Sahara occidental, les enjeux d’un conflit régional : une analyse du conflit du Sahara occidental par Mme Khadija Mohsen-Finan.
La solution du conflit au Sahara Occidental, un enjeu pour l’équilibre régional d’après guerre froide.
Mots clefs : Construction et utilisation de l'identité culturelle | Favoriser le dialogue entre les parties en guerre | Gouvernement marocain | Gouvernement algérien | Mener des négociations préventives | Agir à l'échelle internationale pour préserver la paix | Maghreb
Réf. : Sahara occidental, les enjeux d’un conflit régional$Khadija Mohsen-Finan$CNRS$*France$1997$
Langues : français
Type de document : Ouvrage
Cet ouvrage réalise une analyse du conflit du Sahara occidental à travers le traitement des fonctions et des enjeux des politiques intérieures et extérieures des pays du Maghreb que sont le Maroc, l’Algérie, et dans une moindre mesure la Mauritanie. Il relate également le rôle particulier joué par le Front Populaire de Libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro(Front Polisario) entre ces Etats.
Au plan intérieur, l’auteur présente ce conflit comme étant l’élément sur lequel la réunification des forces du royaume marocain s’est construite. En Algérie, elle le présente comme le cheval de bataille du courant allié à la politique saharienne du président Boumedienne, malgré les contraintes introduites par les réformes du président Chadli, relatives à la crise économique algérienne de 1986.
Au plan extérieur, la prolongation du conflit aura permis au Maroc comme à l’Algérie d’éloigner la période des tensions probables entre les deux pays aux lendemains de la guerre froide. L’auteur ressort également le jeu à trois mené par Le Maroc, l’Algérie et le Front Polisario. D’un côté, le Maroc qui considère qu’il s’agit d’un conflit maroco-algérien refuse de négocier avec le Front Polisario. De l’autre, l’Algérie refuse de jouer le jeu marocain en se cantonnant dans son rôle de tiers au conflit. Enfin, le Front Polisario, fortement touché par la diminution de l’aide financière algérienne en raison de la crise économique, continue de tenter de se faire reconnaître par le Maroc comme partie au conflit.
Selon madame Mohsen-Finan, la spécificité de ce conflit rend difficile toute comparaison avec d’autres conflits régionaux. Cette spécificité, ainsi que les fonctions et les enjeux de ce conflit, s’expliquent par l’équilibre que la prolongation de ce conflit à instaurer entre les uns et les autres, les mettant à l’abri des difficultés potentielles à gérer la paix.
Commentaire
L’ouvrage livre de manière intéressante les élans ainsi que les craintes des uns et des autres. Elans pour défendre telle thèse relative à ce conflit. Craintes d’un voisin puissant au plan extérieur, d’une opposition difficilement maitrisable au plan intérieur. Finalement, les élans et les craintes se complètent.