Pierre Dufour, Paris, décembre 2007
Kosovo, on a marché sur la paix.
Dans cet ouvrage, j’ai voulu témoigner de ce que j’y ai vu et vécu, livrer un certain nombres d’indices rassemblés durant ces années au cours d’une sorte d’enquête, interroger ces informations, regarder la façon dont elles ont été interprétées, examiner les réponses apportées, mais aussi me demander si d’autres solutions, inspirées par la non-violence, n’auraient pas été plus appropriées pour traiter les problèmes de la région. Par ce livre, je désire aussi participer au grand chantier ouvert par tous les Prix Nobel de la Paix lorsqu’ils ont obtenu que l’Assemblée générale des Nations Unies déclare solennellement la décennie 2001-2010 « Décennie internationale de la promotion d’une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde. » (1)
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Réf. : Pierre DUFOUR, « Kosovo, on a marché sur la Paix », Ed. Thélès, Décembre 2007.
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Les problématiques de ce livre sont rassemblées en quatre grandes chroniques, éclairées par de nombreuses annexes.
Milosevic embrase les nationalismes (1987 - 1989)
Dans mon enfance, j’ai souvenir qu’au sujet des BALKANS, le pays du miel et du sang (en langue turque : Bal=miel et KAN=sang), il était souvent question de volcans, de poudrières prêtes à exploser, sous les contraintes de peuples imbriqués et en opposition et sous celles de l’empire ottoman ou des puissances européennes.
L’histoire balkanique est complexe, pour comprendre les événements qui s’y sont déroulés et ceux qui s’y développent encore, de nombreux aspects sont à approfondir, depuis le moyen-âge jusqu’à nos jours.
En ranimant les braises des nationalismes étouffées par Tito, Milosevic a allumé au Kosovo un brasier qui en vingt ans dévora toute la fédération. Lui, dont l’ambition était de réaliser la « grande Serbie », a fait exploser la poudrière, laissant la Serbie étriquée, seule et blessée, au milieu de républiques indépendantes.
Les Albanais du Kosovo ont marché VERS la paix (1989 - 1997)
Les nationalistes serbes ne pouvaient admettre que la province du Kosovo, « berceau historique » de leur nation, échappe à leur emprise. Or, Tito avait donné à celle-ci, ainsi qu’à la Voïvodine, un statut d’autonomie, ce qui en faisait de quasi-républiques, auxquelles il ne manquait que le droit de sécession. De plus, les Serbes étaient inquiets de la rapide croissance démographique des Albanais, en 1981 leur taux de natalité était de 31,7 pour 1000, alors que celui des Serbes était de 14,2, ces derniers ne représentaient déjà plus que 10 % des deux millions d’habitants de la province et se sentaient victimes des albanais.
En 1989, le pouvoir de Milosevic, décidait illégalement de priver les provinces de leurs autonomies. Le but était de contraindre les Albanais à quitter la région ou à se plier à toutes les volontés du pouvoir de Belgrade. Celui-ci a alors édicté des « lois d’exceptions » qui privaient pratiquement les Albanais du Kosovo de leurs droits fondamentaux au travail, à l’éducation, à la santé, à la liberté, etc.
Depuis l’empire ottoman le peuple albanais avait lutté pour obtenir son autonomie, il l’avait fait en 1912, en 1974 et encore en 1981, ces luttes ainsi que des traditions spécifiques en avait fait un peuple uni, sinon organisé. Par suite, les contraintes imposées par Belgrade conduisirent à l’effet inverse de celui escompté : elles resserrèrent les liens entre les Albanais.
Les premières réactions vinrent du groupe le plus compact et le mieux structuré, celui des travailleurs du complexe minier de Trepça, employant plus de 21 000 personnes. Ils entamèrent des grèves et des marches dures et spectaculaires qui galvanisèrent la province. Simultanément, l’année 1989 vit l’éclosion d’une douzaine d’organisations syndicales, droits de l’homme, étudiants, intellectuels, ligues, etc. Petit à petit celles-ci, et en particulier la Ligue Démocratique du Kosovo (LDK), canalisèrent le mouvement. La LDK élut à sa tête Ibrahim Rugova, un professeur qui avait fait sa thèse chez Roland Barthes, à la Sorbonne.
