Ouvrage:" Washington et le monde" de P.Hassner et J.Vaïsse
Cet ouvrage replace dans leur contexte les débats sur la politique étrangère des Etats-Unis en présentant et commentant de nombreux extraits des textes américains les plus influents. Il tente de classer les différentes écoles de pensée et d’établir des généalogies fondatrices, de Kissinger à Reagan, de Carter à Rumsfeld.
« Washington et le monde » de Pierre Hasner et Justin Vaisse
I. Présentation des auteurs
1. Justin Vaïsse :
Historien spécialiste des Etats-Unis et enseignant à Sciences Po, est actuellement chargé de mission au "Centre d’Analyse et de Prévision du Ministère des Affaires étrangères" (il s’exprime toujours en son nom propre). En 2002 et 2003, il était chercheur au "Center on the US and France de la Brookings Institution" de Washington, et reste chercheur affilié au "Center on the US and Europe", créé en 2004 à la Brookings.
Agrégé et docteur en histoire, ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay-Saint-Cloud et de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris où il enseigne depuis 1999, il a été chercheur et chargé de Travaux Dirigés au Département d’histoire de Harvard (1996-1997), avant d’assurer la rédaction des discours au cabinet du Ministre de la Défense (1998-99).
Auteur de nombreux articles et tribunes dans les journaux français et américains, avant son ouvrage sur Washington et le monde : il a publié "La politique étrangère des Etats-Unis : fondements, acteurs, formulation", en collaboration avec Charles-Philippe David et Louis Balthazar (Presses de Sciences-Po, 2003) et "L’empire du milieu - les Etats-Unis et le monde depuis la fin de la guerre froide", en collaboration avec Pierre Melandri (Odile Jacob, 2001, prix France-Etats-Unis 2001).
2. Pierre Hasner :
Pierre Hassner est diplômé en philosophie de l’École Normale Supérieure. Il enseigne les relations internationales et l’histoire de la pensée politique à l’Institut d’Études Politiques de Paris et à l’"European Center" de l’université Johns Hopkins à Bologne. Ses recherches ont pour thème la guerre, la violence et le totalitarisme, les relations internationales notamment dans l’histoire de la pensée politique et en Europe après la guerre froide.
Auteur de nombreux articles, il a écrit beaucoup d’ouvrages dont les derniers sont :
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"Justifier la guerre ? De l’humanitaire au contre-terrorisme", avec Gilles Andréani, dir., Paris, Presses de Sciences Po, 2005.
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"La terreur et l’empire, la violence et la paix", Paris Seuil, 2003.
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"Guerre et Sociétés. Etats et violence après la guerre froide", avec Roland Marchal, dir., Paris, Karthala, 2003.
II. Présentation de l’œuvre
Au moment où son emprise sur le monde semble s’étendre chaque jour davantage, le bouillonnement d’idées qui préside la politique étrangère américaine est plus dense que jamais. Rien ne serait plus faux que d’imaginer un Washington monolithique ou même trop sommairement écartelé entre "colombes" et "faucons". En réalité, le débat d’idées fait rage, entre les néo-impérialistes, les multilatéralistes, les isolationnistes, les wilsoniens, les néo-conservateurs... Et l’avenir du système international dépend largement de l’issue de ce débat.
« Washington et le Monde » offre ici un outil de déchiffrage de ces débats sur la politique étrangère des États-Unis, en présentant de nombreux extraits des textes américains les plus influents, replacés dans leur contexte et commentés.
Ce livre dévoile les lieux où le débat progresse, Washington bien sûr, mais aussi les institutions où les spécialistes forgent leur vision, les écoles et courants de pensée qui permettent de les classer. À quoi ressemble le monde vu de Washington ? La question de l’empire américain est-elle une réalité ou un mirage ? Une chance ou un péril ? Que deviennent les relations avec les grandes puissances ? Qu’en est-il de la question de l’éthique dans la politique étrangère ? En quoi le concept de "guerre contre le terrorisme" change-t-il la donne ? Sont retracées aussi, et enfin, bien entendu, les relations changeantes avec l’Europe - et avec la France -, meilleure alliée de l’Amérique, et qui semble pourtant de plus en plus lointaine en ces temps conflictuels.
