Henry TIDY, Grenoble, 2013
L’eau ne tombe pas du ciel
Documentaire de 52 minutes réalisé au Proche Orient sur les conséquences du réchauffement de la planète, source de conflits dans cette région tourmentée.
Mots clefs : Exploitation durable et responsable de l'eau | Aménagements hydrauliques pour la paix | Partage équitable de l'eau | Proche Orient | Jordanie | Israël | Palestine
Concept du film
Le changement climatique, une mutation difficile à appréhender en France
Alors que le changement climatique n’est encore qu’une vague notion pour de nombreux Français et Européens, quatre grenoblois décident de filmer la réalité de ce phénomène dans une région du globe qui en ressent déjà âprement les conséquences : le Proche-Orient.
Un défi en cours pour le Proche-Orient
Depuis plusieurs années, Jordaniens, Israéliens et Palestiniens font face à la pénurie d’eau, qui s’aggrave avec le réchauffement climatique. Comment la population locale, les associations, la sphère politique réagissent-ils à ces menaces et que mettent-ils en oeuvre pour pouvoir répondre aux défis actuels et futurs ?
Pour répondre à ces questions, 3 étudiants de Sciences po Grenoble et leur professeur Henry Tidy ont parcouru 1600 km de Jordanie à Tel Aviv en Israël et sont allés rencontrer les acteurs clés.
Résultat :
Un web documentaire de 52 minutes dont l’objectif est de sensibiliser la jeunesse à une authentique et urgente prise en compte du changement climatique et de la gestion de l’eau. En effet, dans un avenir proche, cette question sera la nôtre.
Contexte de tournage du film
La géographie de la région
Le bassin du Jourdain constitue la plus importante source d’eau douce de cette région aride. Le golfe d’Aqaba est un écosystème extrêmement fragile, abritant l’une des plus grandes barrières de corail du monde. La mer Morte, quant à elle, est le point le plus bas de la planète (-400m) et dispose d’une salinité exceptionnelle. Ce sont autant d’exemples d’écosystèmes uniques mais menacés car ils ne s’auto renouvellent pas.
La mutation des activités économiques et les impératifs de survie des populations ont considérablement bouleversé ces territoires : le niveau de la mer Morte baisse chaque année, les coraux du golfe d’Aqaba sont en danger.
Les conflits de ces soixante dernières années
On ne peut appréhender cette région sans tenir compte des conflits qui la traversent. Ils ont durablement influencé le rapport des habitants à leur environnement, à leur terre et donc à leur eau. Le film sera l’occasion de présenter de manière concise les grands événements historiques de la région de 1945 à nos jours et leur impact sur la gestion des ressources en eau.
La situation actuelle
L’accès à l’eau potable est reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé comme un droit fondamental. Or, une personne sur six dans le monde n’en bénéficie pas et le Proche-Orient est particulièrement touché par cette problématique. En 1966 déjà, la destruction des barrages syriens en amont du lac de Tibériade avait contribué au déclenchement de la Guerre des Six Jours.
Il est évident que dans les priorités des Etats figure la protection de leur accès aux ressources en eau (occupation du Golan, propriété de la vallée du Jourdain, construction de stations de pompage). Les prévisions estiment que la population dans la région va doubler au cours des deux décennies à venir et que les précipitations seront de plus en plus faibles. Comment éviter que la pénurie en eau ne devienne critique ? Les conflits et les tensions actuelles (qui n’ont cessé de s’accentuer depuis décembre 2010) entre les différents états sont à la fois la cause et la conséquence des difficultés que connait la région autour de la question de l’eau. L’accroissement de la population combinée à une plus grande aridité, augmente encore ces tensions et fait du partage, de la distribution et de la consommation de l’eau, un enjeu environnemental, politique et économique crucial.
Les retombées du projet (www.kisskissbankbank.com/l-eau-ne-tombe-pas-du-ciel) :
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17 mai 2013 :L’équipe du film a remporté le 1er prix du concours régional du Crédit Mutuel « Les jeunes qui osent »
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16 mai 2013 : Emission de radio d’une heure sur le film.
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15 avril 2013 : L’équipe du film est passée dans le JT de France3.
Fiche Technique du Film
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Nom : L’eau ne tombe pas du ciel
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Durée : 52mn (pour la version docu classique)
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Format : HD 1080p / ProRes 422 (HQ)
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Langues : Français – Anglais
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Tournage : Juin Mi-Juillet 2013
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Exploitation : Octobre 2013
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Plateforme webdoc : Klynt 2.0 (HTML5)
L’équipe du film :
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Henry Tidy, britannique d’origine, vit à Grenoble. Ancien chargé de campagnes avec l’ONG Les Amis de la Terre en Italie et en Angleterre, Henry a acquis une connaissance approfondie des conflits autour des ressources naturelles, notamment de l’eau au Proche-Orient, où il a séjourné deux ans. Il est également référent « Friends of the Earth » depuis 2005 sur les questions méditerranéennes et auteur de deux rapports sur l’implication de la jeunesse dans la société civile pour le « EuroMediterranean Platform ». Enseignant d’anglais, il est habitué aux interventions éducatives. Il possède également un Certificat d’Etudes Politiques de l’IEP Grenoble, un Master en Communication Audiovisuelle, une Licence en Géographie de l’University of Nottingham (UK), et un DEUG de Géographie de l’Institut de Géographie Alpine, Grenoble. Ses autres expériences professionnelles incluent un poste d’attaché à la Mairie de Grenoble et chef d’équipe pour les Nations Unies en Haïti. Henry encadre l’ensemble de l’équipe.
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Julia Bourgon est étudiante en 2ème année à Sciences po Grenoble. Elle a rejoint le projet début septembre, après avoir passé un mois et demi en Israël et Cisjordanie. Durant cette période, elle a réalisé un stage d’un mois à Ramallah au sein de l’ONG Palestinian Hydrology Group (PHG). Cette ONG s’intéresse à la question du développement dans les Territoires Palestiniens Occupés et plus particulièrement dans le domaine hydraulique. Dans la préparation du projet, elle s’occupe de la partie logistique, recherche de financements et organisation du tournage (hébergement, déplacements, location de matériel).
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Léo Bigiaoui est passionné par la photographie, la réalisation et le montage vidéo. Il intervient depuis deux ans auprès de festivals (Vieilles Charrues), entreprises (The Media Faculty) et associations évènementielles (Eddy Rumas) en qualité d’auto-entrepreneur. Etudiant en 3ème année à Sciences po Grenoble et futur étudiant du Master Transmédia, il se charge de la partie technique et graphique du projet : conception du site web et architecture du webdocumentaire, charte graphique, cadreur et monteur. Pour consulter les réalisations vidéo et photo de Léo : www.leobigiaoui.com
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Cosma Tambaktis s’intéresse particulièrement aux problématiques d’intégration du changement climatique dans les situations de conflits, cadre d’étude dans lequel le Proche-Orient se distingue idéalement. Etudiant en 3ème année à Science Po Grenoble (Master « Intégration et Mutation en Méditerranée et Proche-Orient »), il s’est déjà rendu au Bénin pour traiter cette question sous l’angle particulier des conséquences humanitaires. Il s’occupe du volet pédagogique du projet : axes éducatifs, appréhension d’un conflit extérieur et mise en forme pédagogique.
Notes
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