Robin GERBAUX, Région des Grands Lacs, 2013
Les voix de l’exil
Réalités du quotidien et perspectives d’avenir des réfugiés congolais et burundais dans la Région des Grands Lacs.
Langues : anglais
Type de document :
Ce rapport a été rédigé par Alexandra Bilak, directeur du Programme des Grands Lacs au Conseil danois pour les réfugiés, et Alexis Bouvy, consultant indépendant.
L’objectif de cette étude est d’apporter un nouvel éclairage sur la façon dont les réfugiés congolais et burundais vivent au jour le jour en exil dans la région des Grands Lacs, et comment ils perçoivent et comprennent les options qui s’offrent à eux dans ce contexte. Ce travail de recherche s’inscrit dans la continuité d’un processus entamé en 2010 réunissant le Conseil danois pour les réfugiés et les organisations de la société civile congolaise et burundaise ADEPAE (Action pour le Développement et la Paix Endogènes), Rema Industries, et SVH (Solidarité des Volontaires pour l’Humanité).
Sur la base de témoignages recueillis auprès de 231 réfugiés congolais et burundais dans sept sites différents au Burundi, en RDC et en Tanzanie, l’objectif de la recherche est de porter la situation des réfugiés à la connaissance des politiciens et des décideurs nationaux et locaux quand ils traitent des problèmes des réfugiés et cherchent des solutions pour eux. Un deuxième objectif est d’apporter une perspective régionale aux problèmes des déplacements, de l’exil et du retour, et de mettre en évidence les limites des trois solutions politiques offertes par le cadre normatif existant : un retour volontaire dans le pays d’origine ; l’intégration locale dans le pays d’accueil ; ou la réinstallation dans un pays tiers.
Le premier chapitre appelé « Réfugiés au pluriel », a pour but d’exprimer la pluralité des expériences de chaque réfugié. Ce chapitre traite donc des raisons pour lesquelles les réfugiés se sont exilés en expliquant le climat politique et de violence des pays du Burundi et du Congo et des spécificités du déplacement humain en analysant les conditions de départs et la restructuration de l’identité des réfugiés en exil.
Le chapitre 2 « Les vulnérabilités au jour le jour » s’intéresse à la précarité inhérente à la vie dans les camps exprimée par les réfugiés eux-mêmes. Ce chapitre analyse l’insécurité socio-économique en décrivant les limites de l’assistance humanitaire et la stigmatisation sociale des réfugiés, la stigmatisation politique, le manque de possibilité de recours et enfin les limites du statut même de réfugié.
Le troisième chapitre s’intéresse aux « Stratégies de survie » mises en place par les réfugiés. Elles sont résumées en deux parties, le choix des réfugiés entre la débrouillardise et le contournement des règles et le réseau social en exil des réfugiés allant des liens familiaux à l’assimilation des réfugiés dans la population sociale.
Le quatrième chapitre traite des perspectives pour le futur et analyse la question du retour des réfugiés dans leur pays. Les obstacles au retour (insécurité et contexte politique de la région d’origine et la relative sécurité économique offerte par le statut de réfugié par rapport à celle de la région d’origine) et les espoirs et angoisses de ces réfugiés vis-à-vis du futur y sont développés
La fin du rapport est consacrée au conclusions et recommandations des auteurs du rapport.
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