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Bangalore, noviembre 2006

Nouvelles approches de la préservation de l’eau, Gestion/Distribution

Orateur : S. Vishwanath

Président : Dr. Bhavani Shankar

M. Vishwanath, dans sa présentation illustrée et informative sur Power Point, a mis l’accent sur l’importance de la gestion des ressources en eau de l’Inde, et a proposé des solutions. Il a commencé sa présentation du point de vue global, puis l’a affinée sur la situation présente au niveau indien sur l’usage de l’eau.

Conformément aux statistiques (Utilisation Mondiale de l’Eau – 2000) :

AgricultureGlobale : 70 %Nationale : 92 %
IndustrieGlobale : 22 %Nationale : 3 %
DomestiqueGlobale : 8 %Nationale : 5 %

A l’ère de la mondialisation, il y a une énorme demande de la part de l’Industrie pour l’usage de l’eau dans le secteur agricole. On a déjà vu plusieurs conflits, et des pays comme l’Australie, la Chine, l’Espagne et d’autres ont déjà augmenté leur demande en eau pour le secteur industriel.

M. Vishwanath est fortement convaincu que « à moins que l’on ne tarife l’eau, elle ne sera pas prise au sérieux ni utilisée à bon escient ». Par exemple en Inde, de nombreux agriculteurs prennent l’eau pour acquis, elle est à leur disposition sans coût ou est fortement subventionnée. En Afrique du Sud comme dans beaucoup d’autres zones, la population pose l’argument que Dieu a donné l’eau et que par conséquent celle-ci doit être donnée gratuitement au peuple. Toutefois, nous avons tendance à oublier que pour que l’eau parvienne jusqu’au robinet, ou aux fermes, il faut des infrastructures et des équipements, c’est pourquoi, M. Vishwanath estime que l’eau devrait être tarifée.

Si les tarifs sont trop bas et les revenus proviennent de subventions, le gaspillage de l’eau et de l’énergie va augmenter, car l’investissement minimal et qu’il n’existe aucune incitation à économiser l’eau ou à réparer les systèmes de distribution inefficaces. D’autre part, les décideurs politiques doivent garder à l’esprit que si les tarifs augmentent, ils doivent être liés à de meilleurs services. Si les subventions sont nécessaires, elles doivent être soigneusement ciblées pour les pauvres et les secteurs de la société les plus nécessiteux.

M. Vishwanath, par le biais des principes de Dublin, a tenté de situer les principales questions de la gestion de l’eau  :

  • L’eau douce est une ressource limitée et vulnérable, indispensable à la vie, au développement et à l’environnement.

  • Le développement et la gestion de l’eau devrait être fondés sur une approche participative, impliquant les utilisateurs, les planificateurs et les décideurs politiques à tous les niveaux.

  • Les femmes jouent un rôle essentiel dans l’approvisionnement, la gestion et la préservation de l’eau.

  • L’eau a une valeur économique dans toutes ses utilisations concurrentielles, et elle doit être reconnue comme un bien économique.

Selon M.Vishwanath, peu de gens sont conscients du fait que dans les régions semi-arides, les forêts consomment plus d’eau que ne contribue la nappe phréatique et, malheureusement, pas même une dizaine de personnes connaît le volume d’eau disponible en Inde.

Il y existe l’idée fausse que l’eau souterraine indienne n’est pas en très bon état. La recharge annuelle en eau est largement inférieure à ce qui est consommé. Mais le fait est que 60 % de l’eau vient des puits. Nous avons assez d’eau. Nous avons seulement besoin de gérer correctement les ressources en eau disponibles. Au lieu de développer d’importants systèmes d’eau, nous devrions nous diriger vers des plus petits. En d’autres termes, nous devrions décentraliser le système de l’eau. Différentes zones devraient avoir leur propre système d’eau, alors elle pourrait être gérée correctement.

Sans entrer dans les détails du projet le plus controversé d’Inde, appuyé par notre génie scientifique, le Dr Abdul Kalam, qui n’est autre que le président de l’Inde, a souligné les points suivants :

Proposition de liaison entre cours d’eau :

  • Permettra de résoudre les problèmes d’eau - eau potable et agriculture.

  • Limitera les inondations.

  • Générera une énergie hydraulique.

  • Beaucoup d’eau est « perdue » dans la mer, elle deviendra plus « utile ».

Critiques de la liaison :

  • Pas d’excédent dans les rivières, sauf Barak et Brahmaputra.

  • Est extrêmement couteux.

  • Impacts écologiques et environnementaux négatifs.

  • Susceptibles de causer des déplacements de populations.

  • Déplacera la pollution.

