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Christophe NYAMBATSI MUTAKA, Goma, March 2015

Initiatives pour le respect des droits humains dans la province du Nord-Kivu

Des ateliers pour valoriser la non-violence active, renforcer la protection de l’enfant, lutter contre les discriminations et les inégalités en tout genre.

Keywords: | | | Democratic Republic of the Congo

Participants à l’atelier sur la non-violence

Le premier trimestre de 2015 a été caractérisé par des massacres successifs dans le territoire de Beni et dans la ville de Beni, des enlèvements et des assassinats dans le territoire de Rutshuru et la ville de Goma. Au fait, le tableau de la situation du respect des droits humains dans la province du Nord-Kivu reste sombre. Le travail du monitoring sur la situation des droits humains continue et des recommandations sont souvent formulées. La population se trouve dans une situation de « ni paix ni guerre ».

Du 6 au 7 février 2015, un atelier sur la non-violence active a réuni 20 jeunes de la ville de Goma. Ces participants venaient pour la plupart des organisations membres du réseau MENENGAGE RDC qui milite pour l’engagement des hommes et des garçons dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Durant cet atelier de deux jours plusieurs thèmes ont été développés à savoir :

  • Historique de la non-violence active ;

  • Nos attitudes face a la violence ;

  • La définition de la non-violence active ;

  • Les méthodes d’actions non-violentes.

A la fin de la formation, les participant(e)s ont visualisé le film « A force more powerful » sur la non-violence active. La grande recommandation issue de cet atelier est que de telles formations devront se multiplier afin que toute la population comprenne que la violence n’est pas la voie pour résoudre les différends car comme disait Martin Luther King l’obscurité ne peut chasser l’obscurité, seule la lumière le peut. Et pour paraphraser Gandhi, la victoire obtenue par la violence équivaut à une défaite, car elle est momentanée.

Participant(e)s à l’atelier sur la non violence

Du 27 au 28 février 2015, un atelier sur la Convention relative aux droits des enfants a eu lieu à Kiwanja dans l’Hôtel GREFAMU, territoire de Rutshuru en province du Nord-Kivu. Cet atelier a été organisé dans le cadre des activités du Réseau MENENGAGE République Démocratique du Congo dont le Groupe Martin Luther King asbl est membre fondateur. Cette activité a été organisée avec l’appui financier de Sonke Gender Justice Network une ONG sud africaine. A travers cet atelier, le Groupe Martin Luther King visait à :

  • Renforcer les capacités des acteurs locaux en matière de protection de l’enfant et plus précisément sur la Convention relative aux droits de l’enfant ;

  • Faire une large diffusion de la CDE adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 2015 ;

  • Contribuer à la recherche de solutions durables en matière de protection de l’enfant en territoire de Rutshuru. Au total, 23 personnes ont participé à cet atelier dont les délégués des services étatiques, de la Police Nationale Congolaise, district de Rutshuru, de la société civile, du parlement des enfants ainsi que ceux des organisations de la société civile du territoire de Rutshuru.

Participant(e)s à l’atelier sur la Convention relative aux droits de l’enfant

Au cours de ce trimestre le Groupe Martin Luther King a également introduit une demande d’adhésion à la Coalition Internationale de lutte contre les abus faits aux femmes et aux filles. En outre, il a signé la pétition de American Jewish Service adressée au Congres américain ayant pour titre International Violence Against Women Act (IVAWA).

Communiqué de presse 21 mars : Journée Internationale pour l’élimination de la discrimination raciale

En proclamant la Journée internationale en 1966, l’Assemblée a engagé la communauté internationale à redoubler d’efforts pour éliminer toutes les formes de discrimination raciale [résolution 2142 (XXI)]. La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale est célébrée chaque année le 21 mars, pour commémorer ce jour de 1960 où, à Sharpeville (Afrique du Sud), la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre les lois relatives aux laissez-passer imposées par l’apartheid.

En cette journée où le monde entier se souvient de ce drame de Sharpeville et tant d’autres drames à travers le monde ainsi que ceux qui continuent à avoir lieu en ce moment suite au racisme et à la discrimination et aux inégalités en tout genre, il est temps de faire une pause et de réfléchir profondément. Il est question d’attirer l‘attention de tout un chacun sur la discrimination, cette pratique qui gangrène notre humanité. Cela veut dire que nous devons mettre fin aux conséquences qui persistent suite à l’esclavage moderne, au commerce et travail des enfants, à la surexploitation économique des uns par les autres, aux inégalités liées au sexe….

A tout moment, des personnes sont victimes de discrimination en tout genre que se soit en en famille, sur les routes, dans les bus, les avions ou les trains, dans les écoles et les universités, sur les lieux de travail… Ces injustices sont parmi les causes de la pauvreté, du sous-développement, de la marginalisation, de l’exclusion sociale, des disparités économiques, de l’instabilité et de l’insécurité dont beaucoup souffrent aujourd’hui dans différentes parties du monde, en particulier dans les pays africains.

De ce qui précède nous formulons les recommandations suivantes :

  • 1. Que l’Organisation des Nations Unies double de vigilance pour combattre le racisme, l’intolérance et la xénophobie surtout que ces dernières sont à la base des violences ;

  • 2. Que tous les Etats membres de l’ONU combattent toutes les formes contemporaines de l’esclavage - comme le travail forcé, notamment à des fins d’exploitation sexuelle - qui continuent de peser sur notre conscience collective ;

  • 3. Que les Etats combattent les pratiques racistes, les idéologies racistes, le trafic des êtres humains, les discours déshumanisants….

« La paix est le seul combat qui vaille la peine d’être mené », Albert Camus.