Europe - Amérique Latine : comment équilibrer les dynamiques de concurrence avec des dynamiques de coopération ?

Nous avons parlé dans les fiches précédentes du partenariat stratégique unissant les deux régions, Union européenne et Amérique latine. Une relation partenariale de longue date, qui s’est affinée au fil du temps et qui continue de se développer. Toutefois, il serait intéressant de se pencher sur la véritable signification du terme coopération, afin de mieux comprendre ce qui guide ces deux parties dans leurs relations.

Tout d’abord, rappelons que certaines relations s’inscrivent dans une logique de coopération, d’autres dans une logique de concurrence.

La coopération est le contraire de la concurrence. « C’est la volonté de deux partenaires au moins, d’agir pour atteindre un objectif commun ; il s’agit aussi d’un certain rapport à autrui qui reconnaît non seulement l’autre comme autre, mais comme un autre utile pour son propre projet ». D’après Jean-Claude Lavigne, « la vraie relation de coopération est la relation partenariale. Les deux partenaires s’associent pour faire exister quelque chose de neuf qui donne plus de force à chacun et procure un surplus aux deux, surplus qui est plus important que ce que l’action individuelle aurait pu produire ».

L’aide signifie intervenir en faveur d’un autre ou conjuguer ses forces avec un autre pour obtenir un meilleur résultat ; en règle générale c’est le plus fort qui se doit d’aider le plus faible. « Il peut s’agir d’une aide d’urgence, comme par exemple après une catastrophe naturelle, ou bien d’une aide pour le développement, autrement dit, dans le but de transformer en profondeur le système économique, social ou politique d’un pays, voire d’une région du monde ». Cette aide peut être bilatérale ou multilatérale. En l’espèce, il s’agit bien de coopération entre l’Union européenne et l’Amérique latine et même plus, d’aide, parfois d’urgence mais le plus souvent d’aide au développement, que l’Union développe en Amérique latine.

Le partenariat trouve sa justification dans le fait que chaque partie a besoin de l’autre pour avancer et c’est le défi que nous tenterons de démontrer au fil de ce dossier.

Notes :

• (1) Lavigne (Jean-Claude) et Lestienne (Bernard), Construire une éthique de la coopération – Un projet pour l’Union européenne, Chronique sociale, Lyon, 2000, p. 17.

• (2) Idem, p. 18.

• (3) Idem, p. 16.