III. Analyse
1. Décor de bataille : le débat de la politique étrangère à Washington
Dans cette partie, les deux auteurs s’efforcent de présenter le contexte de l’élaboration de la politique étrangère puis parlent de son contenu et de ses débats.
On apprend que les acteurs du débat de la politique étrangère américaine sont des gens issus de tous les domaines aussi bien politique, économique ou universitaire, ce qui est propice à ce que des théories passent à la pratique.
Est également abordé le concept de think-tank en tant que base importante du débat américain. Ces think-tank compensent l’écart entre le monde des chercheurs et celui de ceux qui gouvernent. Elles réalisent en réalité un balisage dans la pensée à travers ce qui est pensable et ce qui ne l’est pas. Leur rôle est influent car elles forment les responsables de demain et sont dotées d’un réseau important de connaissances. Les think-tank fournissent des repères politiques sur les sujets d’actualité à travers leurs publications ; ce sont donc des éléments incontournables du débat.
Les écoles de pensée américaine recouvrent de nombreuses étiquettes qui ne sont pas clairement délimitées. L’un des points de départ est souvent la différence entre réalistes et wilsoniens :
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Le « réalisme » est en fait le courant principal des relations internationales de Thucydide, Raymond Aron, Roosevelt... Ils estiment qu’il revient à chaque nation de choisir le système qui lui convient le mieux et que ni les Etats-Unis ni aucun pays n’a vocation à imposer son système et ses valeurs. Les réalistes ne prônent l’interventionnisme que dans le cas où l’intérêt américain est menacé. Ils sont réticents au développement des institutions internationales car ils y voient une menace pour leur autonomie. La seule paix peut provenir de l’équilibre des forces.
Au sein de ce courant se retrouve les réalistes gestionnaires et les souverainistes isolationnistes :
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Les réalistes gestionnaires sont plutôt pour un dialogue, une diplomatie et le statu quo donc partisans d’un multilatéralisme (souvent démocrates) ;
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Tandis que les souverainistes isolationnistes sont d’ardents défenseurs de l’unilatéralisme et de la défense active(républicains).
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Les « wilsoniens » ont pour objectif de substituer les règles de droit au rapport de force par l’utilisation des organisations internationales. Ils ne sont cependant pas idéalistes et si l’utilisation de la force s’impose, ne refusent pas cette option. Le rôle des Etats-Unis est d’intervenir dans les affaires du monde pour permettre le développement des démocraties prospères.
Il existe essentiellement 2 courants de pensée qui s’en revendiquent bien que totalement différents :
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Les internationalistes libéraux ;
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Les néo-conservateurs hégémonistes.
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Les premiers sont plutot républicains et s’opposent radicalement aux souverainistes isolationnistes ; pour atteindre la pacification du monde et la démocratisation, ils prônent l’utilisation du multilatéralisme. A l’inverse, les néo-conservateurs qui se réclament de Wilson par les objectifs, ne se font aucune illusion sur les institutions internationales et leur projet est tout entier subordonné au primat de la puissance américaine ; ils sont prêts à user de tous les moyens pour arriver à leurs fins (certains sont restés démocrates mais la plupart sont passés à droite depuis la fin de la guerre froide).
En rapprochant les écoles de pensée des différents courants de politique actuelle, on obtient un large panorama de gauche à droite.
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A gauche :
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L’extrême gauche incarnée par Noam Chomsky critique de manière radicale la politique extérieure américaine née de la 1ère guerre mondiale et peut pousser jusqu’à une forme d’isolationnisme pour protéger l’Amérique de son impérialisme et immoralité mettant en péril la liberté interieure ;
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La « nouvelle gauche » regroupe les courants d’anti-globalisation qui se sont fait connaître pendant la conférence de Seattle en 1999 ;
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La gauche protectionniste se trouve, quant à elle, représentée sur l’échiquier politique, ils sont opposés au libre-échange et s’appuient généralement sur les syndicats. Le think tank qui se rapproche de ces idées est l’"Economic Policy Institute" ;
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Des thinks tank sont très marquées à gauche comme l’"Institute for Policy Studies" (pour les relations avec les autre Etats), la "Federation of American Scientists" et le "Center for Defense Information" (pour la défense), la "World Policy Institute" (plus cosmopolite) ;
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Au centre gauche, il y a « les réalistes libéraux » aux idéaux multilatéralistes mais qui font passer les réalités américaines avant. La "Brooking Institute" est parfaitement représentative de ce courant ;
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Le "Democratic Leadership Council" est quant à lui un groupement de démocrates favorable à une défense forte et dotée d’une sensibilité libre-échangiste très affirmée.
