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Essais nucléaires souterrains

Il a été recensé au total 1 528 essais nucléaires souterrains depuis le début des années 1950. Si, après de fortes pressions diplomatiques (de la Nouvelle-Zélande et d’autres pays, en particulier non alignés), les cinq puissances nucléaires reconnues par le TNP ont peu à peu abandonné la pratique des essais atmosphériques (à partir du milieu des années 1960), c’est aussi pour conserver leur avance scientifique et technologique. La réalisation d’essais nucléaires est en effet plus coûteuse et techniquement plus difficile dans un site souterrain que dans l’atmosphère.

Selon les données de l’organisation provisoire du Traité de l’interdiction complète des essais nucléaires (ctbt.org), le nombre total d’essais nucléaires souterrains réalisés jusqu’à présent est le suivant :

  • États-Unis : 815 essais (dernier en 1992).

  • Union Soviétique – Russie : 694 essais (dernier en 1990).

  • Royaume-Uni : 24 essais (dernier en 1991).

  • France : 160 essais (dernier essai en 1996).

  • Chine : 22 essais (dernier en 1996).

  • Inde : 3 essais (dernier en 1998).

  • Pakistan : 2 essais (dernier en 1998).

Au total, la France a réalisé́ 160 essais souterrains au Sahara et en Polynésie, soit plus de sept fois plus que la Chine, qui en comptabilise 22. Ce nombre est élevé́ mais reste somme toute largement inférieur à celui des essais soviétiques (694) et américains (815). Au début des années 1990, les puissances nucléaires s’engagent l’une après l’autre dans un moratoire unilatéral (Russie en 1991, États-Unis et France en 1992). Sous la présidence de Jacques Chirac, la France rompra son moratoire en 1995 pour le rétablir l’année suivante après une série de 6 explosions. La Corée du Nord est le dernier État à avoir procédé à un essai nucléaire souterrain le 12 février 2013 (après en avoir réalisé deux en 2006 et en 2009).

Pour la conduite d’une explosion nucléaire souterraine, on procède au creusement de galeries horizontales ou verticales (appelées « puits »). La profondeur de ces galeries varie selon la puissance de l’arme testée. Chaque tir nécessite généralement le percement de plusieurs galeries. On dispose l’arme testée dans la plus vaste, qui est ensuite refermée. Une autre galerie abrite différents instruments de mesure (capteurs sismiques notamment), une troisième permettant de récupérer des éléments de fission nés de l’explosion.

Même si l’essai se déroule sans incident, des radionucléides (césium, strontium) remontent inévitablement (en très faible quantité́) à la surface du sol. Des gaz radioactifs sont libérés dans l’atmosphère, après s’être échappés de petits interstices rocheux, par exemple.

Contrairement aux idées reçues, les essais nucléaires souterrains portent donc atteinte à l’environnement. Même faible et localisée, ils entraînent une pollution radioactive. Cette pollution est naturellement beaucoup plus sérieuse en cas d’incident. Or, les exemples de fuites et d’accidents sont nombreux. S’agissant de la France, l’incident le plus grave se déroula le 1er mai 1962 à In Eker lors du tir Beryl. L’explosion de la bombe devait être contenue au cœur de la montagne du Tan Affela, mais la puissance de l’explosion détruisit le bouchon de confinement et libéra des éléments radioactifs dans l’atmosphère. Un nuage radioactif culminant à près de 2600 m d’altitude se forma alors rapidement et plusieurs centaines de personnes assistant à cet essai furent gravement contaminées.

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