Le Conseil des Femmes constructrices de Paix

Le Conseil des Femmes constructrices de Paix est un groupe de travail crée par la Coalition Georgienne des ONGs de Femmes, pour impliquer davantage les femmes géorgiennes dans de nombreux domaines, dont celui de la construction de la paix.

Le Conseil des Femmes constructrices de Paix est un groupe de travail crée par la Coalition Georgienne des ONGs de Femmes. Cette association de différentes organisations a elle-même été créée pour impliquer davantage les femmes géorgiennes dans de nombreux domaines, dont celui de la construction de la paix. C’est à partir d’ONGs préexistantes que s’est créé un groupe d’action spécifique pour la paix.

L’égalité des genres par le renfort de l’implication des femmes

En tant que membre du Conseil de l’Europe, la Georgie doit s’engager au maximum pour l’émancipation des femmes, pour l’amélioration de leur condition. Face à un gigantesque effort à fournir dans le domaine de l’égalité des genres, la section pour les droits de l’homme de OSCE (1) a mis au point un programme stratégique visant à donner plus de poids aux ONGs de femmes en Georgie. Ainsi, après élaborations et questionnements de spécialistes, la Coalition a été créée.

Cette coalition d’organisations non-gouvernementales a alors divisé son activité en 7 groupes de travail :

Femme et Politiques
Femme et Education
Femme et Santé
Femme et Economie
Femme et Construction de Paix
Femme et Médias
Femme et Environnement Global

Ces thèmes sont des problématiques essentielles pour le pays, et le fait d’intégrer les femmes d’organismes privés dans un processus de décisions à l’échelle publique renforce l’égalité des genres, dans la mesure où il implique une participation active des femmes dans la société civile. Les femmes sont impliquées, une voix leur est donnée au sein de la société civile.

Les femmes pour la paix

Le WPC a été crée en 2001, pour impliquer davantage les femmes dans les processus de paix, et renforcer l’implication des femmes dans les processus de décision.

Co-financé par l’UNIFEM (2) et l’OSCE, le Conseil réunit des organisations d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, qui travaillent avec des petites organisations locales. Le Conseil organise de nombreuses rencontres. Deux ont étés particulièrement importantes :

Rencontre à Gali et Tskhinvali organisée par le Conseil de Femmes de Gali et Femmes d’Ossétie du Sud pour la Démocratie et les Droits humains. Des projets de développement de diplomatie populaire ont été créés, dans le cadre d’un processus de paix entre la Georgie et l’Abkhazie.
Rencontre entre professeurs d’Ossétie et de Georgie, plus de dix années après le conflit armé entre la Georgie et l’Ossétie. Cette rencontre a permis d’impliquer les enseignants dans le processus de paix, et de présenter un livre Anatomie de la Paix exposant des méthodes de construction de paix. De nombreuses actions de terrain sur le court terme ont étés planifiées.

Etant donné son action de réseau, la dimension informationnelle et communicationnelle est indispensable. Une agence d’information a donc été mise en place, « La Voix des Femmes ». Il s’agit de la première agence féminine d’information sur le maintien de la paix. Elle diffuse la Résolution 1325 des Nations Unies sur Les Femmes, La Paix et la Sécurité, des livrets d’informations en russe et en géorgien, sur le travail d’WPC.

La Paix est abordée ici par la question du genre et de l’égalité des genres. La construction de la paix est facteur d’émancipation, dans la mesure où elle permet aux femmes de se donner une visibilité sociale et politique, au sein de la vie du pays.

Le concept de “Women’s peacebuilding” implique une spécificité sexuée de la construction de la paix. Cette même spécificité n’a pas été énoncée comme telle, et l’idée de la construction de la paix par les femmes a été ici élaborée comme facteur d’égalité des genres. Nous pouvons désormais interroger cette spécificité en elle-même. Peut-on parler d’une approche typiquement féminine de la construction de la Paix ? Une telle approche énoncerait des critères typiquement féminins de l’idée de paix, de son esprit et de ses méthodes de construction. Y-a t-il une différence entre une pensée masculine de la paix et une pensée féminine ?

Faire intervenir la problématique d’une identité sexuée dans une problématique européenne de paix présente un danger évident : celui de la normalisation de systèmes de pensée et donc d’une opposition identitaire, qui serait source de conflit. Au sein du large champ de la lutte pour la paix, il peut paraître paradoxal, et surtout dangereux, d’accorder un genre à la construction de la paix.

Contact :

Référente : Nina Tsikhistavi
Adresse : Caucasus Women’s Network, Georgia
E-mail : cwn@access.sanet.ge

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