Fiche d’acteur Dossier : Les défis de la paix dans la région africaine des Grands Lacs après les massacres de 1994

, Paris, février 2003

Mission des Nations Unies pour l’Assistance au Rwanda (MINUAR)

Mission des Nations Unies pour le maintien de la paix au Rwanda d’octobre 1993 à mars 1996.

Mots clefs : Médiation internationale pour la paix | Engagement de militaires pour la paix | Défis dans la gestion de conflits locaux et internationaux | Acteurs Politiques. Des autorités politiques et militaires. | Institutions internationales | ONU | Rechercher la paix. Agir pour la paix dans une situation de guerre. | S'opposer à l'échelle internationale à la poursuite d'une guerre | Permettre l'intervention militaire étrangère pour imposer le cessez le feu | Rwanda

Avec un effectif maximum autorisé d’environ 5 500 militaires - dont environ 5 200 hommes et personnel d’appui et 320 observateurs militaires - et 120 policiers civils ainsi que des civils recrutés sur le plan international et local, la MINUAR a été créée à l’origine pour aider à appliquer l’Accord de paix d’Arusha, signé le 4 août 1993 par les parties rwandaises en conflit.

Le mandat initial de la MINUAR était de :

  • Contribuer à assurer la sécurité de la ville de Kigali ;

  • Superviser l’accord de cessez-le-feu appelant à la délimitation d’une nouvelle zone démilitarisée ainsi qu’à la définition d’autres procédures de démobilisation ;

  • Superviser les conditions de la sécurité générale pendant la période terminale du mandat du gouvernement de transition jusqu’aux élections ;

  • Participer au déminage ;

  • Aider à coordonner les activités d’aide humanitaire liées aux opérations de secours.

Après la reprise des combats en 1994, le mandat de la MINUAR a été modifié de manière à ce qu’elle puisse :

  • Agir comme intermédiaire entre les parties rwandaises pour essayer d’obtenir leur accord à un cessez-le-feu ;

  • Faciliter la reprise des opérations de secours humanitaire dans la mesure du possible ;

  • Suivre l’évolution de la situation au Rwanda, y compris en ce qui concernait la sécurité des civils qui avaient cherché refuge auprès de la MINUAR.

Après une nouvelle détérioration de la situation au Rwanda, le mandat de la MINUAR a été élargi pour lui permettre de contribuer à la sécurité et à la protection des personnes déplacées, des réfugiés et des civils en danger, y compris par la création et le maintien de zones humanitaires sûres, et d’assurer la sécurité et l’appui de la distribution des secours et des opérations d’assistance humanitaire.

A la suite du cessez-le-feu et de l’entrée en fonctions du nouveau gouvernement en 1994, les responsabilités de la MINUAR ont encore été modifiées :

  • Garantir la stabilité et la sécurité dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Rwanda, stabiliser et contrôler la situation dans toutes les régions du Rwanda pour favoriser le retour des populations déplacées ;

  • Assurer la sécurité et l’appui des opérations de secours à l’intérieur du Rwanda et promouvoir, par des bons offices et la médiation, la réconciliation nationale au Rwanda.

La MINUAR a également contribué à assurer la sécurité du personnel du Tribunal international pour le Rwanda et des spécialistes des droits de l’homme et a aidé à la mise en place et à l’instruction d’une nouvelle force de police nationale intégrée.

En décembre 1995, le Conseil de sécurité a une nouvelle fois modifié le mandat de la MINUAR en mettant principalement l’accent sur la facilitation du rapatriement librement consenti des réfugiés, en toute sécurité. Le mandat de la MINUAR s’est terminé le 8 mars 1996 et son retrait s’est achevé en avril de la même année. Son rôle a été très controversé lors du génocide en 1994.

Site web

www.un.org/french/peace/f_unamir.htm