Herrick MOUAFO DJONTU, Grenoble, décembre 2015
Quand les mots nous possèdent, nous obsèdent et tentent d’expliquer un phénomène
Se méfier des mots qui essentialisent, qui construisent des murs entre « eux » et « nous ».
« Le post attentat du 13 novembre n’a pas révélé autant d’actes et de propos islamophobes comme après celui du 7 janvier. Cependant, je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi après un attentat on demande aux Français de confession musulmane de venir s’expliquer ou se justifier ». Et de poursuivre, à la suite d’une autre question l’invitant à préciser sa pensée sur la présence post-attentat des Français de confession musulmanes sur les plateaux de télévision, « tu sais, on les invite la plupart du temps à venir dire qu’ils condamnent les attentats, ce qui est normal, et non comme des citoyens comme tous les autres qui viennent expliquer des actes barbares commis par des fous ». Les propos de ce citoyen français ont reçu les ovations de tous ceux qui étaient autour de lui.
Après les attentats du 7 janvier et du 13 novembre 2015, une antienne a occupé l’espace public : « évitons, évitez les amalgames ». Une question nous vient alors à l’esprit : qu’est ce qui contribue à alimenter ou à entretenir les amalgames ?
Pour tenter d’y apporter une réponse et suivant les déclarations de ce jeune citoyen français, cité ci-dessus, qui fait référence aux médias, on a également choisi quelques événements traités par les médias.
1. Le crash de l’A320 de la Germanwings.
Lors de sa conférence de presse, à la suite du crash de l’A320 de la Germanwings, le Procureur de Marseille, Brice Robin, répondant à la question d’un journaliste sur les origines ethniques du co-pilote, dit « il est de nationalité allemande, j’ignore son origine ethnique… il est de nationalité allemande, point, et il n’est pas répertorié comme terroriste, si c’est ça que vous voulez dire… rien ne permet de dire qu’il s’agit d’un attentat terroriste »1 et certains journalistes d’insister sur « le nom complet du co-pilote et sa religion ».
Sur Europe 1, Jean-Pierre Elkabbach dans une interview avec Alain Vidalies, le Secrétaire aux Transports, pose entre autres questions : « Parmi les 144 passagers victimes de cette catastrophe, il y a 67 Allemands, 45 Espagnols c’est-à-dire 122, qui sont les 32 autres… comment se fait-il qu’il y avait le nom des passagers et pas leurs nationalités… dans les noms que vous avez des passagers, il n’y a pas d’endroit où on pourrait soupçonner qu’ils sont en mission suicidaire. »2
2. Interview de l’Imam Mohamed Bajrafil par Vanessa Burggraf sur France 243
Au lendemain des attentats du 13 novembre, l’Imam Mohamed Bajrafil a été invité sur le plateau du journal de France 24 par Vanessa Burggraf.
Question de la journaliste : « Vous, par exemple, en tant qu’Imam, certains disent voilà, ceux qui connaissent le Coran, on ne peut pas vivre en faisant une lecture littérale du Coran, c’est pas adapté à notre époque, à notre civilisation, est-ce que vous lorsque vous faites des prêches lorsque vous rencontrez vos fidèles, vous leur dites voilà ce que dit l’Islam, on peut peut-être s’adapter afin de ne pas se plier complètement à toutes les règles de l’Islam littérale qu’on trouve dans le Coran, il y a aussi les valeurs de la République, est-ce que vous expliquez ça à vos fidèles ? ».
La réponse de l’Imam : « Vous savez madame, lorsqu’on parle on n’a pas souvent l’impression d’être entendu. Je l’ai dit dans les colonnes d’un journal français, je le citerais Nouvel Obs, la France appliquait plus la Charia que tous les autres pays musulmans… ».
