Ficha de documento Dossier : Quelques dilemmes de la mondialisation vus du Sud des Amériques

, Guatemala, febrero 2006

Tout a commencé à Porto Alegre. Ouvrage de Bernard CASSEN.

Dans Tout a commencé à Porto Alegre paru en octobre 2003, Bernard Cassen nous raconte l’histoire du Forum social mondial : de ses origines à la constitution du dernier Forum social européen qui a eu lieu à Paris (Saint-Denis) quelques temps après la parution du livre.

Keywords: Movimiento para otra globalización | Emergencia de una sociedad civil mundial | Iniciativas de solidaridad internacional para la paz | Reorganización de la economía para la repartición justa de los bienes a nivel mundial | Foro Social Mundial | Reformar las relaciones sociales para preservar la paz | Reformar las relaciones económicas para preservar la paz

Ref.: Bernard CASSEN. Tout a commencé à Porto Alegre… Mille forums sociaux ! . Ed : Mille et une nuits. Paris, octobre 2003.

Idiomas: francés

Tipo de documento:  Libro

M. Cassan nous parle du Forum social mondial de Porto Alegre en trois parties.

  • Première partie : de l’idée au projet

Dans la première partie Bernard Cassen nous racconte comment est venue l’idée du premier Forum social mondial de Porto Alegre : c’était, nous dit-il, à Paris, dans son bureau du Monde diplomatique. Deux Brésiliens qu’il connaissait déjà, Francisco Whitaker et Oded Grajew, lui ont présenté le projet. L’idée l’a tout de suite enthousiasmé. L’objectif était de proposer une alternative au Forum économique mondial qui se tenait à Davos. Dans cette partie, il raconte comment les Brésiliens ont préparé cet événement (ils avaient très peu de temps s’ils voulaient conserver les mêmes dates que Davos), comment ils ont convaincu différentes organisations altermondialistes de participer au Forum de Porto Alegre ainsi que le soutien de Lula (qui n’était pas encore président) et du maire de Porto Alegre. Il s’agit du processus de conception effective d’une idée qui devient projet.

  • Deuxième partie : du premier FSM aux défis de la continuité

Dans la deuxième partie, Bernard Cassen nous montre qu’en raison du succès du premier Forum en 2001, la question n’était pas de savoir s’il fallait continuer mais plutôt de déterminer comment continuer, alors que cela n’était pas véritablement prévu. Deux tendances se rencontraient : celle de renouveler chaque année une rencontre mondiale et celle d’organiser des forums régionaux. Ici, nous assistons à la montée d’un mouvement qui « récuse le caractère irréversible de la mondialisation libérale […] que pendant deux décennies avaient ressassé les chantres du libéralisme ». Bernard Cassen montre que la question de la représentativité est l’un des enjeux fondamentaux du Forum social mondial, il opte pour se positionner en faveur de la participation des partis politiques.

  • Troisième partie : les forums régionaux

Enfin dans la troisième partie, Bernard Cassen raconte l’organisation des Forums sociaux européens de Florence en 2002 et de Paris (Saint-Denis) en 2003, de leur préparation jusqu’à leur réalisation, en mettant en lumière les enjeux et les questions que se posaient les organisateurs. Il aborde aussi une question centrale aux FSM : l’abondance de dénonciations des maux du monde face à l’absence de propositions du Forum social mondial.

Bernard Cassen fait trois propositions pour faire avancer « la réflexion au sein des mouvements altermondialistes » en donnant trois principes :

  • principe d’organisation rationelle et d’efficacité : supprimer les conférences plénières au sein des forums car celles-ci prennent beaucoup de temps et d’énergie.

  • principe de structuration symbolique et formation d’une identité propre : dissocier les forums et assemblées de mouvements sociaux pour éviter une confusion.

  • principe d’élaboration et mise en œuvre d’une stratégie : tenter de déboucher sur un « programme unique de l’altermondialisation ».

Commentario

Dans Tout a commencé à Porto Alegre, Bernard Cassen nous fait connaître sa version de l’histoire du Forum social mondial : comment, selon lui, « une initiative originellement destinée à contrer Davos s’est transformée en phénomène politique de dimension planétaire ». Pour lui, ce forum est un processus qui maintenant est lancé mais qui est loin d’être arrivé à son terme. D’où peut-être sa perspective critique. Par le biais de ses propositions, l’auteur propose au FSM une organisation rationelle, une identité symbolique et une stratégie politique. Une vision qui ne fait pas l’unanimité au sein de l’immense pluralité du mouvement altermondialiste.

Notas

Bernard Cassen est français, journaliste et directeur général du journal « le Monde diplomatique ». Il est aussi fondateur de l’association ATTAC dont il a été le président de 1998 à 2002. Cet auteur a largement contribué à la mise en œuvre du Forum social mondial.