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Indéfini :
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Il existe certaines structures entre les deux comme le "Council on Foreign Relations" ou la "Carnegie endowment for International Peace".
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A Droite :
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De ce côté, il existe des organismes bipartisans comme la CSIS (Center for Strategic and International Studies), il s’agit du plus grand think-tank consacré aux affaires étrangères. On trouve également la RAND Corporation, sans orientations politiques, sa spécialisation dans les affaires militaires la fait pencher à droite ;
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D’autres think-tanks reflètent les idées de certains républicains conservateurs, notamment la fameuse "Hoover Institution" qui défend farouchement des idées conservatrices et libre-échangistes.
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Dans le bastion de la droite conservatrice traditionnelle, l’on trouve des think-tanks plutôt néo-conservatrices, néo-impérialistes ou hégémonistes. L’American Enterprise Institute héberge notamment de nombreux néo-conservateurs. Il y a aussi le "Project for the New American Century" très important sous Bush fils ;
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La droite isolationniste s’exprime à travers des journaux tels que "The American Conservative" ;
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Les partisans d’une moindre intervention de l’Etat dans les affaires étrangères au profit du libéralisme sont représentés par la "Cato Institute".
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2. L’Amérique et le Monde
Dans cette partie les deux auteurs commencent par présenter la vision que les Etats-Unis ont du monde et les questions majeures qu’ils se posent. Depuis la fin de la guerre froide une nouvelle donne est apparue et les Etats-Unis en occupent le centre, ainsi les analyses américaines trouvent un écho planétaire. Il existe 6 visions de l’ordre international d’après guerre froide :
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« Le nouvel ordre mondial », qui s’appuie sur la conception classique de la sécurité collective avec le rôle des Etats-Unis comme leader ;
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« La fin de l’histoire », influencée par Fukuyama, pour lequel les Etats-Unis avec la chute du communisme sont rentrés dans un cercle vertueux de l’Histoire - qui les empêche de connaître toutes révolutions ou luttes internes - et se trouvent à la tête d’un wagon démocratique que les autres suivront même avec difficultés ;
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« Back to the future », où John Mearsheimer prédit un retour au passé et aux relations conflictuelles en Europe : seule solution, la dissuasion nucléaire pour l’Allemagne. Henry Kissinger pense que les Etats-Unis restent au centre et que l’essentiel réside dans la rivalité des puissances nationales ou étatiques ;
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Samuel Huntington parle d’une nouvelle sorte de conflits à travers le choc des civilisations. Face à une alliance confucéo-islamique il y aurait l’Occident ;
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Quant à Robert Kaplan, sa vision se base sur un processus de décomposition violente où l’Etat et les civilisations perdent leur place.
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La dernière vision s’appuie sur la théorie selon laquelle le monde est appelé à voir coexister deux aires qui ne s’influencent ni ne rentrent en contact : une au centre avec l’Occident stable, libéral et l’autre à la périphérie.
Depuis la fin de la guerre froide, tous les penseurs américains se sont accordés sur le fait que l’on passait de la bipolarité à un système où il n’y avait qu’une seule puissance. Cependant dans cette partie, Vaisse et Hasner abordent les débats entre ceux qui croient à une unipolarité stable et prévisible à l’avenir et une unipolarité destinée à être remplacée par une bipolarité. Ce débat renvoie au problème de la puissance des Etats-Unis et donc à leurs moyens d’actions. C’est ce qui est abordé dans le chapitre 6, à travers le débat sur une intervention via des institutions multilatérales ou à une action unilatérale, les thèses recoupent le positionnement des différentes écoles de pensée abordées dans la première partie.
