Fiche de défi Dossier : L’intervention Civile de Paix

, Paris, 2003

Campagne du Mouvement pour une Alternative Non-violente en faveur de l’envoi d’une force d’intervention civile afin de contribuer au règlement du conflit israélo-palestinien

La violence n’est pas une solution! Pour une force d’intervention civile.

Mots clefs : Théorie de la non-violence | Conflit israélo-palestinien | Initiatives de coopération politique internationale pour la paix | Favoriser le dialogue entre les parties en guerre | Protection de civils | Groupe de résistance non-violente | Citoyens israéliens pour la paix | Citoyens palestiniens pour la paix | Mouvement pour une alternative non violente (MAN) | Organisation non-violente | Résister civilement et pacifiquement à la guerre | S'opposer de façon non-violente à la guerre | Palestine | Proche Orient | Israël

Israël-Palestine: la violence n’est pas la solution! Pour une force d’intervention civile

Depuis de longues années, les peuples palestinien et israélien rivalisent dans une lutte à la vie et à la mort pour la possession d’une même terre. Par sa nature même, ce conflit ne peut recevoir aucune solution militaire car aucun de ces deux peuples ne quittera jamais cette terre. Ni les Palestiniens ne quitteront la Palestine, ni les Israéliens ne quitteront Israël. Les uns et les autres sont condamnés à vivre ensemble. Cependant, il n’existe pas de réelle symétrie entre les positionnements des deux adversaires. Un peuple sans État se trouve occupé et humilié sur son propre territoire par l’État de l’autre peuple. Aujourd’hui, en recourant à la violence, les deux peuples s’enferment dans un processus suicidaire.

La guerre israélienne vient justifier le "terrorisme" palestinien de la même manière que le "terrorisme" palestinien vient justifier la guerre israélienne. Les deux adversaires sont prisonniers de la même rhétorique par laquelle chacun, dans une imitation parfaite du discours de l’autre, justifie sa propre violence en affirmant se défendre contre la violence adverse et rejette la responsabilité sur le camp d’en face. Chacun brandit les meurtres de l’autre pour justifier ses propres meurtres en arguant de son droit à la légitime défense. Et, ainsi, chacun a de bonnes raisons à faire prévaloir pour prétendre avoir raison. Et pourtant chacun se trompe et doit lui-même payer le prix de son erreur. Au bout du compte, il y a deux perdants. Et les souffrances subies de part et d’autre ne font qu’accumuler les haines.

Les sociétés civiles de chacune des deux parties en conflit sont appelées à jouer un rôle décisif dans la recherche d’une solution politique qui permette de construire une paix durable. Déjà, les réseaux de citoyen(ne)s qui, au sein même de leur propre communauté, ont aujourd’hui la lucidité et le courage de s’opposer à la logique de guerre et sont prêts à s’impliquer dans une dynamique de paix constituent l’un des fondements de la paix de demain. Il importe que ces réseaux puissent bénéficier de la solidarité de la communauté internationale et d’abord des réseaux de citoyens qui, partout dans le monde, se mobilisent pour une paix juste et durable au Proche Orient.

Dans un tel contexte, aucun processus de paix ne pourra être créé sans une médiation internationale. C’est pourquoi le Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN), en partenariat avec d’autres organisations, a pris l’initiative de lancer une campagne pour la création et l’envoi en Palestine et en Israël d’une force internationale d’intervention civile. Cette force, composée de volontaires internationaux non armés, aura pour mission de mener sur le terrain, au contact des populations civiles, des actions d’interposition et de médiation de proximité, afin de faire reculer les peurs et d’ouvrir un espace de dialogue entre les deux sociétés.

Face aux échecs répétés de la violence, le moment est venu de faire parler la non-violence...

  • Pour tout renseignement et pour se procurer les documents de la campagne (cartes postales à envoyer au Ministre français des Affaires étrangères, au Président du Parlement européen et au Président de la Commission européenne) s’adresser au :

Secrétariat du Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN), 114 rue de Vaugirard, 75006 - Paris. Tel : 01 45 44 48 25. E-mail : manco@free.fr. Site Web : www.manco.free.fr