Cependant la cohésion du peuple albanais était fortement compromise par une tare héritée du XVème siècle : la vendetta, elle-même issue du droit traditionnel. En 1990, cette coutume primitive obligeait encore plus de 1 200 familles à la réclusion dans leurs maisons ; par suite, 20 000 personnes étaient exclues de la vie économique et sociale ; cela divisait la population, la fragilisait, la privait de son allant ; et était exploité par le pouvoir serbe. Devant ce danger, particulièrement sensible en période de tension, un ethnologue, Anton Cetta, et des jeunes dynamiques entreprirent une grande campagne d’éradication de cette tare. Leur mouvement, la « Grande réconciliation » fut une remarquable réussite qui permit à la population de se « libérer » physiquement et psychologiquement.
L’évolution des mentalités consécutives à la Grande réconciliation, ainsi que la réflexion de quelques intellectuels qui, comme Ibrahim Rugova, déclaraient : « Dans notre situation, la non-violence est un choix et une nécessité », convainquirent une bonne partie des Albanais du Kosovo à s’engager concrètement dans une véritable résistance non-violente. Ils mirent en oeuvre un « programme constructif », c’est à dire que : « Tout en organisant la non-coopération avec les lois, institutions et structures qui engendrent l’injustice, ils proposèrent d’autres lois, d’autres institutions et d’autres structures pouvant apporter une solution constructive aux différents problèmes posés et ils commencèrent à les mettre en place afin d’apporter la preuve de leur faisabilité (2). »
Ils le firent avec toute la population en mettant sur pied une étonnante organisation parallèle, efficace, par rapport à celle du pouvoir de Belgrade, qui elle était davantage destinée à détruire la société albanaise qu’à la construire. Ce fut le cas en particulier pour l’éducation, où en trois mois, ils remirent dans les classes 450 000 élèves qui en avaient été chassés. Ils réorganisèrent aussi le service de santé, le service social et mirent sur pied un embryon de pouvoir politique. Celui-ci entrepris une importante action diplomatique auprès des puissances occidentales pour faire connaître la situation des Albanais du Kosovo et leur demander un soutien.
Pendant plus de sept ans, ce remarquable mouvement a permis à la population de résister de manière exemplaire et sans violence à l’apartheid du pouvoir de Belgrade, lequel durant ce temps assassinait près de 200 personnes, en torturait et mettait en prison environ 10 000 autres. Cette résistance et cette marche courageuse VERS la paix ont galvanisé la volonté d’une population qui attendait de la communauté internationale une solution à la crise.
La communauté internationale a marché SUR la paix (1989 - 1999)
En 1991, l’Union européenne a été maladroite en entreprenant des démarches pour discerner les Républiques de l’ex-Yougoslavie suffisamment démocratiques, selon ses critères, pour devenir indépendantes. En agissant ainsi elle créait un appel d’air qui attisa les flammes nationalistes et séparatistes, ensuite, elle n’a rien su faire pour les éteindre.
A la suite de l’Union européenne, ce sont les Nations unies qui, en Bosnie, attisèrent le feu. Elles élaborèrent une stratégie si peu réaliste qu’elle conduisit l’ONU là où elle ne voulait pas aller : la partition du territoire selon des critères ethniques et ce d’autant plus rapidement que faute d’autorité, ses plénipotentiaires prirent pour alliés des nationalistes, voire des criminels, qui firent évoluer la situation à leur profit ; pire, pour signer l’accord final, préparé à Dayton, elles choisirent comme « homme de paix », Milosevic, celui qui était responsable de ces guerres et que, peu de temps après, ils enverraient au Tribunal Pénal International. Les pays occidentaux ont, semble-t-il, été entraînés dans ces impasses parce qu’au lieu de mettre, en tête de leurs préoccupations, l’intérêt à long terme des populations, ils pratiquaient la « realpolitik » (3).
