Joseph Le Marchand, Paris, 2005
Réformisme
Les théories révolutionnaires sont passées de mode, il n’est plus question aujourd’hui dans la majorité des esprits de chambouler brutalement un système politique au nom d’une perspective utopique. Ainsi, le réformisme reprend du terrain. Cette doctrine politique vise à conserver le système en place tout en l’amendant progressivement pour aller dans le sens d’une amélioration durable. La doctrine réformiste est profondément pragmatique, elle propose d’influer sur une réalité considérée comme un état de fait. De ce point de vue, le réformisme est pessimiste puisqu’il ne confère pas à la société la capacité de penser son organisation, mais tout au plus d’y exercer une influence.
Dans une logique de paix, le réformisme possède le grand avantage de fédérer un maximum de citoyens, puisqu’il n’implique pas de renverser le système. Ainsi, les acquis de chacun sont préservés, et il offre des perspectives de changement aux personnes défavorisées. Une majorité peut donc y adhérer.
Toutefois, le réformisme se heurte souvent à la critique des extrémismes, en ce qui concerne son immobilisme, son conformisme lui raccourcissant la vue.