Par la suite l’ouvrage fait état de la question que se posent les penseurs américains à savoir si l’Empire et l’Impérialisme qu’on leur attribue sont une réalité. Historiquement, le courant néo-impérialiste n’a pas beaucoup d’échos mais depuis le 11 Septembre 2001, il influence de plus en plus les Etats-Unis qui, faisant face à un fléau multiforme tel que le terrorisme, se positionnent de manière hégémonique et l’administration Bush se trouve influencée par ces « faucons » impérialistes.
La question de la puissance et de la morale des Etats-Unis est illustrée par l’Histoire, à partir du moment où le réalisme et la morale convergaient il n’y avait pas de problème mais pendant la Guerre du Viêt-Nam cette vision a été mise à mal et de nombreux débats ont eu lieu dans toutes les écoles de pensée car « l’exceptionnalisme » américain lui impose d’être un exemple.
Un autre problème se pose dans la politique étrangère américaine : celui de l’écart entre les ambitions et les moyens qui fait état d’un débat sur le coût de la guerre.
Cependant un tournant majeur dans la politique étrangère américaine a eu lieu avec le 11 Septembre 2001 au point que la lutte contre le terrorisme est devenue un axe majeur pour comprendre la stratégie américaine. Ainsi les seuls perturbateurs de la paix sont les terroristes et ceux qui les abritent. Avec la nouvelle doctrine de préemption, les deux (Etats abritant et terroristes) sont confondus et soumis au même menaces permettant selon certains de régler d’anciens conflits sous ce prétexte.
Autour du budget de la défense un débat a lieu où s’affrontent les doctrines isolationnistes :
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celles pour un interventionnisme ;
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celles convaincues que le coût ne doit pas revenir uniquement aux Etats-Unis et sont donc pour une action multilatérale ;
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puis les autres, qui défendent la supériorité absolue.
3. L’Amérique et le Monde : débats tactiques
Cette troisième partie est consacrée au volet pratique de la politique étrangère américaine.
Concernant la question de l’armement et du désarmement, les Etats-Unis ont 4 options :
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néo-isolationnisme ;
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engagement séléctif avec une politique pragmatique pour maintenir l’équilibre des puissances ;
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primauté qui consiste à maintenir la supériorité militaire écrasante des Etats-Unis pour garantir une stabilité maximale ;
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sécurité collective en s’appuyant sur les organistaions interantionales et les alliés.
Mais les controverses les plus vives concernent avant tout le milieu de la défense avec la question de l’avenir de l’armement nucléaire, la défense anti-missiles et la prolifération des armes de destruction massive. Elles sont illustrées à travers les differentes administrations par les auteurs.
Suite à cela l’ouvrage passe en revue 4 destins géopolitiques avec la Chine et la Russie, le Moyen-Orient et l’Europe.
Depuis ces dernières années, il est clair que la Russie est de plus en plus proche des Etats-Unis et ne représente plus un obstacle. A l’opposé, la Chine est dans la ligne de mire des Américains qui tentent de l’arrimer à la communauté internationale et qui pour certains courants constitue une menace future.
Pendant ce temps au Moyen-Orient, la primeur que la politique américaine réserve à cette région est sous les feux de l’actualité et les débats sont nombreux. Les plus importants concernent le soutien à accorder à Israël et le projet de démocratisation du Moyen-Orient. Certains pensent déjà à se désengager de cette région pour accorder une attention plus importante à la Chine.
L’Europe, elle, n’est traitée par les auteurs qu’en référence à sa place passée dans les relations transatlantiques et à travers les oppositions radicales de certaines nations dans la politique étrangère américaine. Ce n’est plus la région qui intéresse la politique étrangère américaine mais uniquement la persistance de l’alliance atlantique qui lui importe. Les relations avec la France sont traitées mais restent plus anecdotiques.
IV. Opinion Personnelle
Grâce à cet ouvrage, une prise de conscience se fait et un débat qui d’un point de vue européen a tendance à être simplifié, se retrouve largement complexifié ici. Cependant une impression générale se dégage car si historiquement, la politique étrangère paraissait avoir des stratégies diverses, actuellement l’administration Bush semble ne faire qu’un axe dans sa politique et regrouper tous ces actes sous la bannière de la lutte contre le terrorisme.