Christophe Garda, Paris, 2002
Comité International de la Croix Rouge
Le Comité International de la Croix-Rouge est l’une des ONG les plus importantes et les plus actives agissant à travers le monde dans le secteur humanitaire.
I. Histoire
Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) est sans doute, parmi toutes les organisations très actives sur la scène internationale contemporaine, celle dont l’origine est la plus ancienne. Son acte de naissance remonte en effet à l’année 1863, à l’initiative d’un citoyen genevois, Henry Dunant. Choqué par ce qu’il a vu sur le champ de la bataille de Solferino (1859), il pose la question suivante : “N’y aurait-il pas moyen, pendant une période de paix, de constituer des sociétés de secours dont le but serait de faire donner des soins aux blessés, en temps de guerre, par des volontaires zélés, dévoués et bien qualifiés pour une pareille œuvre ? (…) d’établir quelque principe international, conventionnel et sacré, lequel une fois agréé et ratifié, servirait de base à des sociétés de secours pour les blessés dans les divers pays de l’Europe ?”
C’est cette double aspiration à introduire l’humanité et le droit jusqu’au cœur des combats qui va être à l’origine de l’institution de la Croix-Rouge. De la guerre des duchés en 1864 aux conflits d’aujourd’hui, l’histoire du CICR accompagne plus d’un siècle de violences, d’humiliations, de violation des droits les plus fondamentaux.
II. Identité / Vocation
Le CICR est aujourd’hui l’une des institutions les plus importantes, les mieux structurées et les plus efficaces de l’action humanitaire. Organisation se voulant impartiale, neutre et indépendante, le Comité international de la Croix-Rouge se donne pour mission de protéger la vie et la dignité des victimes de la guerre et de la violence interne, et de leur porter assistance. Dans ce but, il dirige et coordonne les activités internationales de secours du Mouvement dans les situations de conflit. Il s’efforce également de prévenir la souffrance par la promotion et le renforcement du droit et des principes humanitaires universels. Cela passe notamment, auprès de ses interlocuteurs (Etats, organisations internationales, entreprises du secteur privé, mais aussi guérillas, groupes paramilitaires…), par un important travail de diffusion du droit international humanitaire (DIH) et de sensibilisation ces principes.
III. Activités
Le CICR agit un peu partout à travers le monde, mène de nombreuses missions dans de nombreux domaines. Le champ de ses activités est donc très large. Ainsi, pour l’année 2001, l’organisation a été présente, de manière permanente, dans 69 pays (en Afrique, en Amérique centrale et latine, en Asie, au Moyen-Orient, en Europe centrale…). Cette implantation internationale lui a permis de mener ses actions dans plus de 80 pays. L’on peut en distinguer plusieurs sortes :
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La protection de la population civile, c’est à dire de ceux qui, en temps de guerre, ne prennent pas part aux combats. Le CICR vise donc à les préserver autant que possible à l’écart des violences, à faire respecter leurs droits fondamentaux et à améliorer leur condition sanitaire et alimentaire.
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De la même manière, le CICR tente d’alléger la souffrance morale des familles souvent déchirées du fait d’un conflit, qu’il s’agisse du cas des populations déplacées ou réfugiées, ou bien des familles dont l’un des leurs a été blessé ou tué. Par l’intermédiaire de son Agence de recherches, l’organisation humanitaire vise à faciliter le maintien et le rétablissement de ces liens familiaux.
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Le CICR attache également une importance particulière à ses missions de prévention, à travers la promotion de valeurs telles que la tolérance, la non-discrimination, l’éducation ou l’apprentissage des droits fondamentaux, la médiation au plus près du terrain…
A travers l’ensemble de ses actions, qu’il s’agisse du traitement des conséquences d’un conflit, de sa préoccupation première pour les victimes, le Comité International de la Croix-Rouge joue un rôle primordial dans de nombreux endroits de la planète, et souligne l’importance que des acteurs, qu’il s’agisse des Etats, des entreprises ou, comme ici, des organisations humanitaires prennent en charge et investissent le champ de la paix.
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