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En librairie

Transformation de conflit, de Karine Gatelier, Claske Dijkema et Herrick Mouafo

Aux Éditions Charles Léopold Mayer (ECLM)

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Escalier à quatre marches

Ce modèle a été développé comme une méthode, un prêt-à-penser pour permettre à des personnes vivant des situations d’injustice de visualiser rapidement les étapes qui leur permettraient de faire changer la situation. Le schéma de l’escalier comporte en cela plusieurs atouts.

  • Une ascension progressive

L’escalier montre les étapes successives à passer dans le processus qui mène à une meilleure conciliation des intérêts opposés. Monter les marches demande un effort particulier. Il devient clair aux protagonistes du conflit qu’une transformation de la situation ne sera pas immédiate et qu’elle demande de leur part un travail conséquent pour monter les quatre marches l’une après l’autre. En haut de la dernière marche, c’est la victoire qui nous attend, dans la même symbolique que le podium.

  • Une vision claire des différentes étapes

Le schéma montre une procédure à suivre. Il clarifie les étapes. A qui bout de colère et d’envie de faire bouger la situation, l’escalier montre par quoi commencer, il hiérarchise les priorités. En cela, il est un guide facilement partageable pour canaliser les colères en énergie positive.

  • Ne pas sauter de marche

Les deux impasses dont on a parlé en introduction sont en réalité des tentatives de sauter des marches. L’impasse des colères aveugles est une tentative de sauter les deux marches du partage des colères et de l’organisation. L’impasse des illusions est une tentative de passer directement à la marche de la négociation sans s’organiser suffisamment et sans développer une capacité d’action qui donnera un pouvoir réel dans la négociation.
L’image de l’escalier permet de mettre en avant cette progressivité nécessaire du processus.

  • Passer à la marche suivante

A partir de l’image de l’escalier, les acteurs impliqués diagnostiquent où ils en sont. Suffisamment de monde a-t-il été contacté ? L’organisation est-elle assez solide ? Est-on en capacité de mener différentes actions ?
Ces questionnements permettent d’établir sur quelle marche on est. A partir de cela, une question se pose : comment passe-t-on à la marche suivante ? Les bulles au-dessus des flèches montrent ainsi les modalités particulières pour le faire.

  • La négociation comme marche ultime

Dans le schéma, la marche ultime est la négociation. La confrontation à l’adversaire est la dernière marche de l’escalier. C’est elle qui donne accès à la victoire, à des gains. On part de la colère, et on chemine jusqu’à la confrontation avec l’adversaire pour faire changer les causes de notre colère. L’escalier vise à mettre en avant la négociation comme finalité ultime. Il y a des intérêts en contradiction et seule une dynamique de négociation réelle entre ces intérêts pourra aboutir à une conciliation juste.