L’Imam reprend la parole : « C’est parce que vous êtes mal informée madame et c’est ce qui est regrettable dans tout cela, je m’en porte responsable comme beaucoup parmi les personnes qui font que justement on comprend mal l’Islam. L’Islam vise cinq objectifs madame… C’est le droit de croire ou de ne pas croire, le droit à la vie, le droit à la propriété privée, le droit d’être intelligent et le droit à la succession de l’espèce. Ces cinq objectifs sont les objectifs de ce que l’on appelle Charia. Charia ce n’est pas lapider des gens. C’est autre chose. C’est un point de jurisprudence sur un million deux cent mille questions de droit musulman et on a voulu aujourd’hui, parce qu’il y a des actes barbares qui sont commis par des fous qu’il faut appeler ainsi, réduire la charia à la lapidation et c’est ça. Sincèrement je vous pose la question si c’est les cinq finalités de l’Islam, dites-moi un pays qui se veut musulman qui les respecte ou qui veut les atteindre autant que la France, je vous dis qu’il n’y en a pas un seul. Sauf que, encore une fois, quand on parle, on dit les choses, des fois on a l’impression qu’on ne veut pas nous entendre et au fond, on ne veut entendre que ce qu’on a envie d’entendre et voyez-vous, vous me dites que charia c’est lapider parce que, encore une fois, les choses vous ont été mal présentées et malheureusement vous n’êtes pas allée chercher l’information là où il faudrait ».
Nous allons nous appuyer sur ces deux faits médiatiques pour tenter d’apporter une réponse à ce qui pourrait nourrir les amalgames.
3. Origine ethnique, religion, territoire et identité face à l’analyse d’une situation donnée
Pour tenter de comprendre le crash de la Germanwings les journalistes ont voulu savoir, entre autres : l’origine ethnique et la religion du co-pilote (Conférence du Procureur de la Ré- publique) et si les passagers venaient d’« endroits dont on pourrait soupçonner qu’ils sont en mission suicidaire » (Interview Europe 1). De ces éléments, on pourrait faire quelques conjectures en nous posant les questions ci-après :
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1. L’origine ethnique et la religion peuvent-elles constituer des données d’analyse pertinentes ? En d’autres termes, en quoi l’origine ethnique et la religion peuvent-elles nous aider à appréhender une situation donnée ?
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2. Existe-il des endroits ou des pays où ceux qui vivent pourraient être soupçonnés d’être en mission suicidaire ?
Les questions des journalistes sur l’origine ethnique et la religion du co-pilote interpellent. Par ces questions les journalistes tentent de noyer la singularité d’action d’un individu porté par son délire dans une identité collective qui se veut homogénéisante et dont l’imaginaire l’appréhende comme rationnel. L’homogénéisation nie à l’individu le droit de penser par lui-même puisqu’il est logé et classé suivant une identité fixiste. Cette notion d’identité, très souvent convoquée dans l’espace public, tant par les jour- nalistes que par les politiques a tendance comme le dit Brubaker Rogers, « à signifier trop (lorsqu’elle est entendue dans un sens fort), trop peu (lorsqu’à l’inverse elle est comprise dans un sens faible), ou même rien du tout (du fait de son ambiguïté) ».4 En recherchant donc l’origine ethnique et la religion du co-pilote pour tenter de comprendre le crash, on recherche ce qui s’apparenterait à l’identité fixiste du co-pilote. Comme si, pour reprendre Amin Maalouf, il existait « des identités meurtrières » ou encore des endroits où ceux qui vivent pourraient être en missions suicidaires. L’identité serait employée ici de façon très réifiante. En outre, cette notion d’identité donne du grain à moudre à la statistique qui ne connaît que calculer et mettre en tableau des données à partir desquelles on pense comprendre la complexité d’une société.
Et pourtant, en nous référant aux trajectoires individuelles, on en vient à déceler que l’individu n’est pas prisonnier d’une identité, qu’il regorge d’un « faisceau d’identifications » qu’il utilise suivant ses intérêts. Identification au sens de Rogers Brubaker, car, elle implique un processus (et non un état) toujours incertain5. Elle n’est donc pas fixe, car ceci participe à entretenir l’amalgame. Elle est en perpétuelle évolution et épouse l’évolution métissée des sociétés contemporaines. De ce fait, la compréhension d’une situation devrait échapper à cette tendance de réductibilité du monde à des notions très ambiguës comme celle d’identité souvent prise comme vérité absolue laquelle sature l’espace public et conditionne les perceptions et les représentations.
