un conflit, ou au contraire son issue.
Julie Noss, Paris, septembre 2006
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La situation des Droits de l’Homme au Tibet
La violation des droits de l’homme au Tibet montre bien que le conflit, loin d’être un conflit « culturel », comme cela a été présenté ici et là, touche à de questions sociales, politiques, économiques, culturelles, militaires et, notamment, éthiques.
Paris, 2006
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L’orientalisme. L’Orient créé par l’Occident. Ouvrage de Eward W SAID
Chaque époque et chaque société recrée ses propres « Autres ». La polarisation orient/occident renforce les préjugés. L’analyse de l’orientalisme comme système de pensée et de représentation - révélateur de la façon dont l’Occident a, dans l’histoire, appréhendé et traité l’Autre - est, aux yeux d’Edward Said, si subjective, que l’auteur en vient à s’interroger tout simplement sur la validité du découpage de la réalité en blocs distincts et forcément opposés. C’est là, dit-il, la principale question intellectuelle soulevée par l’orientalisme.
Paris, 2006
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Le choc des civilisations, présentation de l’ouvrage de M Samuel P. HUNTINGTON
Paris, 2006
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Tibet mort ou vif, ouvrage de Pierre-Antoine DONNET
Une description précise de tous les événements au Tibet depuis le début de l’invasion chinoise : un ouvrage à la fois accessible à tous et très complet sur la question tibétaine qui permet au lecteur de se faire, seul, une idée précise sur les événements au Tibet depuis 1950.
Paris, 2006
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Cet ouvrage met en lumière le mécanisme de propagande et d’endoctrinement des esprits tel qu’il avait encore lieu en Chine dans les années 1980.
Paris, 2006
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La diversité d’origines sociales des nouveaux pentecôtistes, la complexité de situations dans lesquelles ils vivent, sont en train de produire une démarche de diversification et de radicalisation. Le mouvement est utilisé comme un outil, comme un instrument d’action sociale efficace. Dans des pays traversant des situations sociales, politiques, économiques difficiles, les communautés pentecôtistes se multiplient et leurs fonctions se diversifient. Partant de principes religieux ces communautés développent un éventail d’activités nouvelles touchant des domaines divers tels que la politique, l’économie ou l’environnement.
José Pablo Batista, Guatemala, janvier 2005
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Des symboles très forts sont utilisés des deux côtés du conflit afin de légitimer une lutte qui, si elle passe évidemment par des enjeux culturels, est également politique et territoriale. D’autres exemples montrent bien à quel point des référents culturels symboliquement très chargés peuvent être habilement utilisés à des fins toutes autres.
Julie Noss, Paris, septembre 2006
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Le schéma simpliste qui a souvent été présenté pour définir le conflit ivoirien est peut-être rassurant pour les médias et populations occidentales : il nous conforte dans cette image relativement familière et franchement caricaturale d’une Afrique qui n’en finit plus de se déchirer entre ethnies voisines. Ainsi, la dimension symbolique se retrouve non seulement dans le conflit lui-même, mais également dans le regard porté sur celui-ci.
Julie Noss, Paris, septembre 2006
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Souscrire à une interprétation d’un fait d’un point de vue culturel peut signifier en faire une lecture en termes de valeurs. Mais ces valeurs seront forcément les nôtres, car elles nous renvoient à notre propre système symbolique
Julie Noss, Paris, septembre 2006
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L’eau comme enjeu de paix dans le conflit Israélo - Palestinien.