M. Vishwanath a mis en lumière des points de préoccupation importants :

  • Utilisation non-durable.

  • « Bulle » d’eau souterraine.

  • Dégradation écologique et environnementale.

  • L’Eau, un puit pour les déchets de la ville.

Il a expliqué la situation alarmante à Bangalore, qui tire son eau du fleuve Cauvery, situé à 95 km et 500 mètres en-dessous de la ville. Le coût de production de l’eau est très élevé, à 18 roupies le kilo-litre qui deviendra 26 roupies le kilo-litre. Le plafond de la disponibilité de l’eau - 1500 mlj est suffisant pour 7 millions de personnes seulement, c’est-à-dire d’ici à l’an 2011, et le niveau des eaux souterraines est en baisse.

Dans sa conclusion, il a déclaré qu’il y avait de l’espoir pour la situation de l’eau, mais que nous avions besoin de réviser, d’apprendre des erreurs du passé dans la gestion de l’eau et d’installer la mise en œuvre effective du bassin de gestion, de récolte d’eau de pluie, recyclage, gestion de la demande et la gestion intégrée de l’eau, et Gestion participative.

Dr. Bhavani Shankar, le président de cette session a applaudi la merveilleuse présentation de M. G. Vishwanath puis a fait quelques commentaires techniques et énoncé des alternatives au projet controversé de liaison de cours d’eau planifié pour l’Inde. Il a en outre condamné la nécessité d’un tel projet. Il a terminé la séance avec la présentation PowerPoint qui était apparemment utilisée par le Président de l’Inde, intitulé « Lettre écrite en l’an 2070 ».

Cette présentation a souligné l’importance de l’eau ; si la bonne gestion et la protection de l’environnement n’est pas mise en place aujourd’hui, cela ruinera les conditions de vie pour les générations à venir.

Parmi les autres questions soulevées et discutées au cours de cette session :

1. Privé – Partenariat Privé/Public

En Inde, presque tous les systèmes d’eau et eaux usées sont actuellement gérés par le secteur public, et la plupart ne répondent pas aux besoins des citoyens ou des entreprises qu’ils desservent. Le secteur privé s’est donc renforcé de toute évidence, pour le bénéfice, mais il apporte aussi des finances, réduit les déchets et les coûts lorsqu’il est soutenu par une bonne gouvernance et de la transparence.

Les partenariats entre les entités publiques et privées font accroître le financement de projets et l’apport d’une expertise technique pour des projets d’infrastructure, y compris l’eau et l’assainissement. Ils peuvent accélérer les solutions et améliorer l’exploitation et le service.

Un des défis majeurs pour l’Inde est la capacité à gérer un programme complet pour réduire les fuites ou les pertes de revenus. Un certain nombre de services publics continuent à perdre près de 50 % de leur eau dans des tuyaux qui fuient, des raccordements illégaux, ou de l’eau non facturée. Ce n’est pas seulement l’eau elle-même qui est gâchée, mais aussi l’énergie nécessaire au traitement et au pompage de l’eau. En utilisant des contrats de gestion basés sur la performance, pour appuyer les compétences techniques et de gestion du secteur privé, le service public peut accroitre sa capacité à faire face à de tels problèmes opérationnels et de maintenance et assurer le service aux clients.

2. Cultures pluviales ou cultures de rente

Le passage de cultures pluviales de céréales secondaires aux cultures de rente irriguées comme la canne à sucre s’est traduit par des revenus plus élevés. Mais les coûts ont étés lourds. Les agriculteurs et les villageois ont eu un bénéfice financier mais ont perdu matériellement, à cause de la production de canne à sucre et l’augmentation liée de l’exploitation d’eau souterraine. Du point de vue des agriculteurs qui ont accès aux entrées pour la canne à sucre, cette culture est la plus rentable, et du point de vue de l’intérêt public, ça gaspille énormément et ça détruit les ressources. Peut-être qu’une adoption rapide de la technologie éprouvée « Méthode Madagascar » pour le riz paddy et la culture de canne à sucre devrait être adopté en Inde, qui se traduirait par 30 à 40 % d’économie d’eau et 50 à 60 % d’augmentation des rendements.

Les méthodes traditionnelles de contrôle des barrages devraient être pratiquées et encouragées. Le principal avantage environnemental en est la reconstitution des eaux souterraines à proximité des réserves et des puits. L’eau piégée par le barrage, à la surface et en sous-sol, est principalement destinée à être utilisée dans l’irrigation pendant la mousson et, ensuite pendant la saison sèche, mais peut aussi être utilisée pour le bétail et les besoins domestiques.

Notas

Traduccion