Guillaume Gamblin, Paris, enero 2007
Le MAN : une non-violence politique en évolution
Le MAN - Mouvement pour une alternative non violente - est engagé depuis bientôt trente ans dans la promotion et l’expérimentation de la non-violence politique, sociale et culturelle. Il constitue un pôle de dynamisme unique au sein de l’ensemble des organisations non-violentes en France.
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L’ensemble de ces projets voit le jour par suite d’une expérience militante de plusieurs décennies, qui a permis au MAN un réel mûrissement et aboutit à cette volonté de mettre en valeur les savoir-faire acquis au cours de cette riche expérience :
I. Se fédérer
Durant toutes les années 60 et au début de la décennies suivante, de multiples groupes locaux d’action non-violente se constituent un peu partout en France, mobilisés autour du thème de la guerre d’Algérie puis sur d’autres terrains de lutte tels que l’objection de conscience, le Chili… : on parle alors des GRANV (Groupes de Recherche et d’Action Non-Violente). Au début des années 70, la majorité des GRANV envisage un regroupement dans une fédération de groupes non-violents afin de dépasser leur isolement et d’accroître leur force et leur coopération. Ces groupes se dotent alors du Secrétariat de Coordination à l’Action Non-violente (SCAN). Les groupes adhérents au SCAN rédigent le texte d’un Manifeste pour une Alternative Non-Violente qui est adopté en 1973. Ce texte jette les bases d’un regroupement sur une base politique en référence explicite au socialisme autogestionnaire. L’année suivante, sur le constat de l’échec du SCAN, une grande majorité des GRANV se joint pour fonder le Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN), sur les bases du manifeste.
Ces groupes se fédèrent donc au sein du MAN, constitué en loi 1901, tout en gardant cependant une grande autonomie d’initiative et de décision. Une fois les modalités de fonctionnement décidées et mises en place, une volonté d’approfondir les bases communes du mouvement amène les membres du Man à rédiger un Texte d’Orientation politique (TOP) qui est définitivement adopté en 1976, et qui a pour titre Pour le socialisme autogestionnaire : une non-violence politique. Cette brochure d’une centaine de pages est diffusée à plus de 20 000 exemplaires. Elle développe l’idée d’une lutte non-violente contre une situation de violence structurelle provoquée par l’extension généralisée du mode de production capitaliste, au profit de la construction d’un socialisme autogestionnaire, alternative au capitalisme libéral comme au socialisme étatique de type soviétique. Dans le cadre de la lutte contre la militarisation de la société, le MAN propose une stratégie de transarmement consistant à développer une Défense Populaire Non-Violente (DPNV). Avec ce texte d’orientation politique, la dynamique de coopération et de cohérence entre les différents groupes du MAN, est parachevée. Une aventure politique originale peut alors commencer.
II. Une aventure en politique.
Le mouvement, au meilleur de sa forme et de sa dynamique politique, décide de faire valoir son projet de société qu’il juge fort et cohérent. Le MAN prend l’initiative de la constitution du Front Autogestionnaire, à l’occasion des élections législatives de 1978, afin d’y présenter des candidats communs avec d’autres partenaires évoluant sur des bases politiques proches : en particulier le Parti Socialiste Unifié (PSU) et les écologistes contestataires. Ils composent ensemble pour les législatives un programme politique alternatif au Programme Commun de la gauche traditionnelle (PS, PC, Radicaux de gauche), qui se structure autour de :
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l’autogestion ;
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la remise en cause du productivisme,
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la mise en place d’une défense populaire non-violente,
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la défense des libertés fondamentales face à l’Etat.
L’entreprise s’avère être un échec électoral, en conséquence de quoi le MAN, tout en conservant ses convictions politiques, ne s’engagera plus aussi explicitement par la suite lors d’une élection. Il se recentre de fait sur :
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les luttes politiques et sociales (objection de conscience, ventes d’armes, défense populaire, solidarité internationale…) ;
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et sur l’apport des outils et des valeurs de la non-violence dans la société.
Après avoir tenté en vain de rassembler les trois candidats de la gauche alternative en vue d’une candidature commune, en 1981 le MAN apporte un soutien critique au candidat socialiste François Mitterrand au second tour de l’élection présidentielle, émettant de fortes réserves sur le programme de Défense nucléaire du candidat.
