Lyon, julio 2006
Rencontre entre israéliens et palestiniens à Lyon mai et juillet 2006, échanges avec les partenaires et la société civile lyonnaise
Descriptif des différents stades de la deuxième partie de la rencontre comprenant de nouvelles discussions et exercices pour mieux se connaître et se comprendre et des rencontre avec les habitants de la région de Lyon et les autorités locales.
Keywords: Trabajar la comprensión de conflictos | Dialogo entre los actores de paz | Resistencia civil y pacífica a la guerra | Movimiento por una alternativa no violenta | Palestina | Israel
Lundi 10 juillet
Le matin, après le temps de réorganiser les jours de travail restants pour choisir les sujets à aborder, nous partons pour l’Hôtel de ville de Lyon. Une visite guidée de ce bâtiment et de ses salons a été organisé par la ville de Lyon et nous sommes reçus par Gilles Buna, 2ème adjoint au maire de Lyon. Il accueille les participants par un discours fort apprécié.
L’après-midi a lieu une rencontre d’échanges avec le groupe interculturel du CCO (partenaire du projet) déjà rencontré la veille au forum «Dialogues en Humanité».
Lors du tour de présentation de chacun, le ton et les mots utilisés par un Israélien de Haïfa provoque une vive réaction de méfiance et de protestation de la part des palestiniens de notre groupe.
La rencontre se poursuit alors par des échanges explicatifs et animés entre les quatre associations participant à notre rencontre. Le débat fut long et fructueux, les participants s’exprimeront sur leurs réactions à cette parole ressentie comme une provocation.
Cet événement sera vécu intensément par les participants, donnant l’occasion d’aborder des questions de fond sur la sensibilité de chacun et sur les réactions possibles face à de telles provocations.
En fin d’après midi, les participants se partagent en deux groupes composés de membres de chaque association pour aller rencontrer les élus et les habitants de Saint-Fons et de Villeurbanne.
Un groupe reste à Villeurbanne pour y rencontrer Jean Berthinier, adjoint au maire à la démocratie locale et à la citoyenneté. Il prendra le temps d’expliquer les raisons de l’engagement de la mairie dans un tel projet.
Le même groupe rejoint ensuite le CCO pour assister à une soirée publique sur la question des réponses citoyennes face aux violences, en particulier en France. Ils apprécieront ainsi de pouvoir entendre parler de cet aspect de la vie quotidienne en France, et des solutions recherchées, telle que la «semaine du respect», des échanges pédagogiques entre un collège laïc et un collège juif, la réalisation d’un documentaire sur la vie dans les banlieues,…
L’autre groupe se rend à Saint-Fons pour y rencontrer et échanger avec des habitants du quartier des Clochettes, en lien avec une association de quartier « Objectifs jeunes ». Les questions étaient essentiellement axées sur la vie quotidienne, et surtout posées aux israéliens interrogés sur les conséquences de leur engagements. Cela confirme notre analyse sur le manque de connaissance et les clichés concernant l’Etat israélien.
Mardi 11 juillet
Le matin est organisé un temps de débat pour approfondir les échanges entre les participants. Répartis en 2 groupes de 10 personnes (toujours avec des membres de chaque association dans les deux groupes) pour faciliter les prises de parole, ils choisissent les sujets, et sollicitent les membres du MAN pour rappeler les règles de l’échange, gérer le temps, et assurer le respect de la prise de parole, au fur et à mesure des demandes.
Les discussions portent sur la question des lois internationales, des colonies, des territoires, des réfugiés, des lieux saints, des droits de l’homme (droits des femmes et des minorités), et évoquent le libéralisme, la démocratie, les libertés individuelles, les sanctions à l’égard des Palestiniens, la religion et les traditions, les manifestations contre le mur, les représentations les uns des autres.
Ces échanges ont été appréciés : « ils ont été utiles et fertiles pour comprendre les autres groupes, pour comprendre comment chacun peut penser et débattre. Les discussions étaient très intéressantes, les débats riches et importants, avec une parole authentique et émotionnelle. C’est très important et satisfaisant que ces échanges aient pu avoir lieu ».
L’après-midi, les participants se répartissent à nouveau en deux groupes (les mêmes que la veille) :
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Celui de Villeurbanne va au Centre Social du Tonkin, où ils rencontrent des jeunes impliqués dans diverses associations (Dazibao, le CLAP-collectif d’artistes, l’équipe d’animation et des étudiantes).
Les échanges permettront à chacun d’entendre les réalités de la vie quotidienne des présents, dans ses aspects positifs, comme les engagements associatifs ou plus négatifs, comme les tensions, violences et humiliations vécues au quotidien. Ils se poursuivent par des perspectives de coopération, des articles dans le journal Dazibao, un départ possible en SVE (Service Volontaire Européen) pour cette région, un film, une idée de festival,…
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L’autre groupe se rend à Saint-Fons, où il est reçu par le maire : les participants présentent le travail réalisé et remercient pour l’aide apportée par la municipalité.
