Mémoire, histoire et éducation à la paix : une participation citoyenne engagée, des pratiques d’auto-formation et une nouvelle pédagogie du changement.

« Avant d’étudier les faits, il faut étudier l’historien que les expose », Edward H. Carr

Six leçons sur l’histoire :

« Aux larves des morts qui reviennent dans le monde des vivants pour enlever les enfants. Les adultes proposeront des les rendre impersonnelles et les cachant derrière une joueuse mascarade. Pour que les puissent, un jour, prendre leur place ». Mythe d’origine d’un rituel d’initiation des Indiens Pueblos. (Giorgio Agamben, Enfances et histoire)

Le gouvernement local, la mémoire, l’espace public, « l’agir en commun », la participation, le dialogue : elles sont certaines parmi les étapes d’une formation de l’individu à la socialité et à la vie adulte et responsable en société. Elles sont des étapes sur un chemin de paix dont on peut témoigner et qu’on peut raconter.

Nous avons recherché différentes narrations de ce chemin. La lecture de ces parcours nous a conduit à nous interroger sur deux principales thématiques : la mémoire et l’éducation.

Nous avons ensuite concentré notre attention sur le thème de l’éducation à la paix comme pratique et champ de recherche, et à la mémoire et l’histoire comme discours politiques. Le premier thème nous a conduit à suivre des parcours des différentes auteurs animés par une commune attention à la complexité et avec une sensibilité particulière vers les relations humaines. Le deuxième thème nous a conduit à nous interroger sur l’importance des discours publics liés à la mémoire et à l’histoire dans l’espace public, au carrefour des relations entre le pouvoir, les médias et l’opinion publique.

Ce n’est pas un hasard si un champ particulier de la pédagogie est celui de l’utilisation publique du passé, par exemple dans des contextes éducatifs, comme celui scolaire ou celui de l’éducation civique. Ou dans les contextes institutionnels dans lesquels on retrouve cette utilisation publique du passé associé à la participation démocratique, à l’éducation à la citoyenneté, ainsi qu’aux droits des citoyens dans une optique de pédagogie civile.

Nous verrons que le métier de l’historien fait partie d’un processus plus ample qui voit l’historien impliqué activement dans la société pour la reconnaissance non seulement des identités minoritaires mais également des exigences des personnes à être reconnues comme individus, groups, communautés qui aspirent à une histoire commune.

D’autre part, à côté d’une réflexion sur la paix, ne pouvait pas manquer également une réflexion sur le conflit. Dans les deux analyses, nous observons comment le conflit peut se décliner en différentes formes et selon différents points de vue : de la conflictualité sociale, à la forme particulière des guerres de mémoire, à une interprétation intéressante du conflit environnemental. Enfin, dans les contributions que nous proposons il est possible d’identifier des approches alternatives, des exemples, des pratiques, des exercices de formation pour un travail dans les écoles ou dans le monde du travail ou pour l’autoformation.

Le dossier est composé de 2 parties :

• A) La mémoire et l’histoire comme discours politiques

• B) De l’éducation à la paix à la participation à travers l’éducation à la relation

À travers la lecture des ouvrages d’actualités, nous avons réalisé 9 fiches de document réparties en deux sous groupes :

• La mémoire et l’histoire comme discours politiques

  • 1) La guerre de la mémoire. La résistance dans le débat politique italien de 1945 à nos jours

  • 2) Les Guerres des mémoires. La France et son histoire. Enjeux politiques, controverses historiques, stratégies médiatiques

  • 3) Culture de la mémoire. Allemagne, Italie et Japan 194

  • 4) Figures du Palestinien. Identité des origines, identité de devenir

  • 5) La mémoire enchaînée. Questions sur l’esclavage

• De l’éducation à la paix à la participation à travers l’éducation à la relation

  • 1) Pratiquer ensemble la paix. Matériels didactiques pour l’éducation à la paix et « Global Lerning » dans l ‘école.

  • 2) Les conflits environnementaux, terrains d’apprentissage. Transformations territoriales et citoyenneté en mouvement en Amazonie

  • 3) Tombe le monde ! Jouer avec la catastrophe. Une nouvelle pédagogie du changement

  • 4) La chambre encombrée. Traces et parcours d’amours possibles

À partir de la lecture et de l’analyse transversale des fiches de document nous avons réalisé 2 fiches d’analyse :

• 1) La Mémoire et l’histoire comme discours politiques.

• 2) Complexité et relation de l’éducation à la paix à la participation à travers l’éducation à la relation.

L’auteur de ce dossier est :

• Mauro PIRINI

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