Les conséquences, mauvaises pour la Bosnie, furent catastrophiques pour le Kosovo ; les chefs d’États avaient promis à Ibrahim Rugova qu’ils traiteraient de la question de la province en même temps que celles de la Bosnie et de l’ensemble des Balkans, pour satisfaire Milosevic ils n’en firent rien et de ce fait déclenchèrent la violence au Kosovo. Là encore les diplomates européens et américains se montrèrent hésitants et incohérents : ils n’obtinrent un cessez-le-feu que lorsque la catastrophe humanitaire fut imminente et un quart de la population déjà déplacé.
La communauté internationale réussit enfin à mettre en place une intéressante mission « d’intervention civile de paix », celle de « l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe » (OSCE), mais celle-ci arrivait trop tard ou trop tôt pour être efficace et Milosevic reprit ses exactions, alors que les diplomates du « Groupe de Contact » (4) tentaient à Rambouillet d’obtenir un accord de paix. Sous prétexte d’accélérer celui-ci, mais en fait pour valoriser l’OTAN, les États-Unis fixèrent une date butoir et au moment où il ne restait que 15% des questions à régler, ils décidèrent de lancer les frappes aériennes sur le Kosovo, ceci mit fin aux discussions. De plus, les frappes étaient illégales, puisque exécutées sans l’accord des Nations Unies.
Les conséquences de la stratégie de l’OTAN furent nombreuses et désastreuses. En particulier la guerre aérienne n’empêcha pas la guerre au sol : les forces serbes purent déplacer les 3/4 de la population et chasser la moitié des Albanais hors du Kosovo, atteignant quasiment leur objectif : la purification ethnique de la province. Cependant, les bombardements sur la Serbie proprement dite obligèrent celle-ci à ordonner l’arrêt des combats. L’armée serbe avait été victorieuse sur le terrain et ses chefs devinrent de nouveaux héros pour les nationalistes.
Au cours de ces dix années (1989 - 1999) et en ce qui concerne les Balkans, il est surprenant de constater le nombre de fois où celle que l’on appelle improprement la « communauté » internationale (les Nations Unies, l’Union européenne, les États-Unis etc.) n’a pas su saisir les occasions de préventions de conflits qui se présentaient à elle, le nombre de fois où elle a fait des choix douteux à la lumière de critères qui auraient dû présider à ses décisions, tels que les droits de l’Homme, la justice, sans parler des principes et attitudes non-violentes, et même le nombre de fois où elle a mené des actions contraires à l’intérêt collectif, marché SUR la paix, foulé ses prémices, écrasé les fragiles espoirs de celle-ci.
L’édification laborieuse de la démocratie
Un cessez-le-feu fut conclu à Kumanovo en juin 1999 et scellé par la résolution 1244 des Nations-Unies. Celle-ci organisa la fin de la guerre, mais avec tant d’imprécisions et d’ambiguïtés que son texte ne permit pas de trancher correctement un certain nombre de questions comme celle du Nord Kosovo, ou celle de la propriété des biens de l’industrie socialiste, rendant ardu le travail de reconstruction et la tutelle des Nations Unies.
En collaboration avec les forces internationales et l’Union européenne, l’ONU entreprit l’édification de la démocratie et de la justice, organisa des élections et malgré quelques revers, permit au Kosovo de faire la difficile expérience de la démocratie. L’Union européenne a aussi traité avec succès des problèmes connexes comme les tentatives de retour du nationalisme albanais en Macédoine et dans le sud-ouest de la Serbie.
Le statut et l’avenir du Kosovo.
Faute d’avoir, en juin 1999, posé de manière juste un certain nombre de questions, notamment celle du futur statut du Kosovo, celui-ci était difficile à préparer.
