Vittal Pelon, Paris, mai 2005
Les chemins de la paix. Au terme du conflit éthiopien, des chercheurs recherchent des solutions pragmatiques pour établir une paix durable en Éthiopie. Ouvrage collectif.
Des spécialistes tentent de tirer les leçons de l’expérience d’autres pays dans le domaine de la résolution de conflits et de la reconstruction de la paix afin d’élaborer des propositions pour la reconstruction de la paix en Éthiopie qui sort d’un conflit armé.
Réf. : Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD) et la Fondation pour le progrès de l’homme (FPH), Paris,1991.
Langues : français
Type de document :
Plus de cinquante spécialistes de tous ordres et de toutes zones géographiques se rassemblent pour partager leur connaissance des situations de transition de la guerre à la paix. Leurs contributions sont classées par thèmes communs allant de l’économique au social en passant par les questions politiques, administratives et même militaires (réinsertion des anciens combattants et des réfugiés). Chacun de ces thèmes forment des chapitres eux-mêmes composés de fiches pays synthétiques constituant une brève étude de cas.
Europe (Espagne, Pologne, Ukraine, Belgique, Tchécoslovaquie), Amérique Latine (Nicaragua, Colombie, Chili, Brésil, Guatemala, et, non loin, Haïti), Asie (Cambodge, Afghanistan, Laos, Viêt-Nam, Kurdistan), Afrique (Algérie, Zimbabwe, Ouganda, Éthiopie, Nigeria, Bénin) : chacune des grandes régions du monde est ainsi représentée.
La quantité des informations délivrées offre une vision panoramique de la résolution de conflits : on en mesure toute la complexité, on en saisit toutes les dimensions, notamment le rôle de la société civile sans laquelle toute réconciliation ne serait que partielle. Le souci permanent de dégager des principes généraux, tels que l’équilibre entre civils et militaires, l’importance de la communication interculturelle, des organisations locales, du développement rural, des représentations du vivre ensemble etc., donne aux exposés une portée dépassant la simple érudition.
Une mosaïque de « chemins de paix » se dessine alors, pouvant finalement être lue comme un ensemble d’expériences et de réflexions venant aider à répondre à l’un des défis majeurs de la paix: reconstruire la paix après la guerre !
Commentaire
L’ouvrage, d’une réelle densité informative, ne perd pourtant pas son objectif pratique et synthétique et s’étend sur seulement 144 pages. Cette brièveté donne véritablement au lecteur le sentiment d’embrasser dans un même regard les tenants et les aboutissants de ce que les anglo-saxons appellent le « peace-making ».
Résolument empiriste, cette encyclopédie de la sortie de crise part du principe selon lequel : si chaque pays et chaque culture est profondément singulière, le conflit renferme certaines dynamiques communes, qui ressortissent à la nature humaine, et que la compréhension de ces dynamiques peut guider l’action.
Outre sa portée didactique, l’ouvrage témoigne ainsi de la pertinence et de la fécondité de l’approche empiriste, et realiste, de l’histoire.