Sahara occidental 1991 – 1999 : L’enjeu d’un référendum d’autodétermination, selon M. Thomas de Saint-Maurice

Cet ouvrage se veut un mémoire d’analyse du conflit du Sahara occidental dans une perspective internationale. L’auteur essaie de montrer que ce conflit « oublié » par les médias continue d’avoir un impact réel sur les acteurs extérieurs ; au niveau du Maghreb, du continent africain, et des puissances occidentales. Selon lui, ce conflit exerce une influence considérable dans les relations intermaghrébines, au point de constituer la source d’instabilité de la région, ainsi que celle de l’inhibition de l’Union du Maghreb Arabe (UMA). Ce conflit divise le continent africain en deux : d’un côté ceux qui soutiennent le Maroc, et de l’autre ceux qui reconnaissent la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD). L’auteur ressort également l’attitude des politiques étrangères occidentales de pays tels que les Etats-Unis, la France, et l’Espagne face à ce conflit. La période d’analyse du conflit choisie par monsieur De Saint Maurice est celle de l’après guerre froide. L’auteur tente de montrer que le nouvel ordre mondial enregistré depuis la disparition des deux blocs, à travers la mondialisation de l’économie et l’apparition de nouveaux dangers tels que l’intégrisme islamique, justifient les changements stratégiques observés entre les parties au conflit comme parmi les acteurs extérieurs à lui.

Les préoccupations de chacun des acteurs quant à l’issue du conflit demeurent toutefois différentes, malgré leur soutien majoritaire à la volonté de l’Organisation des Nations Unies (ONU) de mettre en place le référendum. La préoccupation majeure de l’auteur réside dans la nécessité de préparation de l’après référendum. Selon lui, il est indispensable que des négociations approfondies soient engagés à ce sujet, si on veut éviter au Sahara occidental des évènements tragiques semblables à ceux connu au Timor Oriental après les résultats du référendum.

Commentaire

Cet ouvrage se veut une interpellation à la communauté internationale. L’auteur pense en effet que seule une pression réelle et efficace de la communauté internationale peut permettre de venir à bout de ce conflit.