Par ailleurs, ces espaces insaisissables dans ses détails et qui sont présentés comme des endroits où on pourrait soupçonner qu’ils regorgent de personnes susceptibles d’être en mission suicidaire, s’apparentent à des effigies médiatisées qui irriguent l’imaginaire collectif. « Syrie ». Qu’avez-vous imaginé en lisant ce mot ? Très souvent, on pense à terrorisme, Jihad, Daech… comme on peut le lire, par exemple, dans le journal l’Express « Le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam (CPDSI), cofondé en 2014 par la sociologue Dounia Bouzar, suit à la demande de leurs familles et sous l’égide du ministère de l’Intérieur 1054 jeunes, au degré d’embrigadement variable. Parmi eux, Dounia Bouzar et son équipe ont isolé un échantillon particulièrement significatif : celui des 234 mineurs et jeunes majeurs ayant préparé leur départ pour la Syrie sur Internet et/ou qui ont été arrêtés à la frontière par la police, après que leurs proches aient signalé leur départ. Ces garçons et filles ont été directement suivis pour désembrigadement par le CPDSI, qui peut donc en dresser un portrait relativement détaillé. »6 En nous référant à la carte ci-dessous, on observe que toute la Syrie n’est pas sous occupation de Daech. Et en faisant fi du détail et de la précision dans le choix des mots que nous mobilisons pour nommer les choses on participe, dans une certaine mesure, à construire l’imaginaire de ces personnes qui nous lisent et/ou qui nous écoutent. Comme l’écrit Jean Viard, « ce qui fait territoire pour beaucoup est comme un ensemble de bribes d’espaces unies par des trajets rituels sans arrêts. »7 La réalité localisée et omniprésente est différemment traduite par les mots que nous mobilisons. De fait, ce qui est présenté comme réalité est le fruit d’une œuvre8 façonnée par l’imaginaire. Le lointain (la Syrie) ou la peur horizontale comme le rappellent Corey Robin9 et Patrick Bucheron10 devient si proche de nous qu’il forge très souvent notre expertise fictionnelle dont la seule source d’enquête se trouve être les médias.
Sans toutefois nier l’insécurité du fait du conflit, les habitants de Damas qui vivent dans un calme certes relatif ne peuvent pas être logés à la même enseigne que ceux d’Alep ou de Raqqa. Un reportage11 diffusé sur France 2 le dimanche 13 décembre 2015 nous montre comment les populations de la Ville de Damas vivent avec ce conflit. Au lycée français Charles-de-Gaulle de Damas, les élèves s’abreuvent de la philosophie d’Epicure avec leur professeur de philosophie, Jean-Yves, de nationalité française.
4. Quand l’imaginaire et la fiction sont considérés comme une pratique produisant la réalité
En regardant l’interview de l’Imam sur France 24 retranscrit ci-dessus, j’ai immédiatement pensé à ce citoyen français dont les propos sont rapportés au début de ce texte sur la présence de ces compatriotes de confession musulmanes sur les plateaux de télévision après un attentat. On constate dans cette interview que le mot charia a tendance à posséder la journaliste. « La pire chose qu’on puisse faire avec les mots », écrivait George Orwell il y a un demi-siècle « c’est de capituler devant eux. » Si la langue doit être « un instrument pour exprimer, et non pour dissimuler ou faire obstacle à la pensée », poursuit-il, « [on doit laisser] le sens choisir les mots et non l’inverse. »12
