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, Paris, octubre 2007

Le Président kenyan appelle à agir pour protéger le lac Victoria.

Lors de l’installation solennelle de la Commission tripartite du bassin du lac Victoria, le Président du Kenya appelle à protéger le lac Victoria qui alimente le Nil.

Keywords: La responsabilidad de las autoridades políticas con respecto a la paz | Explotación responsable y durable del agua | Autoridad política | Kenia | Tanzania | Uganda

Ref.: Water 21 Global News Digest, 26 juin 2007.

Idiomas: inglés

Tipo de documento:  Articulo

Le Président du Kenya, Mwai Kibaki, a appelé à une action urgente pour sauver le lac Victoria (lac Nyanza en langue locale pour « étendue d’eau »), le plus important du continent par sa superficie et qui alimente le Nil. Le lac est partagé entre le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. C’est la seconde étendue d’eau douce dans le monde. Le Président a lancé son appel lors de l’installation de la Commission tripartite du bassin du lac Victoria. Dans ces trois pays, le lac nourrit 30 millions de personnes. Mais, il a perdu 3 % de son volume d’eau habituel en seulement trois ans. Le Président Kibaki a déclaré : « Le lac Victoria est aujourd’hui sérieusement menacé par ce niveau d’eau en baisse, par la pollution de ses eaux et de son sol. Il est aussi menacé par la sur-pêche ainsi que par le déclin de la santé de ses écosystèmes. Il est impératif d’agir rapidement et de manière décisive afin de mettre un terme à ce déclin du lac et de son environnement. »

Commentario

Le lac Victoria alimente le Nil. Sa dégradation est manifeste et un film récent l’a fait connaître mondialement, de manière remarquée, même si cette présentation a soulevé un certain nombre de critiques.

Il est intéressant de noter le lancement de cette Commission. Sa création a sûrement des raisons diplomatiques et politiques. Elle veut matérialiser un nouveau front, une nouvelle coalition pour défendre les droits des trois Etats sur les eaux du lac et partant affirmer ses prétentions sur les eaux du Nil dont les eaux proviennent, rappelons-le, à plus de 80 % des plateaux d’Ethiopie. Ces Etats veulent ainsi peser sur les négociations en cours quant au partage et à l’exploitation des eaux du Nil.

Par ailleurs, les dispositions fixées du temps de la colonisation restreignent, par traité international, l’accès de ces pays aux eaux du lac.

Cette nouvelle alliance des trois Etats est probablement de nature à constituer un nouvel intervenant sur le plan des négociations relatives à la gestion et au partage des eaux du Nil.

De plus, la coalition Tanzanie, Ouganda et Kenya veut ainsi se prémunir contre les critiques de laisser-aller dans la dégradation du lac et de son bassin versant ainsi que dans la sur-pêche, si décriée dans le film précédent cité. Se faisant, ces Etats montrent aux autres pays nilotiques qu’ils remplissent pleinement leur responsabilité vis-à-vis du lac et de son bassin et qu’en conséquence, ils peuvent parfaitement prétendre à leur part de ses eaux car ils se développent, reçoivent des touristes et ne peuvent plus se contenter des arrangements concoctés il y a longtemps, alors qu’ils étaient soumis à la férule du colonialisme britannique.

Les aléas climatiques actuels (réchauffement) ne peuvent que pousser ces trois Etats à préserver cette très importante source d’eau douce et ils ne sont pas étrangers à la formation de cette Commission.