Créée en 1939 par des responsables de mouvements de jeunesse protestants pour venir en aide aux réfugiés regroupés dans les premiers camps d’internement français, la Cimade (à l’origine: Comité Inter-Mouvements Auprès Des Évacués) s’est lancée dans la Résistance et l’organisation de filières d’évasion des juifs d’Europe pourchassés et déportés. À la fin des années 50, elle a eu une présence forte en Algérie. Depuis 1976, la Cimade assure pour une part la formation des réfugiés à la langue et à la culture françaises. Aujourd’hui, alors que la France se referme de plus en plus, la Cimade appuie les demandeurs d’asile dans leurs démarches pour obtenir le statut de réfugié; elle est présente depuis 1984 dans les «centres de rétention».
La Cimade n’a pas de projet au Sud, mais, depuis 1955, elle y a des partenaires qui agissent pour leur communauté, leur village, leur peuple, leur région, … Soutenir les populations en souffrance: réfugiées, déplacées, opprimées. Renforcer la société civile des pays où les États sont impuissants ou peu attentifs au sort de leur population. Accompagner les migrants dans leurs actions pour le développement. S’impliquer dans la construction de la paix. C’est autour de ces quatre questions qu’est bâti l’engagement de la Cimade dans les solidarités internationales.
À ce titre, la Cimade soutient des projets en Palestine: l’association «Culture et pensée Libre» à Khan Younis (mise en place de structures d’accueil pour enfants et adolescents), BADIL Resource Center for Refugee Rights (campagne de sensibilisation et de légitimation du droit des réfugiés palestiniens), le PARC (Comités Palestiniens d’Entraide Agricole, programme d’appui à deux coopératives de femmes), le Centre d’Information Alternative (AIC, programme d’éducation et de sensibilisation destiné à construire la paix), l’Alternative Tourism Group (projet de guide touristique alternatif en Israël/Palestine), ainsi que des initiatives en partenariat avec la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine.
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