Groupe AMOS

Le Groupe Amos a été créé en 1989 par différentes personnalités du monde académique et chrétien en réaction aux violations des droits de l’Homme et de la démocratie au Zaïre. Il s’agit d’un groupe de confession chrétienne qui prend racine dans la philosophie du prophète Amos, de l’Ancien Testament, lequel préconisait la non-violence. Deux laïcs, Flory Kayembe Shamba et Albert Lotika, ont participé à la fondation du Groupe aux côtés de plusieurs religieux et religieuses. Capitaine de l’armée congolaise, Albert Lotika ne suit actuellement les activités du Groupe qu’à distance, pour des raisons de sécurité. Les autres laïcs se sont intégrés progressivement dans le Groupe.

I. Buts et domaines d’action

Le Groupe Amos, par la résistance non-violente active, entend contribuer à la construction de la société civile et de la démocratie et au respect des droits de l’Homme au Congo-Kinshasa. Tous les membres actifs s’engagent à titre personnel. AMOS, par souci d’indépendance refuse tout financement, excepté de manière informelle pour des projets précis. Le groupe bénéficie par contre de contacts dans de nombreux pays et d’un lobbying aux USA. Le Groupe Amos fait partie d’un réseau de groupes similaires (Jérémie Bukavu ; Justice et Libération à Kisangani ; …). Le réseau se concerte pour le lancement d’actions similaires dans leur région respective.

II. Localisation des activités : Kinshasa

A. Activités passées :

• La Marche du 16 février 1992 à Kinshasa, en réaction aux tueries intervenues à la sortie d’une église ;

• Création du mouvement des femmes pour la justice et la paix.

L’abbé Mpundu a reçu deux fois le prix de la Paix de Pax Christi International pour son engagement dans le Groupe Amos et, surtout, en tant que prêtre ne se contentant pas des discours de l’Eglise locale et de son absence d’action concrète de transformation sur le terrain.

B. Activités courantes :

• Formations et ateliers sur l’éducation à la non-violence et à la démocratie, les élections et le vote démocratique, théâtre pour femmes et enfants, réalisation de vidéos ;

• Conférences, déclarations, actions de pression ;

• Actions de terrain : programmes d’éducation sexuelle, sensibilisation à la violence faite aux femmes, conscientisation au problème des enfants-soldats, mise en scène de sketches et enregistrements vidéo pour les parents et responsables politiques de l’Eglise.

Le groupe collabore avec d’autres associations de défense des droits de la personne, dont le Comité droits de l’Homme et maintenant, avec le Réseau d’éducation civique au Congo, pour des actions de pression et de lobbying.

Une attention particulière est accordée au drame des armes légères.

III. Projets :

Le Groupe Amos compte mener des campagnes de sensibilisation sur la prolifération d’armes légères dans la région des Grands Lacs et espère influencer le gouvernement et les factions armées pour qu’ils signent un moratoire sur ce type d’armes et arrivent à une réconciliation à l’exemple des pays d’Afrique de l’Ouest.

A long terme, il prévoit de mener une étude systématique sur le transfert, le commerce et l’utilisation de ces armes, particulièrement dans la région des Grands Lacs.

IV. Publications

• Revue périodique Engagement social ;

• Flory Kayembe a écrit deux brochures sur les armes légères et les enfants-soldats Vagabondage des armes et Armée et Démocratie, et beaucoup d’articles publiés dans la presse locale et de messages adressés aux dirigeants du pays et d’organisations internationales ;

• José Mpundu a écrit la brochure Démocratie, partis politiques, non-violence.

Leur page sur le site du GRIP : [a[http://www.grip.org/rafal/membres/amos.html][ ]]

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