Fiche d’acteur Dossier : Le monde associatif chinois, moteur de la société harmonieuse ou des revendications sociales?

, Paris, décembre 2007

Association Chinoise pour la Coopération entre les ONG

Mots clefs : Responsabilité sociale et exercice de la citoyenneté | Emergence d'une société civile mondiale | Lutte citoyenne pour la justice sociale | Principe de solidarité active | Liberté de réunion et d'association | Société Civile Locale | Citoyens chinois pour la paix | Soutenir l'organisation de sociétés civiles locales | Asie | Chine

L’Association Chinoise pour la Coopération entre les ONG (CANGO) a été créée en 1992 et enregistrée auprès du Ministères des Affaires Civiles en 1993.

La structure de CANGO, avec son assemblée générale et son bureau exécutif, est très proche de celle des organisations occidentales. Sa mission est de soutenir les associations chinoises et ce à travers plusieurs biais :

  • L’échange d’expérience et de compétences.

  • Le partage d’informations.

  • La recherche de financement.

Composé d’une centaine d’associations membres, le réseau de CANGO a pour mission la lutte contre la pauvreté et le développement social, avec aujourd’hui une importance nouvelle accordée à la protection environnementale et au développement durable.

Les associations membres, dont 43 % oeuvraient en 2003 dans le nord de la Chine, s’investissent dans les thématiques suivantes :

  • Amélioration des conditions de vie (eau potable, catastrophes naturelles, réhabilitation).

  • Santé (amélioration des soins de santé primaire, prévention du VIH/sida etc).

  • Education (éducation de base, formations professionnelles).

  • Production de revenus (agriculture, élevage, formation à la maîtrise d’outils technologiques etc).

  • Soutien à la société civile (échanges, séminaires, financements de micro-projets, recherche).

  • Protection de l’environnement (plantation d’arbres, énergies renouvelables).

  • Genre et développement (participation politique des femmes, femmes et droits humains, participation communautaire des femmes).

  • Protection des traditions culturelles.

Seule une petite partie (7 %) des associations membres de CANGO a le statut d’association nationale, ce qui les autorise a mener des projets dans toute la Chine. En revanche, plus de 66 % des membres du réseau CANGO sont enregistrés au niveau des préfectures (dont 54 % au niveau des comtés), ce qui signifie que ces associations ne peuvent pas mener d’action en dehors de la préfecture où elles sont enregistrées. Cela donne en revanche à l’ensemble du réseau une réelle connaissance, à travers la participation de ces organisations, des réalités de la Chine rurale et des besoins existants.

Il n’est pas étonnant que ce soit ces petites organisations à l’identité très locale qui constituent le plus grand nombre de membres du réseau de CANGO. Elle sont effectivement très demandeuses de soutien en terme de gestion de projet ou d’organisation de leur structure, mais également et surtout en terme de financements. CANGO ne participe pas directement aux activités de ses associations membres, mais elle s’investit dans leurs programmes par le soutien technique qu’elle leur apporte (en terme de structure ou de gestion de projet) et surtout dans l’aide qu’elle leur fournit pour leur recherche de fonds. Ainsi, entre 1986 et 2003, CANGO a recueilli 280 millions CNY de la part de bailleurs étrangers (agences multilatérales, bilatérales ou fonds privés) et 200 millions CNY originaires de bailleurs locaux. Ces dernières années, l’importance est accordée aux financements locaux avec la multiplication des partenariats entre CANGO et les entreprises chinoises. Cela démontre la volonté de CANGO de s’émanciper de sa tutelle étrangère, volonté en accord avec les objectifs d’internationalisation du réseau.

Site web :

www.cango.org/english/

Site web

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