III. Des avancées institutionnelles
Suite à ces engagements en politique, et à la faveur de l’arrivée de la gauche au pouvoir, le MAN parvient en quelques années à engager un processus de reconnaissance officielle et d’institutionnalisation de certaines de ses thèses. C’est d’abord dans le combat pour la reconnaissance du statut d’objecteur de conscience, qu’une victoire importante est remportée. En lien avec le Comité de Coordination pour le Service Civil (CCSC), et le Mouvement des Objecteurs de Conscience (MOC), le mouvement obtient après une longue campagne, une réforme incomplète du statut des objecteurs de conscience en 1983, qui assouplit les conditions d’accomplissement du service civil. Néanmoins reste le problème de la double durée d’affectation, qui a une couleur fortement punitive.
A la suite d’une intense campagne également menée par le MAN pour une autre défense, le Ministre de la Défense, Charles Hernu, commande à trois de ses animateurs (Christian Mellon, Jean-Marie Muller et Jacques Sémelin) un rapport sur les formes civiles de défense. Les auteurs rendent un rapport intitulé « La dissuasion civile en 1985 », qui approfondit les stratégies de défense civile non-violente. A l’occasion de ce rapport, ces mêmes membres du MAN créent, avec d’autres, l’Institut de recherche sur la Résolution Non-violente des Conflits (IRNC), qui remplit alors le rôle de pôle de recherche et d’interlocution privilégié avec les pouvoirs publics et les institutions militaires, sur les politiques et les stratégies civiles de défense. Mais à côté de ces engagements sur le terrain de la politique et de ces avancées institutionnelles, le MAN demeure aussi et avant tout, depuis sa création, un lieu de militance active et de combats sociaux et politiques multiples, dans une exigence constante de justice réelle et de respect de la dignité humaine.
IV. Trente ans de luttes et de solidarités
Dès avant sa création le MAN, à travers les différents groupes locaux qui le composent, s’inscrit dans une histoire militante non-violente à l’occasion de la guerre d’Algérie, puis à travers d’autres solidarités, avec les réfugiés chiliens entre autres. A la création du MAN, les paysans du Larzac se sont engagés dans une lutte de longue haleine contre le gouvernement français qui cherche à imposer l’extension d’un camp militaire sur une grande partie du plateau. Avec le soutien énergique et durable apporté par le MAN comme d’autres mouvements tels que l’Arche, les paysans en lutte adoptent une stratégie résolument non-violente. Celle-ci joue un vrai rôle dans la victoire des paysans du Larzac en 1981. Ce combat constitue un véritable laboratoire où expérimenter ce que peut être une défense civile contre le gouvernement. Il s’inscrit dans l’effort global contre la militarisation de la société.
C’est en vertu de cette même exigence que le mouvement milite activement en faveur de la reconnaissance d’un véritable droit à l’objection de conscience, revendication qui on l’a vu est partiellement satisfaite dans la décennie suivante. Le MAN s’engage également sur le terrain de la lutte anti-nucléaire (civil et militaire) : notamment contre le surgénérateur Superphénix basé à Malville, et contre le ralliement des partis du Programme Commun à l’arme nucléaire (à travers une pétition nationale contre la bombe nucléaire). Dans le domaine des solidarités internationales, le MAN soutient des mouvements non-violents en Argentine, au Brésil, au Chili, etc… ; et joue un rôle clé dans le soutien à la lutte contre l’Apartheid en Afrique du Sud, à travers les Comités Anti-Outspan, qui organisent le boycott des oranges de cette marque basée en Afrique du Sud.
Afin de populariser ses combats et ses thèses, le MAN se dote en 1978 d’un journal d’information intitulé Non-Violence Politique.
Les engagements se poursuivent avec une réflexion pratique sur les modalités de mise en place d’une Défense Populaire Non-Violente, mais également en ce qui concerne le nucléaire, avec la campagne contre le 7° Sous-Marin Nucléaire Lanceur d’Engins, et la lutte contre les Euromissiles en Europe. Le mouvement s’engage également pour le contrôle des transferts d’armement, et contre le projet de code de nationalité de 1987.
En 1981, Christian Delorme et deux autres personnes organisent, avec le soutien du MAN, une grève de la faim de 20 jours pour réclamer l’amélioration des droits des personnes issues de l’immigration. En 1984, le MAN organise avec lui la Marche pour l’égalité afin de contrer l’avancée inquiétante de l’extrême droite.