Le soir a lieu une réunion publique au Centre régional de la Fédération Léo Lagrange à Villeurbanne. Cette soirée, initialement prévue pour permettre aux adhérents des différentes associations soutenant le projet de rencontrer les participants de ce séminaire, a finalement été ouverte à tous les donateurs et à tout public.
Près d’une centaine de personnes est présente. Après une présentation du MAN, de l’Intervention Civile de Paix, du séminaire – dans ses objectifs et son déroulement - et des associations présentes, un échange s’installe entre le public et les participants.
Le public est impressionné par l’image d’un groupe soudé et uni. L’authenticité des échanges, le respect et la complicité entre les participants à cette rencontre sont perceptibles et émouvants. Quelques polémiques dans le public sont aisément maîtrisées par les participants de la rencontre. Ces derniers sont eux-mêmes impressionnés par l’intérêt et la solidarité manifestés par ce public. Ils commenteront dès le lendemain : «Cette soirée, c’est un peu le résultat de ce séminaire : comment nous avons réussi le travail dans ce groupe. C’est un signe de ce succès. Ce fut aussi très riche et intéressant de connaître les tensions et les attentions. C’est bien aussi de voir les gens qui nous soutiennent et sont connectés à nous.»
Mercredi 12 juillet
Dernier jour de travail. La première partie de la matinée est consacrée aux perspectives pour donner une suite à ce séminaire. A nouveau, le groupe s’organise en deux sous-groupes. En émanent quelques propositions concrètes, sur lesquelles s’engagent un ou plusieurs participants :
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Créer un réseau d’organisations pour la non-violence dans cette région du Proche-Orient.
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Créer ou participer à des actions communes, telle que le rendez-vous hebdomadaire à Bil’in pour manifester contre la construction du mur.
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Créer une synergie entre le centre de média de IPYL (association palestinienne) et les compétences et actions de membres de New Profile (association israélienne).
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Publier un bilan de ce séminaire, sous forme de livre et CD avec des chapitres dédiés à « l’histoire personnelle » de chaque participant, relative à ce séminaire (avant / pendant / après).
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Diffuser des expositions en France, comme elles le sont en Israël, dans la rue ou un endroit public
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Créer de la musique en commun pour jouer ensemble dans des endroits sensibles.
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Inviter d’autres organisations de Palestine et du Moyen-Orient pour les informer de la réussite d’un tel séminaire.
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Organiser une nouvelle rencontre en France l’année prochaine, à Lyon ou ailleurs.
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Communiquer sur cet événement par le biais de meeting.
En fin de matinée, nous demandons à chacun d’effectuer sa propre évaluation du séminaire, d’une part en reprenant les questions posées en début de séminaire (Pourquoi suis-je là ?, Ce que je souhaite apprendre, Quels sont mes doutes et mes craintes), et d’autre part en réfléchissant à quelques questions complémentaires : En tant qu’individu, acteur de la société civile, qu’ai-je appris ? Comment j’envisage de l’utiliser dans l’avenir ?, En quoi une telle rencontre, à l’étranger, en France, peut-elle être une aide ? Comment l’ai-je vécu ?, Qu’ai-je appris sur les représentations du conflit, les miennes et celles des autres ?.
Ensuite, nous proposons à chacun de partager avec le grand groupe ce qu’il souhaite dire à tous.
L’après midi une délégation est reçue par Jean-Philippe Bayon, Vice Président à la coopération décentralisée et au commerce équitable de la région Rhône Alpes. Après une présentation des fonctions de chacun, des objectifs recherchés par cette institution et par les associations présentes, les échanges se poursuivent dans une atmosphère cordiale et ren¬dez-vous est donné l’année prochaine si une nouvelle rencontre est organisée !
Les autres participants profitent de cette demi-journée pour découvrir la ville en toute liberté.
C’est notre dernière soirée commune après 10 jours passés ensemble. Les quelques informations pratiques étant diffusées, un jeu nous permet de nous retrouver dans une ambiance joyeuse. Puis nous prenons le temps de nous dire au-revoir individuellement, par le biais d’une « valise à souvenirs ». Nous terminons la soirée dans une brasserie offrant suffisamment d’espace pour nous permettre de nous retrouver «entre nous». L’ambiance détendue et enthousiaste confirme la qualité des relations nouées entre ces nouveaux amis.
Jeudi 13 juillet
Jour du départ. Chacun s’organise pour rejoindre l’aéroport en fonction de son horaire de départ et avec l’aide des transports en commun.
Commentario
De très intéressants échanges entre la population de la région lyonnaise, des associations et les israéliens et palestiniens.
Un travail essentiel aussi pour approfondir les échanges entre participants, ce qui est ressenti par le public des différentes réunions, qui s’étonne de la complicité entre les participants à cette renocntre.
La rencontre permet d’ouvrir des perpectives intéressantes comme la création d’un réseau d’organisations pour la non-violence dans la région, la mise en palce d’actionsc, communes, la publication d’un bilan du séminaire, entre autres.