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, , , , France, diciembre 2013

La société civile en marche pour le désarmement nucléaire

La lutte contre l’arme nucléaire est née dès le lendemain des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. Même si la contestation est faible, elle se manifeste alors au sein de la communauté scientifique qui s’émeut et prend conscience qu’en cas de guerre nucléaire, « il n’y a pas de vainqueurs, mais uniquement des vaincus » (Kathleen Lonsdale, physicienne britannique, 1945)

Le nombre des acteurs pour le désarmement nucléaire est à l’instar de celui des armes nucléaires actuellement opérationnelles : inconnu. Mais, à la différence de l’arsenal nucléaire mondial qui se compte en milliers (17 000), les membres de la société civile qui se battent pour ces idéaux se comptent en centaines de milliers, de la petite ONG militante africaine à celles qui suivent un modèle économique équivalent à celui d’une multinationale.

Pour la France, les premiers mouvements de paix alertent l’opinion publique dès les années 1950 sur la mise en place - dans le secret le plus absolu - de la « force de frappe ». En avril 1958, la toute première grande manifestation est organisée devant l’usine de Marcoule, à l’initiative de l’Action civique non-violente (ACNV). Le Mouvement de la paix (créé en 1949) organise de nombreuses actions contre l’arme atomique avec le soutien notamment de la CGT et du Parti communiste français. Au début des années 1960, les différentes forces de gauche (socialistes, communistes, syndicales, associatives) se regroupent au sein d’un « Comite national contre la force de frappe », qui parviendra à réunir 120 000 personnes, le 26 avril 1964 au parc de Sceaux contre l’armement atomique. Avec les années 1970, les rangs pacifistes vont grossir, parallèlement à la course aux surarmements que se livrent les Etats-Unis et l’Union Soviétique.

Au début des années 1980, le revirement du Parti communiste et du Parti socialiste en faveur de la bombe atomique, provoque un affaiblissement des actions antinucléaires en France. Mais, les heures chaudes de la Guerre froide (crise des euromissiles) permet aux pacifistes de poursuivre d’importantes actions (décembre 1981 le Mouvement de la Paix organise à Paris un grand meeting qui rassemble environ cent mille personnes) et de lancer des coopérations au niveau européen et international.

La chute du Mur de Berlin en 1989, la dissolution de l’URSS en 1991, les avancées positives de la réduction des arsenaux, l’arrêt des essais nucléaires (moratoires américains et russes en 1992, arrêt définitif en 1996 de la France et de la Russie) impacteront l’attrait des militants à cette cause. L’aura de la société civile ne cessera alors de diminuer jusqu’au début des années 2000, malgré le prix Nobel attribué au Mouvement Pugwash pour leurs efforts sur le désarmement nucléaire en 1995. Mais, après 10 années de dividendes de la paix, il s’avère que le désarmement nucléaire est en berne, voire régresse avec l’arrivée de nouvelles puissances (Inde et Pakistan en 1998), des politiques de modernisation des arsenaux, le retrait du traité Anti missile balistique (en 2002) par les Etats-Unis, la crainte d’une Corée du nord nucléaire ou encore de l’Iran…

Sans aucun doute cette réalité du danger nucléaire - également lié à une véritable prise de conscience de protection de l’environnement – a permis à la société civile de devenir un véritable acteur des relations internationales, en affirmant ses actions et ses réflexions et en travaillant aux côtés de nombreuses diplomaties (Suisse, Costa Rica, Allemagne).

Ce changement de positionnement s’est principalement traduit à travers la mise en place de plusieurs grands réseaux visant différents acteurs institutionnels qui ont une capacité d’action tant au niveau local (Maires pour la paix), national (Parlementaires pour la Non-prolifération Nucléaire et le Désarmement) qu’international (Global Zero, ICAN).

En 2013, le travail de la société civile sur cette thématique du désarmement nucléaire est très largement reconnu, mais surtout est attendu par de nombreux Etats qui trouvent auprès de ces « campagners » des alliés de poids face aux puissances nucléaires.

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