Au niveau international, le MAN soutient la lutte du peuple kanak, ainsi que celle des mouvements de résistance populaire en Pologne : le syndicat Solidarnosc, et le VIP, groupe de jeunes opposants radicaux. Durant la fin des années 80 plusieurs voyages, qui sont à chaque fois de véritables « aventures », sont organisés et permettent de nouer des contacts fructueux avec ces organisations clandestines. Le livre de Jean-Marie Muller Lexique de la non-violence est traduit en polonais et constitue un manuel de lutte très populaire dans ces mouvements. Des groupes locaux constituent des jumelages avec VIP.
Plus tard, des liens forts se constituent peu à peu avec le Kosovo, qui voit apparaître depuis 1992 une expérience de résistance civile non-violente de masse, constituant un véritable second pouvoir organisé par la société civile. Des voyages sur place permettent de nouer contact avec certains acteurs de cette expérience de non-violence politique, notamment Ibrahim Rugova. Un réseau se constitue au sein du MAN, et s’engage dans une campagne d’information sur ce mouvement trop ignoré en France, ainsi que dans le suivi et le soutien actif de l’ONG européenne Balkan Peace Team, et débouche sur la création des Equipes de Paix dans les Balkans (EpB) en 1999.
En parallèle, l’engagement traditionnel dans des campagnes anti-nucléaires ainsi que dans la dynamique de ce qui sera appelé plus tard « altermondialisme » (à l’occasion entre autres du Contre-G7 à Lyon en 1996), n’est pas négligé. Une part importante des énergies est mobilisée à partir de cette période dans le soutien et la promotion d’un Service Civil de Paix et de cette méthode de résolution non-violente des conflits sur des terrains d’affrontements armés qu’est l’Intervention Civile de Paix (ICP).
Ce sont là quelques uns des engagements les plus marquants du MAN a travers son histoire, mais il doit être précisé que d’une part de nombreux autres engagements ont été faits, qui ne peuvent pas tous être exprimés ici, et d’autres part surtout, que les groupes locaux ont toujours gardé une grande liberté d’initiative et d’action et se sont engagés dans de nombreuses actions plus locales ou régionales, qui importent autant que les grands combats et les campagnes qui viennent d’être présentés.
V. Réorientation et restructuration
Mouvement fortement inséré dans la société française et ses évolutions, le MAN s’est transformé à travers le temps. Bouillonnement militant à tendance autogestionnaire et révolutionnaire dans les années 70, il évolue en relation avec l’exacerbation de la guerre froide et de la course aux armements dans les années 80, en appuyant ses efforts sur la lutte anti-nucléaire et surtout sur le développement de stratégies civiles de défense. Avec le désenchantement militant de la seconde partie de cette décennie, commence un déclin progressif de la dynamique nationale du MAN et du nombre de ses militants.
Parallèlement, les adhérents qui restent engagés dans le mouvement évoluent et s’engagent de plus en plus dans une réflexion sur les violences sociales et sur l’éducation. Signe de ce changement, le mensuel Non-Violence Politique devient Non-Violence Actualité. Cet élargissement des thèmes de recherche et d’action du MAN avait conduit à la création au sein du mouvement du réseau Education. Afin de discerner ce qui relève du militantisme, et d’un engagement plus institutionnel et intégré dans la formation et l’éducation, des membres de cette commission décident en 1992 de créer le premier IFMAN, Institut de recherche et de Formation du MAN. Ainsi est réaffirmée la vocation essentiellement militante du MAN.
En 1993, s’engage une dynamique de restructuration du mouvement, avec le dégagement de financements pour embaucher un premier permanent salarié. Il est chargé d’un suivi de la gestion et des projets du mouvement, ainsi que de l’encadrement des deux objecteurs de conscience travaillant au secrétariat national du MAN. Le mouvement se dote donc petit à petit d’une structure plus institutionnalisée mais aussi garante de l’efficacité et de la solidité du mouvement.
En parallèle, se fait sentir le besoin de renouveler les bases théoriques de l’engagement du MAN qui avaient été posées dans le texte d’orientation politique intitulé Pour le socialisme autogestionnaire. Les analyses et références de ce texte, si elles ne sont nullement reniées par les adhérents, souffrent d’un vocabulaire fortement « marqué » et inadapté aux nouveaux enjeux et aux évolutions de la société. C’est dans ce cadre qu’un travail est engagé pour l’écriture collective d’un nouveau texte qui ne vient pas remplacer le premier mais le compléter et le réactualiser : en 1996 paraît le fascicule intitulé « Non-violence : éthique et politique », dont l’objectif premier est de conceptualiser une philosophie politique de la non-violence.
