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Les communautés de paix en Colombie, situation et conflits actuels

Les difficultés d’une option pour la non-violence dans une situation de guerre interne

Keywords: Theory of non-violence | | | | | | | | | | | | Colombia

Contexte : la Colombie subit une guerre civile permanente ou l’Etat n’a plus le monopole de la violence civile et ou paramilitaires, FARC, ELN en usent en toute impunité.

Les communautés de paix : elles réunissent environ 5000 hommes et femmes, sur une population de 40 millions de colombiens, qui ont refusé la violence comme moyen de réglement de conflits.

Ils ont crée en 1997 ce qu’ils appellent des "Havres de Paix" en résistance aux à la guerre, au Narcotrafic et aux enlèvements contre rançon.

Ces Communautés ont dans leurs principes le choix d’un "isolement parfait" et d’une imperméabilité face aux groupes armés.

Dans la réalité des faits pour exister les communautés ont besoins d’hommes et de femmes extérieurs à leur combat pour témoigner et protéger leurs villages.

Dans une optique plus générale, entre Noël et Pâques, les laïcs et ecclésiastiques de la ville sont appelés à donner de leur temps dans les zones reculé, et en guerre.

Les gens de la ville (Bogota) vont visiter leurs compatriotes des campagnes pour partager ensemble les difficultés de la vie quotidienne des régions en guerre.

Les ecclésiastiques travaillant en ville vont en pleine forêt pour travailler avec leurs collègues locaux et les soulager dans leur ministère.

Ces hommes et ces femmes se transforment en "Bouclier Humain" face aux Troupes armées permettant de protéger les villages qu’ils visitent.

Dans le cas de ces communautés de Paix la présence d’étranger est obligatoire à leur existence et à leur protection.

Les responsables et membres des différentes communautés étant constamment victimes de pressions de tout ordre : enlèvements, risques d’assassinats…

Pour exemple en l’espace de 5ans à SAN JOSE DE APARTADO, Communauté d’URABA, on a décompté 100 morts, d’où la nécessaire la présence d’étrangers.

Aujourd’hui l’accès à ces communautés est devenu très difficile, les Groupements armés ont crées des blocus empêchant vivres et populations de s’y rendre.

Ce blocus risque a terme de provoquer dans un premier temps l’asphyxie des villages mais aussi de permettre aux troupes armées de faire pression et d’intervenir avec violence en toute impunité du fait de l’absence de "Témoins" nationaux et Internationaux.

L’existence et l’avenir de ces communautés de paix tout comme les communautés de neutralité composées d’Indigènes et regroupant 20 000 personnes, les communautés d’autodétermination, de Noirs de CHOCO, regroupant 40 000 personnes, devient de plus en plus incertain du fait des menaces et des attaques régulières des groupes armés.

Le peu de nouvelles qui parvient aujourd’hui en France de ces communautés sont des alertes et des appels aux Comités Français de Soutien des Communautés de Paix (composé de L’ACAT, la FPH, le Secours Catholique, Le Man, L’Ecole de la Paix, France Libertés et Pax Christi France) à agir dans l’Urgence, de faire pression sur les gouvernements Colombien et Européens pour une intervention rapide afin d’endiguer la déferlante de la violence et surtout son intensification.

Commentary

Toute résistance pacifique est aujourd’hui extrêmement difficile et met en péril la vie des ces partisans.

L’avènement de la ’MANO DURA’ Alvaro URIBE à la tête de l’Etat en 2002, souhaitant armer un million de paysans afin qu’ils se protègent des troupes armées va à l’encontre de l’idée et des fondements de création de Communautés de Paix.

Les Blocus, les Menaces, la Violence exacerbé risque à terme de faire disparaître ces Communautés refusant la violence et le Narcotrafic.

Pour autant les membres de ces Communautés croient en la résistance pacifique et ils affirment vouloir tout faire pour persévérer dans ce sens et ne pas tomber aux mains des groupes armés