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En librairie

Transformation de conflit, de Karine Gatelier, Claske Dijkema et Herrick Mouafo

Aux Éditions Charles Léopold Mayer (ECLM)

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Alternatives non-violentes, Rouen, mars 2006

Le collectif des déboulonneurs

Origine du Collectif des déboulonneurs ?

Mots clefs : Résistance civile de masse | Stratégie non violente | Liberté d'opinion et d'expression | Campagne médiatique

Ce collectif est en lien avec un site de la Toile, sur lequel chacun peut imprimer « l’argumentaire » intitulé « Invasion publicitaire, désobéissons ! ». Le numéro 137 d’Alternatives non-violentes l’a reproduit presque entièrement. Cet argumentaire a été conçu par cinq personnes durant plus d’un an.

Qui sont ces cinq personnes ? Elles déclinent leur identité en dernière page : Alex Baret, Yvan Gradis, François Jourde, David Sterboul et François Vaillant.

Aucun d’eux ne cède ou ne cédera à la tentation du vedettariat, qu’on se le dise ! Pour mieux comprendre leur intention, il faut remonter au moins aux années 2000-2003. L’invasion publicitaire galopait déjà à cette époque. Avant qu’elle ne prenne les formes honteuses que nous lui connaissons actuellement (écrans « plasma » dans certains bureaux de poste, obstacles urbains (sucettes JCDecaux) sur les quais de certaines gares Sncf où pourtant il y a déjà peu de place pour circuler, etc.), des individus s’insurgeaient déjà un peu partout en France, par le biais de certaines associations, comme l’UFC Que Choisir, R.A.P. (Résistance à l’agression publicitaire), Chiche !, et bien d’autres.

C’est donc à cette époque-là que deux événements, fort différents l’un de l’autre, se sont produits :

  • Le premier fut l’initiative d’un citoyen, dont le nom figure parmi les cinq fondateurs du Collectif des déboulonneurs. Littéralement écœuré par l’envahissement de l’espace public par les panneaux publicitaires, et passionné par la non-violence et la désobéissance civile, ce citoyen a commencé à barbouiller, avec une poignée de compères, plusieurs panneaux publicitaires, tout en invitant des amis à venir assister au spectacle. La presse écrite et audio-visuelle s’est alors passionnée pour ces actions de barbouillage qui se terminaient souvent par des arrestations et séjours au commissariat. Mais ni le Parquet ni les afficheurs n’ont porté plainte. D’innombrables journaux, de Libération à Télérama, des radios et des chaînes de télévision se sont alors faits le relais de la publiphobie, lançant plus ou moins un débat sur les méfaits de la publicité.

  • Le deuxième événement a eu lieu dans le métro parisien, à l’automne-hiver 2003-2004, lancé grâce à des appels sur la Toile. Des centaines de jeunes et moins jeunes se sont retrouvés, trois soirs durant, avec des marqueurs et ont dessiné des graffitis pleins d’humour sur plusieurs centaines d’affiches. Un procès a eu lieu en mars 2004, avec des amendes à payer. Les cinq fondateurs du futur Collectif des déboulonneurs ont eu des attitudes différentes lors de ces actions dans le métro parisien.

Forts de ces deux expériences, ils se sont retrouvés régulièrement pour cogiter et élaborer ce qu’il est maintenant convenu d’appeler une action sans retour.

Que faire ?

Il y a de nombreuses façons de participer au combat non-violent des déboulonneurs :

  • 1) Imprimer, lire, critiquer, et faire circuler l’argumentaire « Face à l’invasion publicitaire, désobéissons ! » , disponible sur le site www.deboulonneurs.org

  • 2) Demander par écrit les cinq fiches mentionnées sur l’argumentaire, puis créer dans sa ville un groupe local du Collectif des déboulonneurs, en commençant par exemple avec une journée de réflexion.

  • 3) S’abonner au « journal officieux » de la lutte antipublicitaire, Le Publiphobe. Cette publication, de deux pages et singulièrement respectueuse de la langue française, est téléchargeable sur la Toile à l’adresse : www.indesens.org Pour recevoir cette publication par La Poste : Le Publiphobe, BP. 12, 94211 La Varenne-Saint-Hilaire cedex. Abonnement : 6 € les 10 numéros.

  • 4) Soutenir financièrement, dès maintenant, la Coordination nationale du Collectif des déboulonneurs. Chèque à l’ordre de : Collectif des déboulonneurs.

Tout don est fort utile, même quelques timbres. Les simples lettres de soutien sont également précieuses, et elles le seront à l’heure des procès.

Les personnes désireuses d’être efficaces au côté des déboulonneurs, sans pouvoir participer à leurs actions mensuelles de barbouillage, doivent savoir que tout soutien financier est déterminant.

Coordonnées :

  • Adresse : Coordination nationale du Collectif des déboulonneurs, 24 rue Louis Blanc, 75010 Paris.

  • Courriel : deboulonneurs@no-log.org

Site web

www.deboulonneurs.org