Julien Bidalot, Paris, mai 2005
Vivre et Résister. Auteur : Claude Alphandéry.
Cet ouvrage retrace l’action militante de l’auteur : de la résistance contre l’occupation nazie dans sa jeunesse à la lutte contre l’exclusion aujourd’hui.
Réf. : Auteur: Claude Alphandéry., Editions Descartes et Cie. Mayenne, fev 1999
Langues : français
Type de document :
La structure de l’ouvrage s’organise de façon chronologique autour de la vie de son auteur.
Résistant de la première heure (transport de documents, distribution de tracts), il entre dans la clandestinité pendant l’hiver 1942-1943 à la suite de la dénonciation de ses relations avec une réfugiée juive allemande. Aux hasards de ses rencontres et grâce à sa position de médiateur, il est promu chef départemental des Mouvements unis de Résistance (M.U.R).
À la fin de la guerre, membre du parti communiste, il voyage à Moscou puis critique de plus en plus ouvertement les tendances autoritaires du parti avant de le quitter définitivement à la suite de la parution du rapport du 20e Congrès ou rapport Krouchtchev.
Sans renoncer à son héritage communiste, Claude Alphandéry obtient un poste d’expert économique auprès de l’ONU à New York. De cette expérience, il poursuit sa réflexion sur la société où l’opulence de la société de consommation cache de profondes inégalités dans la répartition des richesses tant du point de vue des individus que des États-nations.
À cette époque où les peuples de France et des pays occidentaux préparent mai 1968, l’auteur participe à des clubs de réflexion, notamment le club Jean Moulin, et devient président de la Banque de la Construction et des Travaux en 1964, ou il s’occupe de la problématique du logement.
Dans les années 1970, il devient membre du club "Échanges et projets" (fondé par Jacques Delors et animé aujourd’hui par Jean-Baptiste de Foucauld) par lequel il découvre les actions des associations de lutte contre le chômage et les exclusions. L’année 1974 marque son retour en politique à la suite de sa rencontre avec François Mitterrand en 1976 et son adhésion au Parti socialiste.
Ensuite avec Robert Lion, alors directeur de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), il conduit une mission sur le développement local et la lutte contre les exclusions qui donnera naissance en 1989 au programme "Solidarité Développement" de la CDC.
Enfin, en 1991, il devient président du Conseil national de l’insertion par l’activité économique, structure de représentation et de concertation des acteurs de l’insertion.
Un parcours de vie et de résistance marqué par la quête de réponses aux défis de son époque : un cheminement qui, partant de la résistance à l’occupation nazie, le mène au travail contre les nouvelles exclusions et pour la construction de sociétés plus justes et pour un monde plus pacifique.
Commentaire
L’auteur, riche de ces multiples expériences, propose à ses lecteurs ses nombreuses réflexions tirées de son parcours, il est donc bien un de ces "passeurs de frontières sociales" qui deviendra partie prenante dans l’émergence d’un nouveau secteur d’activité, à la charnière de l’économique et du social : l’insertion par l’économique.