Claude-Richard MBOWOU, Yaoundé, novembre 2011
Allocutions introductives marquant l’ouverture des travaux
La journée du 20 novembre a été inaugurée par les allocutions introductives de Cirille Nyeck, Nathalie Cooren, Claude Mbowou et Claske Dijkema.
Une série d’allocutions introductives présentées par les co-organisateurs de l’Atelier ont ponctué cette séance d’ouverture, dont la modération a été assurée par Claske DIJKEMA de MODOP.
En premier lieu, l’honneur est revenu à Cirille Roland NYECK, en sa qualité de Directeur Exécutif de l’IGAC, l’Institution hôte, d’ouvrir les travaux et cette série d’allocutions introductives en souhaitant solennellement la bienvenue à tous les participants et en développant un propos dont on retient les points essentiels suivants : l’IGAC en tant que think tank est un lieu de brassage d’idées, un centre de réflexion et de production de solutions alternatives en vue d’influencer positivement la marche des affaires publiques. A cet égard, la formation est un moyen d’action et non une fin. Et doit être développée dans les domaines où s’expriment des besoins stratégiques pour la consolidation de la paix et du développement en Afrique centrale. Le choix de l’IGAC de travailler à la mise en œuvre d’une offre de formation de haut niveau sur la thématique des conflits vise à répondre aux besoins cruciaux de cette région du monde où la paix est sans cesse menacée. Et où il faut capaciter des femmes et des hommes afin qu’ils soient à la hauteur des défis que posent les conflits dans leurs diverses formes ainsi que les violences et les drames qui en découlent.
Intervenant en second lieu, Nathalie COOREN, représentante de l’association IRÉNÉES, co-organisateur de l’Atelier, s’est d’emblée réjouie de la tenue effective des travaux en félicitant les uns et les autres pour les efforts qu’ils ont bien voulu consentir pour être présents. Elle a brièvement présenté les déclinaisons du projet IRÉNÉES, créé en 2002 avec le soutien de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme. Initiative qui s’articule à la fois autour d’un site web de ressources pour la paix et d’une « alliance d’artisans de paix ». Elle a insisté sur les ressources capitalisées par IRÉNÉES et son expérience, comme susceptibles d’être d’un apport précieux pour la future formation ainsi qu’en matière de mise en œuvre du travail collaboratif en ligne que pourrait nécessiter la conduite et le suivi du projet.
Claude MBOWOU de l’IGAC a par la suite été invité à intervenir pour compléter le Directeur de l’IGAC qui a dû se retirer immédiatement après son intervention en regrettant que l’astreinte médicale à laquelle il était ponctuellement tenu, ne lui permette pas de prolonger sa présence aux travaux. Complétant donc son prédécesseur il a, pour l’essentiel, précisé les contours du travail entamé par l’IGAC sur la thématique des conflits. Un travail de recherche-action qui s’intéresse en particulier aux conflits intercommunautaires en tant qu’ils affectent le vivre ensemble qui est au cœur des préoccupations de gouvernance locale sur lesquelles travaillent l’IGAC. Il a indiqué les activités de recherche menées par l’IGAC au sud du bassin du lac Tchad avec l’appui du Gouvernement français. Un travail qui s’inscrit dans le prolongement de la collaboration entamée avec MODOP à la faveur d’un Atelier précédent tenu au Cameroun, du 22 au 24 novembre 2010, à l’initiative de l’IRG. Collaboration qui a porté sur la conception d’outils d’analyse de conflits. Les résultats de cette recherche suscitant l’intérêt des autorités locales et étant susceptibles d’améliorer la décision publique en matière de prévention, de gestion et de résolution de conflits entre les communautés locales.
Reprenant la parole, pour le compte de MODOP et clôturant la phase d’ouverture, Claske DIJKEMA a focalisé son propos sur les préoccupations d’ordre méthodologique ; en insistant sur la complémentarité des savoirs apportés par chacun des participants du fait de la grande diversité des profils et des itinéraires des acteurs présents. De l’intérêt de passer du partage d’expériences à la confrontation des idées. Le propre de telle rencontre étant que chacun apporte autant qu’il reçoit en retour. Elle a également invité les participants à dépasser les réflexes sibyllins, typiques parfois des relations Nord-Sud, qui peuvent polluer de telles rencontres. Elle s’est par la suite appesantie sur l’expérience de MODOP en matière de formation en ligne. Et pour laquelle il apparaît que l’initiative de l’IGAC d’associer MODOP à la mise en place de la formation envisagée, est une opportunité.