Quand ce sont les mots qui nous saisissent, notre imaginaire se voit renforcé et laisse libre cours aux préjugés. La définition que donne la journaliste de « charia »13 qui ne la réduit qu’à ce qu’on a coutume d’entendre comme lapidation… montre, dans une certaine mesure, la difficulté que l’on peut avoir à nous approprier le sens profond d’un mot. Tout ceci participe à entretenir la confusion dans l’espace public en assimilant violence et religion musulmane. Il en est de même de cet autre mot « salafisme »14. L’exemple de ces deux Youtubeurs néerlandais15 est assez parlant. En effet, deux Youtubeurs décident de mener une petite expérience sociologique en lisant des passages de la Bible à des passants en leur faisant croire qu’il s’agit du Coran. Le but, souligner les préjugés, parfois inconscients, que l’on peut nourrir à l’égard des religions. Ils choisissent les passages ci-après : « Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme. » (Timothée 2 :12) ou encore « Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable, ils seront punis de mort. » (Lévitique 20 :13)
Les passants sont ensuite invités à donner leur réaction sur ce qu’ils imaginent être des extraits du Coran. « Pour moi, on dirait qu’ils veulent vous forcer à croire ce en quoi ils croient », affirme l’un d’entre eux. « Comment quelqu’un peut-il croire à ça ?, [s’exclame une femme], impossible pour moi ! »
À la question : quelle différence majeure trouvez-vous entre la Bible et le Coran ?, une grande partie des interrogés répond alors trouver le Coran plus agressif que la Bible. C’est donc avec une surprise non dissimulée que les passants interrogés découvrent qu’en réalité les extraits sur lesquels ils ont réagi venaient en fait de la Bible. « Ce sont des préjugés, avoue l’un d’eux, j’essaie de ne pas en avoir, mais visiblement j’en ai. C’est inconscient. » On pourrait conclure avec Farhad Khosrokhavar que l’Islam est, pour la grande majorité, une religion non européenne16 et que l’image que semble renvoyer les médias est qu’elle fait corps avec la violence.
Il semble donc que les mots utilisés par les médias et les politiques pour désigner l’ennemi créent une sorte de flou artistique. En cherchant à désigner absolument l’ennemi, cela participe dans une certaine mesure à apaiser les peurs et recrée ou renforce la cohésion nationale. On a ainsi pu l’observer au lendemain des attentats du 11 septembre. L’Irak a été désigné comme le territoire à « exorciser » de ses « démons » et Saddam Hussein comme le démon en chef à abattre. Pour mener cette expédition punitive et se rassurer d’un contrôle total sur les populations, le gouvernement du Président Bush va adopter le « patriot act », lequel a mis entre parenthèse les droits des citoyens. Cette forme de nouvelle « gouvernementalité » moderne qui tente de répondre aux mouvements « terroristes »17 se caractérise par un pouvoir pastoral bienfaisant18.
Par ailleurs, ce qui s’apparente à la différence de ce qui a été érigé en modèle absolu a du mal à être compris et même aimé. La tendance est, souvent, de se laisser porter par un regard nostalgique qui idéalise le passé et trouve dans ce passé l’identité qu’on s’empresse de revendiquer. En nous plongeant dans l’histoire de France, on remarque que cette appellation est le nom de l’envahisseur. Ce dernier imposera sa langue (le français) aux dominés et bannira dans le même temps les langues parlées par les dominés. D’ailleurs, on note aujourd’hui une volonté de réveil de ces langues bannies. À Toulouse, par exemple, l’Occitan est une des langues que l’on entend lorsqu’on emprunte les transports en commun.
Dans ce qui s’apparente à une difficulté à appréhender la différence dans toute sa complexité, « la peur du futur est à la mesure de cette dévotion au passé qui est une autre manière de dire notre difficulté à désirer et comprendre ce monde résolument technique et marchand où la circulation s’accélère sans cesse »19. Cette peur du futur, pour ceux qui l’ont, a tendance à les soumettre aux pouvoirs des « mots valises » ou des « mots fourre-tout ». La conséquence étant que ces personnes se trouvent être à la recherche d’une autorité qui pourra apaiser cette peur. Pour un gouvernement et les médias qui veulent apaiser les peurs, il faut qu’ils s’empressent de désigner un ennemi et pourquoi pas d’inventer un adversaire, une pratique… à combattre, car la peur repose sur l’inquiétude.
