Fiche de document Dossier : Une révolution pour une nouvelle économie : un instrument de guerre au profit de la paix.

, Paris, mars 2009

Des cadres dans la mondialisation - de la guerre économique à une économie de paix

Cet ouvrage est le fruit d’un travail collectif réalisé sous la direction de Philippe Ledouble. Ce dernier est membre du Mouvement Chrétien des Cadres et dirigeants (MCC) qu’il a présidé de 1999 à 2002.

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Réf. : Philippe LEDOUBLE, Des Cadres Dans La Mondialisation - De La Guerre Économique À Une Économie De Paix, éditions desclée de brouwer, Paris 2002.

Langues : français

Type de document : 

Philippe Ledouble, employé de la SNCF, dirige actuellement la Mission Solidarité de la MCC. Hubert de Chergé a été délégué national du MCC. Toute sa carrière professionnelle s’est déroulée dans le domaine industriel. Solange Roussier est quant à elle secrétaire nationale du MCC. Avant cela elle à travaillé à Bayard Presse au quotidien La Croix.

I. Les défis de la mondialisation

Les auteurs de ce volume analysent le fait de la mondialisation et les défis que celle-ci fait émerger, sur la base d’études de cas (la crise de la sidérurgie à Valenciennes, la grève des dockers à Dunkerque, des implantations industrielles à l’étranger, des situations sociales significatives…).

II. La recherche d’une « paix économique »

Ce travail s’appuie sur des cas concrets, comme la gestion des plans sociaux, le dialogue avec les syndicats ou les représentants des actionnaires, la reconversion de territoires, la gestion de crise, l’utilisation de la finance ou encore la rencontre de la pauvreté. En partant de ces situations, les auteurs tentent d’apporter des solutions en faveur d’une « paix «économique ». Ils proposent ainsi des repères pour développer une économie explicitement au service de l’homme.

Cet ouvrage a le mérite de s’interroger sur la question suivante : Comment trouver un juste positionnement entre une dénonciation sans nuance de la mondialisation et une acceptation passive des phénomènes d’injustices et de violences qu’elle peut entraîner ?

III. Quelle est la place de l’homme ?

A travers les situations précédemment évoquées (gestion des plans sociaux, le dialogue avec les syndicats ou les représentants des actionnaires, la reconversion de territoires, la gestion de crise…) les auteurs se demandent quelle place accorder à l’homme, entre les exigences de rentabilité et la nécessité d’une croissance économique qui serve la paix mondiale ?

A en croire les auteurs, des cadres doivent faire face à des cas de conscience difficiles en développant une nouvelle pratique de la mondialisation. Voici quelques repères suggérés par les auteurs en vue d’une économie humaniste.

IV. Une économie humaniste

Avant toute chose il est nécessaire de surmonter les effets négatifs de la mondialisation (notamment les nouveaux rapports d’exploitation). Pour cela il faut élaborer d’autres pratiques économiques que celle du libéralisme qui domine actuellement.

Ces nouvelles pratiques suggérées par les auteurs intègrent des propositions de nature différente. Ainsi, être attentif au tissu social et aux données humaines, mettre en dialectique développement humain et performance économique, trouver une complémentarité entre initiatives locales et stratégies de coopération territoriales, miser sur le potentiel humain, exiger de l’État le sens du service sont présenté comme des solutions.

V. La coopération

Il faut désormais concevoir une économie nouvelle et la développer en privilégiant le paradigme de la coopération. Cette économie doit s’appuyer en partie, pour sa réussite, sur le respect des valeurs fondamentales : dignité et primauté de la personne, développement de la créativité des sujets, construction des relations inter-personnelles, importance de la parole… L’objectif visé est en quelque sorte l’humanisation de l’économie. Mais cette humanisation ne semble être possible qu’à condition d’adopter une nouvelle conception du monde. Une nouvelle représentation du monde qui permette d’agir et d’intervenir contre les phénomènes d’injustice et de violence.

VI. Quelle paix ?

Ce recueil d’études, de témoignages et de propositions entend souligner l’urgence contemporaine d’introduire dans l’économie un authentique processus d’humanisation. La paix mondiale ne semble être possible qu’à ce prix. Cet ouvrage ne dissimule pas la force d’inspiration des valeurs du christianisme. Il est destiné en priorité celles et ceux qui exercent des responsabilités professionnelles dans les différents secteurs de la société civile. Il s’agit d’une réflexion essentielle concernant le développement de la mondialisation.

Commentaire

Les concepts présentés ouvrent des perspectives qui permettent de passer de la guerre économique à une économie de paix, intérieure et collective. Ce livre intéresse tous ceux qui sont confrontés dans leurs responsabilités professionnelles aux enjeux et aux questions liés au développement de la mondialisation. Il est destiné à nourrir le débat et la réflexion.