Bangalore, novembre 2006
Rapport de Conférence. Conclusion
À la fin de la discussion suivie par la session sur « Les droits de l’enfant dans la situation actuelle », la majorité des participants ont assuré leur soutien et leur solidarité en travaillant sur des questions relatives aux enfants et ont suggéré ce qui suit :
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Plaider pour un Système Scolaire Commun et ainsi, pour le Droit à l’Education et les Droits dans l’Education par la coalition d’organisations et de militants qui travaillent pour les droits des enfants.
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Travailler pour voir quelles sont les meilleures méthodes de prévention du travail des enfants en Inde à travers des méthodes qui aideront tous les enfants à aller à l’école.
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Aider à mettre en place une législation pour prévenir les châtiments corporels sur les enfants.
Une première étape de travail sera de constater que tous les enfants de leur zone d’action sont à l’école. Ils ont répondu à l’invitation de M. Siddhartha sur le suivi d’action.
Les participants ont constaté la tentative de Non-violence 21 dans la mise en place de la non-violence dans le cadre des programmes scolaires comme importante et ont suggéré qu’il devrait y avoir une tentative de la part de la coalition des organisations de défense des droits des enfants et des militants de créer la conscience sur son importance pour les autorités concernées et faire pression pour elle-même.
Bien que les participants soient préoccupés par les ambiguïtés sur le projet de loi des Tribus Référencées reconnaissance des droits forestiers de 2005, ils sont tous d’avis que si ce projet de loi est mis en œuvre à la lettre, les Adivasis de l’Inde, le peuple dont l’existence dépend beaucoup de la terre et de son occupation, en profiteront. Tout en reconnaissant les malentendus sur le projet de loi, les participants ont insisté sur la nécessité du plaidoyer médiatique pour faire pression sur le gouvernement afin d’adopter le projet de loi et obtenir le consensus du public. Aussi les participants ont soutenu la nécessité de mettre au point une coalition de groupes tribaux et d’organisations pour résoudre les conflits avec le service forestier et l’Etat concernant l’expulsion des populations tribales de leur habitat traditionnel et de travailler avec eux pour identifier des moyens de subsistance durables pratiques en reconnaissant le taux de dé-tribalisation qui touche la société tribale.
Actions à venir :
À la fin de l’atelier, les participants ont souligné la nécessité d’une plate-forme pour un dialogue et une action en réseau.
Le Forum sera organisé en réseau avec des organisations travaillant sur chacun des cinq domaines thématiques de sept Etats (Andhra Pradesh, Chattisgarh, le Jharkhand, Karnataka, Kerala, Orissa, Tamil Nadu). Chacun des domaines d’activité aura un coordonnateur. Il est existe un ensemble de coordinateurs pour l’In-Dia Forum. Le bureau de coordination du forum se trouvera à Pipal Tree.
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1. Droit au travail : travailler pour la mise en œuvre efficace de la Loi Nationale de Garantie d’Emploi en zone Rurale 2005, qui assure à tous les adultes 100 jours de travail garantis par le gouvernement chaque année. Les méthodes seront trouvées pour aider la bureaucratie à voir que les travailleurs agricoles pauvres parviennent effectivement à trouver un emploi dans le cadre de ce programme. Les ONG peuvent également être partenaires avec le gouvernement même surveiller les projets gouvernementaux pour voir ce que les projets en cours d’exécution ont à faire avec le développement durable. Il y a beaucoup de potentiel pour restaurer les lacs et réservoirs, construire et surveiller des barrages, fournir de l’eau potable, développer de la couverture forestière, etc, avec la participation des communautés locales.
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2. Droits Adivasi : travailler avec les groupes Adivasi et les organisations pour résoudre les conflits avec le service forestier et les États concernant l’expulsion des populations tribales de leur habitat traditionnel et la perte de moyens de subsistance. À l’heure actuelle, ce travail est axé sur l’obtention de la Loi des Droits des Tribus Référencées (reconnaissance de la forêt) 2005, qui est maintenant devant le Parlement. Lorsque la loi sera adoptée, de nombreuses ONGs locales ont la volonté de s’impliquer dans les communautés pour voir si elle est correctement mise en œuvre.
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3. Les droits de l’enfant : travailler en vue de rechercher les meilleures méthodes pour prévenir le travail des enfants en Inde par des méthodes qui aideront tous les enfants à aller à l’école. Ce programme nécessitera la collaboration de panchayats locaux.
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4. L’harmonie communautaire : travailler à l’identification, au développement et à la diffusion des méthodes qui permettront de résoudre les conflits entre groupes ethniques ou religieux. Il y a un réel danger - si ces conflits ne sont pas résolus pacifiquement – qu’il se produise un effet « boule de neige » et que ces conflits deviennent de plus en plus grands. L’un des meilleurs moyens trouvés pour assurer l’harmonie communautaire dans un domaine est d’amener les gens des communautés urbaines pauvres à travailler ensemble et à se concentrer sur leurs problèmes sociaux et économiques, comme l’assainissement, l’eau potable, le logement, le micro-crédit etc…
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5. L’eau : travailler sur des questions telles que la récupération de l’eau de pluie, la restauration des lacs, obtenir du gouvernement une aide à la conservation de l’eau dans l’agriculture par des systèmes de goutte à goutte et de gicleurs, la sensibilisation au manque de construction de puits. Faire en sorte que les cultures qui nécessitent beaucoup d’eau comme le riz ou la canne à sucre ne se situent pas dans les zones arides. Explorer les meilleures méthodes pour résoudre les problèmes de l’eau potable des pauvres par le biais de campagnes, examiner l’approvisionnement urbain en eau potable de manière objective et réaliste pour que les pauvres aient une quantité suffisante d’eau potable gratuitement (ou à des taux nominaux).
La méthodologie :
Nous pensons que la solution aux problèmes liés aux pauvres est un processus d’autonomisation qui doit produire des résultats à court terme, à moyen terme et à long terme. Par exemple, nous pensons que pour résoudre le problème de l’eau potable dans les communautés urbaines pauvres, nous pouvons parvenir à un consensus qui transcende les différences idéologiques. La nécessité d’eau potable pour les communautés urbaines pauvres est une question avec laquelle personne ne peut être en désaccord. Mais un processus de médiation est nécessaire pour aider les groupes à réduire leurs différences et à surmonter les barrières idéologiques.
Diverses sections de la communauté n’ont pas à abandonner leurs positions idéologiques, ce que nous faisons grâce au Forum In-Dia est en train de créer une volonté de s’écouter les uns les autres tout au long du continuum de différentes tendances idéologiques. Ce climat contribue à bâtir des coalitions pour résoudre efficacement les problèmes liés aux exclus de la société. Non seulement les ONG, mais les ministères, les bureaucrates, des médias, les dirigeants locaux, des intellectuels, des dirigeants religieux ouverts d’esprit et des hommes d’affaires / femmes peuvent être entraînés dans ce processus à différents niveaux et différentes époques.
La colonne vertébrale de cette méthode est la promotion d’une compréhension plus profonde de la nécessité d’un consensus provisoire dans le processus démocratique pour résoudre des problèmes concrets. Ce processus contribuera à la construction de plusieurs acteurs clés titulaires des alliances qui peuvent travailler à l’efficacité de la gouvernance participative.
Notes
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Propos traduits de l’anglais par ARIE Sophie.