Le Mouvement pour une Alternative Non-violente s’est donc réorienté par la constitution de nouvelles bases de travail théoriques, et restructuré au niveau national, avec la création des IFMAN entre autres, au cours des années 90. Le mouvement d’institutionnalisation s’est poursuivi avec le renforcement progressif du nombre de salariés au niveau national. Aujourd’hui le mouvement connaît toujours une réelle dynamique et reste un lieu indéniable d’avant-garde sociale, politique, culturelle. Le nombre de ses adhérents s’est stabilisé autour de 300 depuis quelques années, suivant une courbe générale légèrement descendante. Cependant certains de ses groupes locaux comme celui de Lyon connaissent une croissance régulière du nombre d’adhérents. On peut dire qu’aujourd’hui, le mouvement connaît une audience publique assez limitée au niveau national, étant peu connu de l’opinion publique, mais qu’il jouit d’une véritable reconnaissance de la part du milieu associatif et militant au niveau local.
Au niveau des outils de communication, le MAN s’est doté d’un bulletin interne nommé MAN Infos, bi-mensuel, qui a pour fonction de faire le lien :
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entre les groupes locaux, à travers un descriptif par chacun de ses initiatives respectives ;
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entre les groupes et le secrétariat national, avec un suivi du travail des salariés, des campagnes nationales, ainsi que des relations nationales et internationales ;
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et entre les groupes et le Comité de Coordination, par un compte-rendu de ses réunions et décisions.
Le MAN Infos constitue également un lieu de réflexion interne sur les enjeux de la non-violence dans la société, et d’information sur les activités des différents partenaires non-violents. Il donne un agenda des différents rendez-vous locaux et nationaux susceptibles d’intéresser les adhérents du MAN, ou dans lesquels il sont impliqués. Il est diffusé aux adhérents du mouvement et aux partenaires, à 500 exemplaires.
Des groupes locaux publient également des bulletins d’information, à l’exemple de La lettre du MAN de Haute-Nomandie, du Monoc (du MAN-Montpelliers), et de Perspective Non-Violente (PNV), mensuel du MAN-Lyon. Ils proposent aux sympathisants des réflexions sur des sujets d’actualité et des informations sur le fonctionnement et les actions du groupe local du MAN, en particulier. PNV est diffusé à trois cent exemplaires, touchant de nombreuses personnes engagées dans d’autres mouvements de la société civile. Actuellement une réflexion sur la communication interne du MAN est en cours, qui devrait déboucher sur une réorganisation partielle de la diffusion interne de l’information.
Sources :
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Entretiens avec N’Zinga Verdier du 16 Juin et du 6 Novembre 2003.
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Numéros du MAN-Infos.
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Numéros de Perspectives Non-Violentes et de la Lettre du MAN de Haute-Normandie.
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livret d’accueil 2003.
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mémentos de 1992 et 2003.
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« Histoire du MAN », par Cyril Hauland Groneberg.
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Rapport d’activité et rapport financier 2002.
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Projet de 4 pages de la campagne « Proche-Orient ».
Coordonnées :
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MAN, 114, rue de Vaugirard, 75006 PARIS
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Tel. : 01 45 44 48 25
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E-mail : man@nonviolence.fr
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Site web : www.non-violence.fr
Commentario
Le MAN est au cœur de l’évolution de la non-violence en France depuis 30 ans. Avec des apports tels que la reconnaissance du statut d’objecteur de conscience, la création du rapport intitulé « La dissuasion civile en 1985 », qui approfondit les stratégies de défense civile non-violente, le MAN demeure un lieu de militance active et de combats sociaux et politiques dans une exigence constante de justice et de respect de la dignité humaine. Actuellement le mouvement poursuit une réflexion sur les violences sociales et sur l’éducation cristallisée dans la création du premier IFMAN, Institut de recherche et de Formation du MAN, en 1992.
Le MAN, constitue également un lieu de réflexion interne sur les enjeux de la non-violence dans la société, et d’information sur les différentes initiatives liées à la non-violence.