Fiche de document Dossier : Des savoirs pour la paix issus de pratiques de paix. Présentation d’un ensemble de publications.

, Paris, mai 2005

La Troisième Guerre mondiale n’a pas eu lieu. L’Alliance atlantique et la paix

Cet essai, produit par un témoin privilégié, retrace l’historique de l’OTAN et rend hommage à cette organisation souvent décriée en France tout en s’interrogeant sur son avenir.

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Réf. : Paris, Desclée de Brouwer, 1995.

Langues : français

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La plus grande guerre de tous les temps, la guerre apocalypique qui terrorisa l’Europe, a été évitée grâce à l’OTAN. Cette alliance militaire et politique tout à fait originale, instituée en organisation permanente et démocratique avait deux vocations : protéger les États d’Europe de l’Ouest d’une attaque soviétique mais aussi construire une paix durable dans un contexte de très forte tension. Or, si son rôle militaire est le plus connu, c’est pour son rôle politique que l’organisation a été couronnée de succès. La guerre froide représente paradoxalement la plus longue période de paix en Europe de toute l’histoire.

L’auteur montre très bien à quel point ce succès n’avait rien d’évident à l’origine, à quel point le pari de l’OTAN était risqué. Il l’était sur le plan extérieur bien sûr, l’URSS ayant été longtemps militairement supérieure (pour ce qui concerne les armes conventionnelles), mais aussi sur le plan intérieur, car les régimes démocratiques présentent des vulnérabilités qu’ignorent les régimes dictatoriaux.

La question qui se pose aujourd’hui est celle de la pérennité de cette organisation : pourquoi maintenir cette alliance, alors que la menace qui l’a constitué a disparu ? Et l’auteur d’explorer les nouvelles vocations de l’OTAN, ainsi que ses doutes quant à l’identité atlantique.

Commentaire

À rebours des reproches courants de domination américaine sur l’OTAN, l’auteur défend les mérites de cette organisation et replace le lecteur dans les étapes de son évolution : il la présente comme une expérience réussie de sécurité collective en quelque sorte, rouvrant le débat sur la complémentarité du droit et de la force, qui n’a rien perdu de son actualité à l’heure des projets de réforme de l’ONU et d’adoption d’une Constitution européenne.

Avec un art consommé de pédagogue, dans une langue limpide et efficace, l’auteur réussi à écorner tout en simplicité l’illusion rétrospective qui consiste à croire a posteriori que ce qui est arrivé devait arriver.