Larbi Bouguerra, La Corniche Bizerte, agosto 2007
Vingt millions de dollars pour la Caisse Africaine de l’Eau.
L’Union Européenne va contribuer à hauteur de 20 millions de dollars à la Caisse Africaine de l’Eau pour aider les pays africains à atteindre les Objectifs fixés à Johannesbourg pour l’eau potable et l’assainissement.
Keywords: Favorecer el acceso al agua de poblaciones excluidas | Cooperación para el desarrollo | Iniciativas de cooperación económica internacional para la paz | Unión Europea
Ref.: Issam Ech Cheïkh, « 20 millions de dollars pour la Caisse africaine de l’eau », Al Goumhouria, quotidien cairote de langue arabe, 17 août 2007, p.8
Idiomas: árabe
Tipo de documento: Articulo
Le Dr Mahmoud Abou Zaïd, ministre égyptien des ressources hydriques et de l’irrigation, Président du Conseil des Gouverneurs de la Caisse Africaine de l’Eau a annoncé que les dernières touches étaient sur le point d’être mises pour finaliser un accord relatif à la participation de l’Union Européenne à la Caisse africaine de l’Eau. Cette participation se monte à 20 millions de dollars et s’inscrit dans le cadre de la coopération entre la Caisse - qui représente le Conseil des Ministres Africains de l’Eau - et l’Union Européenne en vue de la réalisation du projet visant à diminuer de 50 % le nombre de personnes privées de l’eau potable et de l’assainissement en 2015.
Le ministre a précisé que la Caisse avait été créée fin 2004 pour fournir le soutien nécessaire à la réalisation des divers projets de développement entre les Etats du continent africain avec ses cinq régions. Elle vise aussi à créer les conditions de nature à encourager l’investissement national aussi bien qu’étranger dans les projets liés à l’eau.
Commentario
La création de cette Caisse panafricaine est une bonne nouvelle pour le continent car elle va l’aider à atteindre les Objectifs du Millénaire fixés à Johannesbourg. Sur le plan de l’assainissement, l’Afrique a un grand retard à combler et, pour ce qui est de l’eau potable, si des progrès sont réalisés, il n’en demeure pas moins insuffisant. Il en résulte que les maladies hydriques – paludisme, choléra, bilharziose, onchocercose, diarrhées et gastroentérites - continuent à prélever un très lourd tribut qui grève le développement du continent et menace sa paix et son équilibre.
La question de l’assainissement est fondamentale pour protéger les eaux africaines de la pollution organique notamment, éviter les gîtes d’insectes telle l’anophèle, vecteur du paludisme et protéger la santé publique.
On notera que l’absence de toilettes dans de très nombreuses écoles africaines explique en grande partie la non – fréquentation de ces établissements de la part des filles.
En dépit de la modicité de cette contribution européenne – face aux énormes investissements nécessaires pour réaliser les Objectifs - elle est bienvenue car elle exprime la solidarité et la coopération indispensables, dans le contexte africain pour assurer la paix dans le continent qui souffre du manque d’infrastructures hydrauliques et dont les villes souffrent une grave pénurie d’eau potable.
On notera que le ministre égyptien des ressources hydrauliques et de l’irrigation est le Président du Conseil des Gouverneurs de cette Caisse. C’est que l’Afrique reconnaît le rôle éminent que joue l’Egypte dans le bassin du Nil comme elle reconnaît que ce pays mène des actions de premier ordre dans le domaine de la coopération et de la solidarité entre les neuf pays riverains du Nil et qu’il possède des compétences capables de servir l’Afrique dans les domaines de l’hydraulique, de l’irrigation, de la houille blanche, des aménagements hydrauliques, des équipements touristiques et de loisirs…