La communauté internationale avait défini un certain nombre de « standards » relatifs au respect des droits de l’Homme et en particulier à celui des minorités, elle avait ajouté que la question du statut serait abordée quand ces standards seraient atteints. En pratique les tensions intercommunautaires étaient si grandes que l’ONU dût renoncer à ce préalable qui aurait pris trop de temps. Il devenait, en effet, urgent de fixer un statut à la province, après huit ans d’attente, la population s’impatientait et supportait de plus en plus mal la tutelle, considérée comme une privation du droit universel à l’autodétermination, de plus, faute de statut l’économie ne pouvait décoller, le chômage atteignait 60 %, par suite les trafics et les maffias se développaient.
Etablir un consensus entre les anciens adversaires se révéla impossible. Les conceptions de la « décentralisation » et de l’avenir étant radicalement inconciliables : les Serbes, de Serbie et du Kosovo, partant du principe que « le Kosovo c’est la Serbie » conçoivent les municipalités décentralisées au profit des minorités locales serbes comme devant être rattachées à Belgrade, tant sur le plan politique, que sur ceux de la police, de la justice et de l’éducation, les pouvoirs devant être parallèles à ceux de Prishtina ; les Kosovars albanais eux, partant du principe que le Kosovo sera indépendant, veulent que ces municipalités soient décentralisées comme celles de Macédoine et rattachées à Prishtina ; ils craignent par ailleurs que la décentralisation, selon Belgrade, soit de fait une partition du Kosovo.
Malgré toute la perspicacité et l’expérience du médiateur choisi par les Nations Unies, l’ancien Président Martti Ahtisaari, aucun compromis ne fut possible, chacun restant sur sa position.
Il ne reste plus au Conseil de sécurité qu’à décider de cet avenir en tenant compte d’un probable veto de la Russie ; celle-ci ayant clairement indiqué qu’elle n’accepterait qu’une position satisfaisant les deux partis, donc aucune ! Le Conseil de sécurité a désigné une « Troïka » (Union européenne, Amérique, Russie), pour tenter de trouver une ultime solution, celle-ci n’en a pas trouvé. Fin 2007, l’Union européenne chargée de prendre la suite des Nations Unies au Kosovo et le Conseil de sécurité étudient les mesures à prendre.
Pour éviter de nouveaux conflits, une solution aurait été possible : il aurait fallu que l’Union européenne propose une {« intégration européenne la plus rapide possible de l’ensemble de la région, qui aura justement pour conséquence de ‘relativiser’ et de faire progressivement disparaître l’importance des frontières. » (5) Ceci aurait été une politique audacieuse, mais la seule qui aurait permis à terme le redémarrage d’une économie régionale, la collaboration renouée entre les peuples de l’ex-Yougoslavie, la réduction des nationalismes, des maffias et enfin la chance d’une paix juste et durable pour l’ensemble des Balkans.
En l’absence de cette proposition, et suite à l’incitation faite par le Président Bush aux Albanais du Kosovo de déclarer unilatéralement leur indépendance, lui-même s’engageant à la reconnaître, de grandes difficultés sont à prévoir et l’avenir paisible du Kosovo et des Balkans n’est pas assuré.
Conclusion
Ayant été interpellé par l’absence d’une véritable démarche de prévention, pour un conflit pourtant programmé, ainsi que par la fréquence des situations où ont été piétinées les actions VERS la paix, comme celles des Kosovars albanais décrites dans cet ouvrage, j’ai recherché des explications. L’une d’entre elles réside dans l’incapacité actuelle des Nations Unies à remplir leur triple mandat :
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Prévenir les conflits. Maintenir la paix et la sécurité internationale ;
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Développer les relations amicales entre les nations ;
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Réaliser la coopération internationale sur tous les sujets où elle peut être utile.
Les État ont pour mission de veiller à l’intérêt général de leurs ressortissants, ils n’ont ni la mission ni les moyens de s’occuper de celui des autres États. Par contre, d’après ses mandats, l’ONU devrait pouvoir remédier aux « Violences structurelles » (6) inhérentes à la société du XXIème siècle et a fortiori s’interposer face aux pratiquants de la « realpolitik » qui mettent en danger la paix et l’équilibre de la planète. Actuellement, les Nations Unies n’en ont pas les moyens. Une réforme en profondeur de ses structures est indispensable pour qu’elles puissent s’adapter à l’évolution de la planète, à la « mondialisation » et qu’elle puisse agir efficacement.
