Diversité

La « diversité » signale tout ce qui présente plusieurs côtés, plusieurs faces, plusieurs apparences d’une même chose. La diversité représente donc la variété d’une même chose, ses déclinaisons. Elle représente une recherche de l’unité dans un ensemble disparate. Le monde animal présente des espèces diverses, mais qui relèvent toutes du même monde animal. On peut affiner la définition d’une unité en considération de sa diversité en disant que les chiens sont représentés par des races diverses mais qui relèvent toutes de la même unité canine…

Il est possible d’étendre cette idée à l’humanité : lorsque Montaigne écrit en 1580 que « la plus universelle qualité des esprits, c’est la diversité », cela signifie que l’unité de l’humanité repose sur la diversité de ses individus. Cette définition paradoxale reflète bien l’état d’esprit qui doit dominer les approches culturelles dans la construction de la paix.

L’instauration d’un état de paix doit prendre en compte la diversité des peuples, des nations, des identités régionales, des communautés, des familles et enfin des individus. Il existe une chaîne de la diversité aboutissant à la reconnaissance du particularisme de chaque individu. La non reconnaissance de cette réalité conduit à imposer des valeurs censées être consensuelles ou universelles qui exacerbent en réaction l’individualisme.

L’appréhension de la diversité est un éloge de la différence qui doit constituer le préalable de toute globalisation. Elle doit toutefois éviter de sombrer dans le particularisme qui encourage les communautarismes et entraînent la disparition de tout sentiment national, de « chose publique » transcendant les différences particulières.