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Essais nucléaires atmosphériques

Le 16 juillet 1945 à Alamogordo (Nouveau-Mexique, États-Unis), le premier essai nucléaire atmosphérique est réalisé dans le cadre du projet Manhattan. Depuis cette date jusqu’au milieu des années 1970, ce sont au total 530 essais nucléaires qui ont été réalisés dans l’atmosphère par :

  • Les États-Unis : 215 essais furent réalisés sur le territoire américain (Atoll Enewetak Atoll Bikini Site de test du Nevada), britannique (Atoll Christmas) et en Atlantique (sud-ouest du Brésil).

  • L’Union Soviétique : Celle-ci réalise son premier tir le 29 août 1949. Au total 221 essais seront pratiqués au Kazakhstan (119 pour cette seule République) et en Russie (essentiellement Nouvelle–Zemble et Astrakhan).

  • Le Royaume-Uni : C’est le troisième pays à réussir un essai nucléaire le 3 octobre 1952. 21 essais seront réalisés en Australie (Île Monte Bello, Emu Field, Maralinga), sur le territoire des Kiribati (Îles Malden, îles de la Ligne) et sur l’Atoll Christmas.

  • La France réalise son premier essai nucléaire le 13 février 1960 en Algérie, alors colonie française. Au total ce sont 50 essais qui seront pratiqués sur les territoires de l’Algérie (Reggane, In-Eker) et en Polynésie française (lagon de Fangataufa et de Moruroa).

  • La Chine devient le cinquième Etat à réussir un essai nucléaire le 16 octobre 1964. Elle effectuera au total 23 essais atmosphériques dans la région du Lop Nor (désert de Kuruktag)

Ce type d’essai a été réalisé de différentes manières, l’engin nucléaire ayant pu être installé sur le sol, en haut d’une tour, sur une barge (par exemple sur le lagon de Moruroa), sur un ballon ou encore largué à partir d’un bombardier. À chaque fois ces tests avaient comme principal objectif de qualifier l’arme, c’est-à-dire de s’assurer de son bon fonctionnement et de sa sûreté. Certains tirs ont également été réalisés en vue d’un emploi tactique, afin notamment d’identifier les effets de l’explosion et tout particulièrement des radiations sur le matériel (chars, camions, ….) et sur le comportement des troupes engagées. Des documents aujourd’hui déclassifiés montrent que les États-Unis, (juillet 1946, opération Crossroads), l’Union soviétique ou encore la France ont mené des exercices de guerre nucléaire (avril 1961, opération Gerboise Verte).

Les essais nucléaires atmosphériques ont été les plus contaminants : ils ont dispersé dans l’atmosphère de toute la planète des millions de particules radioactives. Malgré les risques de contamination connus à l’époque, les tirs nucléaires dans l’atmosphère se sont poursuivis jusqu’au milieu des années 1970. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union Soviétique y ont mis fin après l’entrée en vigueur du traité de Moscou, interdisant les essais nucléaires dans l’atmosphère, dans l’espace et sous les mers (signé le 5 août 1963). La France comme la Chine refusèrent de se joindre à ce traité, considérant qu’elles ne disposaient pas d’assez de données expérimentales pour pouvoir se passer d’essais atmosphériques. Elles ont poursuivi ce type d’essais respectivement jusqu’en 1974 et 1980.

Le dernier cas connu d’essai nucléaire atmosphérique remonte au 22 septembre 1979 dans le sud de l’océan Indien à proximité des îles du Prince-Édouard et Marion. Il fut détecté par un satellite américain de type Vela d’observation des détonations nucléaires dans l’atmosphère. Aucune puissance ne le revendiqua. Mais en raison de la proximité de l’Afrique du sud qui possède l’archipel du Prince-Édouard et de l’existence à cette même période d’un programme nucléaire sud-africain en coopération avec Israël, il est probable que ce test a été effectué pour le compte de ces deux pays.

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