Il serait peut-être utile pour le champ politique de repenser son rapport à l’espace et au temps dans cette société mondialisée par des archipels individualisés et échapper à cette obsession de « Désigner l’ennemi, le qualifier pour le disqualifier : vieille question du politique. », tout en abandonnant ce réflexe pavlovien qui est « lorsqu’on ne sait pas encore nommer ce que l’on commence à craindre, est d’employer des noms du passé. »20
Pour finir, les propos de cette parisienne, Danielle, à la suite des attentats du 13 novembre, sont riches de sens. Elle invitait tous les Français à « fraterniser avec les 5 millions de Musulmans (…) et à se battre contre les 10 000 barbares qui tuent soi-disant au nom d’Allah. »21
Notes
2www.europe1.fr/faits-divers/crash-a320-la-boite-noire-exploitee-des-ce-matin-2409055
3www.facebook.com/musulmanesyislam/videos/1282461665113337/?theater.
4Brubaker Rogers, Junqua Frédéric. Au-delà de L’«identité». In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 139, septembre 2001. L’exception américaine(2) p. 65
5Martina Avanza et Gilles Laferté, «Dépasser la construction des identités» ? Identification, image sociale, appartenance. pp 134-152 ; voir également NOIRIEL, Gérard1993. « L’identification des citoyens : naissance de l’état-civil républicain », Genèses, n° 13 : 3-28.
7Jean Viard, La société d’archipel, ou les territoires du village global, Ed de L’aube, 1994. P 15
8C. Castoriadis, L’Institution imaginaire de la société, Le Seuil, Paris, 1975, p 8
9Corey Robin, La peur : histoire d’une idée politique, éd Armand Colin, 2006
10Patrick Boucheron, Conjurer la peur : Sienne, 1338. Essai sur la force politique des images, éd. Le Seuil, 2013
11www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/video-13h15-syrie-quand-des-roquettes-tombent-pres-du-lycee-francais-de- damas_1217513.html
12Citation tirée de « Politics and the English Language », George Orwell, A Collection of Essays, New York, Harcourt Brace, 1953, p. 169-170. Cité par Brubaker Rogers, Junqua Frédéric, op cit.
13Le terme précis de charia n’apparaît d’ailleurs qu’une seule fois dans le texte coranique : « Nous t’avons mis sur une voie (sharî‘a) selon un ordre ; suis-la, et ne suis pas les passions désordonnées de ceux qui ne savent pas » (XLV 18). Cité par Pierre LORY, Directeur d’études à l’EPHE, « Enseigner l’histoire de l’islam, La Charia » septembre 2007 p 1. Voir également Mohamed Abdouh et le cheikh Ben Achour qui s’intéressent aux buts de la charia, et non à sa substance présupposée. Ces buts seraient la réalisation de l’intérêt général et en particulier le bonheur (sa‘âda) des hommes. Yadh Ben Achour, Normes, Foi et Loi, en particulier dans l’islam, Tunis, Cérès éditions, 1993.
14« Leur mode d’organisation décentralisé et souple, leur défense de la version wahhabiste de l’islam, leurs apprêts vestimentaires, leur vision du monde fondée sur la ségrégation rigoureuse de l’homme et de la femme et leur rejet de tout compromis avec les idéaux modernes font d’eux des partisans par excellence de la version rigoriste de l’islam » cité par Farhad Khosrokhavar, Radicalisation, Ed de La Maison des Sciences de l’homme, Paris, novembre 2014. Pp 153-154.
16Farhad Khosrokhavar, op cit, p 13.
17En nous référant Conseil de sécurité, dans sa Résolution 1373 (2001) du 28 septembre qui a été prise sur le fondement du Chapitre VII de la Charte, le terrorisme renvoie à une « Action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte d’agression ».
18Michel Foucault, Sécurité, territoire, population : cours au Collège de France, 1977-1978, Michel Senellart (éd), François Ewald & Alessandro Fontana (dir), Paris, Gallimard/Edition du Seuil, 2004. Cité par Patrick Boucheron &Corey Robin, L’exercice de la peur, usages politiques d’une émotion, débat présenté par Renaud Payre. Ed Presses universitaires de Lyon, 2015. Pp 12-13.
19Jean Viard, op cit. pp 33-34.
20Renaud Payre, op cit, p 28.