Kligenthal, 26 juin 2007
Le Traité de l’Elysée et la coopération franco-allemande : modèle pour l’Europe, modèle pour l’Asie centrale ?
« Ce sont les hommes et le hasard, qui sont à l’origine du progrès et des initiatives », Pierre Calame.
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Manfred Rosenberger :
Les travaux en groupe ont pour objectif de répondre aux deux questions suivantes :
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Quels sujets traiter en 2008 (dans le cadre du thème de l’intégration des forces armées dans la société civile) ?
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Où organiser le séminaire d’approfondissement ?
Il s’agit de tirer les conclusions des relations franco-allemandes pour extrapoler ces notions à l’Asie centrale. Il faut en tirer des conclusions spécifiques par rapport aux généralités dites, en fonction de ce qui nous semble le plus approprié et pertinent dans le contexte de l’Asie centrale.
Exemples de sujets possibles à traiter :
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La lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue.
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La question de la répartition de l’eau.
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L’impact des croyances religieuses (dans le cadre des relations franco-allemandes, la plupart des gens sont chrétiens, alors qu’en Asie centrale nous sommes de religions distinctes et que ceci influence énormément).
Propositions des participants :
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Créer une structure à l’image de la FPH, car ce sont ces gens qui, parce qu’ils ont vécu et souffert, sont à même de trouver les points communs entre personnes, indispensables à une coopération. Il faut que ce genre de structure médiatise l’idée d’intégration pour la promouvoir auprès de la société civile et en particulier des jeunes. Il faut leur expliquer. Un problème : ce genre de structure risque de ne pas être acceptée si facilement par les institutions déjà en place qui risqueraient de le vivre comme une concurrence.
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Les guerres en Asie centrale sont possibles, il faut en être conscient, être vigilant. Nous avons une base en commun dont nous devons profiter pour tirer les conclusions qui s’imposent et définir des champs d’action précis, des stratégies d’action commune.
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La société civile existe en Asie centrale, elle n’est certes pas aussi développée qu’en Europe mais finalement nous nous ressemblons. Nous essayons de nous rapprocher de l’Europe et l’Europe le veut bien. Il faut profiter et approfondir cette aspiration à un rapprochement mutuel.
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En revanche nous sommes très différents d’un point de vue historique et culturel ; il n’empêche qu’il est important de prendre exemple sur l’Europe et de s’inspirer des solutions mises en œuvre tout en les adaptant à notre situation, à notre contexte.
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Problème des extrémismes religieux : nous devons nous y opposer.
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Il faut également renforcer considérablement le travail avec les parlementaires et tenter de les faire davantage participer.
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Evénements du 12 mai 2005 à « Andijan » (Ouzbékistan) : tirs sur des manifestants ayant provoqué une centaine de morts. L’armée ne doit pas faire avoir ce genre d’attitude : il faut intensifier le contrôle civil sur l’armée. Toutefois, il s’agit d’influencer les militaires mais pas de les contrôler au sens propre du terme. Le contrôle civil est une bonne choses mais il faut aussi s’en méfier. On ne peut pas toujours prendre les décisions en fonction de ce que pense la société civile (ex : pression des médias : on ne peut pas toujours céder, si non cela laisse place à tous les abus et il n’y a plus de crédibilité).
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Beaucoup de pays d’Asie centrale n’ont jamais connu de guerre entre eux, juste des différends, liés à des problèmes économiques (de ressources). Comme l’a fait l’Europe, nous devons trouver un moyen de résoudre le problème des ressources et alors seulement les pays seront prêts à entrer dans une dynamique d’union.
Notes
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Propos recueillis par Nathalie Delcamp.