Paris, diciembre 2004
Mines antipersonnel, le traité d’interdiction totale
Les mines antipersonnel constituent une arme particulièrement traumatisante car elles s’attaquent en grande partie aux civils. Comme il s’agit d’une arme très simple à installer dont le coût de fabrication est très bas, ces mines font leur plus nombreuses victimes parmi les personnes âgées, les femmes, les enfants.
À Bruxelles, en juin 1997, des responsables politiques d’une centaine d’États ont abordé la nécessité d’interdire les mines antipersonnel. À Oslo, en septembre 1997, des responsables politiques de plus de cent États se sont mis d’accord pour élaborer le texte d’un Traité international interdisant les mines antipersonnel. Le texte définitif a été signé à Ottawa en décembre 1997 par 121 États.
Ce « Traité d’Interdiction totale des Mines antipersonnel » interdit la production, le stockage, l’emploi et le transfert de mines antipersonnel. Le Traité renforce aussi la coopération internationale en matière de déminage humanitaire. En 2002, 133 pays ont signé le Traité, cependant une grande partie des pays producteurs et exportateurs de ces mines ont refusé sa souscription ou différé leur adhésion, notamment la Chine, l’Inde, la Russie et les USA.
Au début du XXIe siècle, même si une quantité importante de mines antipersonnel est éliminée, la quantité de mines continuant à être fabriquées et posées est considérablement supérieure : pour environ 100 000 mines éliminées chaque année, 2 millions continuent d’être posées…