En conclusion de ce livre, j’ai avancé quelques idées relatives à un « programme constructif » qui, parmi d’autres, pourrait être élaboré pour participer à la nécessaire édification d’une démocratie mondiale. Laquelle permettrait dans l’avenir de régler, par des voies non-violentes, des conflits comme celui du Kosovo.
Notes :
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(1) : Pour toute information, en France, s’adresser au Secrétariat de la Décennie, 148, rue du Faubourg Saint-Denis - F-75010 PARIS, Fax : + 33 (0)1 40 51 70 02 Tél : 01 46 33 41 56
Courriel : coordination@decennie.org Site : www.decennie.org/.
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(2) : MULLER Jean-Marie, Dictionnaire de la non-violence, Le relié de poche, Sagesses, 2005, p. 101.
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(3) : « Realpolitik », terme originellement attribué à la politique extérieure de Bismarck. Pour un État, cela consiste à développer une politique étrangère qui repose sur un principe mouvant : le pragmatisme, plutôt que sur une idéologie et une politique clairement définie. Il s’agit de conclure tous les accords possibles dans tous les secteurs, même avec les ennemis, à condition qu’ils servent les intérêts nationaux immédiats, quitte à dénoncer ces alliances du jour au lendemain dès qu’ils desservent ces intérêts ou que des alliances contraires deviennent plus favorables. C’est une forme de cynisme en politique. Des individus pratiquent aussi une forme de realpolitik.
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(4) : Le « Groupe de contact » a été constitué en avril 1994 pour coordonner l’action de la Communauté internationale dans la recherche d’une solution au conflit de Bosnie, puis à la question du Kosovo. Il était constitué avec les représentants de 6 pays : Allemagne, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Russie.
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(5) : DERENS Jean-Arnault, Le Courrier des Balkans du 7 février 2007.
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(6) : Selon Johan Galtung, le chercheur qui a développé et approfondi ce concept : la violence structurelle politico-économique résulte de la domination du « centre », les États et groupes d’États, sur la « périphérie » c’est à dire sur les populations rattachées ou tributaires du « centre ».
Commentaire
Préface de Stpéhane Hessel, Ambassadeur de France auprès des Nations Unies.
Le Président Tito avait pacifié et rassemblé les peuples yougoslaves au sein d’une fédération relativement prospère. Après son décès, Milosevic s’impose à la présidence de la Serbie. Début 1989, pour assouvir sa soif de pouvoir, il réveille et exploite les nationalismes ; il abroge l’autonomie du Kosovo, province peuplée à 85% d’Albanais et y impose un apartheid sévère.
L’objectif de l’auteur est d’analyser ce qui s’est passé au Kosovo durant ces vingt dernières années et de témoigner de ce qu’il y a vu et vécu, en particulier de la manière dont, sans aide internationale, les Albanais du Kosovo ont pratiqué une alternative politique à la violence ; ce qui a permis à ces « farouches guerriers » de résister sans violence pendant plus de huit ans aux provocations du pouvoir de Milosevic et de déjouer ses plans.
Quand la communauté internationale s’est décidée à répondre aux appels des Kosovars albanais, elle l’a fait maladroitement, elle a maintes fois « marché sur la paix », écrasant ainsi ses fragiles prémices. A tel point que la proclamation du statut du Kosovo par le Conseil de sécurité de l’ONU s’avère difficile, un avenir paisible est loin d’être assuré.
A travers l’analyse de ces événements, l’auteur voudrait attirer l’attention sur ce qui est survenu au Kosovo, mais aussi sur ce qui se passe ailleurs sur la planète. Ceci afin d’aider les citoyens à « promouvoir une culture de non-violence et de paix au profit des enfants du monde » et de répondre ainsi à la demande de l’Assemblée Générale des Nations Unies, sur requête de tous les Prix Nobel de la paix.