Document file Dossier : L’Amérique Latine, des sociétés en pleine recomposition: quelques enjeux pour la construction de paix

Emilie Bousquier

Cuba, quelle transition ? Auteur : ouvrage collectif sous la direction de Carlos Tablada.

Cet ouvrage constitue une analyse pertinente sur la situation actuelle de Cuba et sur son avenir, aprés Fidel Castro.

Keywords: | | Caribbean

Ref.: Collectif de plusieurs auteurs, sous la direction de Carlos Tablada, Paris, « Cuba, quelle transition ? « , l’Harmattan, 2001.

Document type:  Book

Le livre se divise en sept analyses sur la situation à Cuba et son avenir.

L’introduction pose deux bases cruciales dans le processus de transition à Cuba.

  • 1/ Tout d’abord la fin de l’embargo américain sur les produits cubains mais également la question de la succession de Fidel Castro ;

  • 2/ Ensuite, différents auteurs se concentrent sur plusieurs problèmes rencontrés par Cuba tels que le système politique, la continuité et le changement, la démocratie, mais également le marxisme et la gauche cubaine. Ils abordent en outre les problèmes rencontrés au niveau économique, les nouveaux agents économiques, la « Période spéciale » et Cuba dans un contexte d’économie mondiale. Presque toutes les analyses finissent par un paragraphe évoquant l’avenir, les perspectives de changement et les différents horizons pour Cuba.

En ce qui concerne l’État et la démocratie à Cuba, Aurelio Alonso Tejada critique les limites actuelles de la démocratie. Pour lui, des réformes ont permis de faire entrer quelques bribes de démocratie sur l’île, mais le manque de consensus social et la lenteur des réformes empêche le développement d’un projet démocratique. Pour rester dans le domaine politique, F. Martinez Heredia considère le marxisme cubain en crise depuis la chute du bloc soviétique. Cuba connaît mal le marxisme et n’en retient que la vulgarisation. Pour lui, la pensée cubaine doit se remettre en mouvement.

Sur le plan économique, Carlos Tablada donne quelques leçons pour l’avenir : la conversion de la propriété d’État en propriété sociale, un développement vigoureux, stable et la croissance d’un marché interne national tout en poursuivant la tâche d’une transition socialiste, en créant une véritable société de producteurs exerçant un réel pouvoir sur le processus de production, dans la liberté et la créativité. Pour sa part, Osualdo Martinez Martinez se borne à étudier les problèmes de l’économie cubaine dans un contexte de mondialisation et les décisions de politiques économiques prises au cours de ces dernières années pour affronter la crise économique. Les résultats engendrés sont une réactivation de la croissance économique, pas de chômage massif mais un retard accumulé des investissements dans certains secteurs importants (routes, chemin de fer, aéroports, etc.).

Commentary

D’une manière générale, cet ouvrage rend bien compte des différents problèmes tant économiques, politiques que culturels auxquels Cuba se trouve confronté dans un contexte d’après guerre froide et de mondialisation ; cependant, il me semble que le contenu du livre ne répond pas forcément à la question posée dès le titre : « Cuba, quelle transition ? ».